Chapitre 15_Prise de conscience

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Manjiro Sano.

Jin Asano est ma meilleure amie, c'est ce que je me dis chaque matin devant le miroir depuis quatre mois, certes nous nous connaissons depuis plus longtemps mais un soir elle est venue mangée à la maison accompagnée de son père et c'est ce fameux soir que j'ai compris qu'elle était plus qu'une simple fille banale à mes yeux.

J'étais gêné, je ne savais plus où me mettre et Emma l'avait bien remarquée.

Quatre mois auparavant.

Assis sur les deux premières marches du dojo, je me permets de souffler un peu, les entraînements de mon grand-père commence à être intense, mes os me font mal et j'ai ma tête qui tambourine dès que je lève les yeux au ciel.

Il fait doux ce soir, les nuages sont dégagés, j'aime m'assoir ici, regarder les passants, remplir mes poumons d'air frais, les bandages qui couvrent mes poings flottent au grès du vent provenant du nord, les fleurs du jardin s'envolent, leurs nuances dégradées rendent ce ciel parfait, mélangeant une touche de bleu foncé et de couleurs vives.

Une moto rouge et noire fonce à toute vitesse, le conducteur fait basculer son cheval mécanique sur la roue arrière, la personne derrière lui casquée étire ses bras, les lèvent, la moto se redresse et la même personne derrière le conducteur pose ses pieds sur le siège et elle se tient fièrement en équilibre.

Défiant les lois de l'attraction le passager élève une jambe, puis l'autre, le motard zigzague, son casque aussi rouge que sa monture se tourne vers moi, lorsqu'il me remarque, il fait patiner sa moto avant de s'arrêter brusquement devant moi, le passager retire son blouson en cuir noir, ses mains se posent sur le casque, le temps ralenti lorsque ses grands yeux se posent vers les miens plus sombres.

Jin Asano, merde.

Mon coeur s'emballe, il irradie tout mes muscles déjà endoloris, le sourire carnassier qui se dessine de son visage fin fait naître une boule dans mon bas ventre que je n'arrive pas à faire disparaître avec toute la bonne volonté du monde.

- Jin : MANJIRO !

- Ikkaku : Salut Mikey.

Jin pince ses lèvres quand elle aperçoit mes bandages qui commencent à être légèrement rougis, elle court vers moi, ses cheveux longs d'un noir profond dansent, flottent, avec les pétales du jardin, la lune se reflétant dans ses yeux rendent la nuance de vert plus mystérieux, plus hypnotique, plus, bizarre, pourquoi je pense ça moi ?

Assise devant moi, les genoux posées sur les marches, elle sort de sa poche des bandages noirs, ses mains frôlent ma peau et Jin silencieusement entreprend de changer mes pansements.

Jin Asano, c'est un petit ange tombé du ciel, elle donne tout à son père, son temps, son amour, son succès à l'école, ses heures à s'entraîner avec acharnement, Jin passe également du temps dans des associations, elle est bénévole la plus part du temps et il lui arrive de faire le tour des quartiers pour donner de la nourriture et des couvertures aux personnes sans abris.

Ce côté tendre, très porté sur son prochain cache en réalité un côté bien plus sombre.

Jin Asano, a des pensées sombres, noires, une fois je l'ai vue lors de son entraînement avec son père, je devais arriver plus tard chez les Asano mais j'étais en avance alors je suis rentré sans faire de bruit.

C'est la que je l'ai vue, son père l'avait mise au sol, sans possibilité de se retourner pour lui donner un dernier coup, elle a criée, hurlée, pleurée toutes les larmes de son corps car Jin, déteste perdre.

Son père a commencé à l'insulter méchamment, je ne comprenais pas l'intérêt de cet exercice, alors j'ai couru vers son père, son regard avait changé, à cet instant j'avais cru mourir, il m'a arrêté d'une main sur ma gorge, j'étais pétrifié, liquéfié par l'aura meurtrière de son père, j'ai fermé mes yeux et sa main s'est retirée.

Le père de Jin était de l'autre côté de la salle d'entraînement, elle a posée ses mains devant mes yeux pour que je ne vois plus rien et son père s'est excusé puis la félicité d'avoir sut canaliser sa force afin de m'aider.

Quand j'ai compris que le père de Jin était le grand frère de Sanzu, j'ai de suite réalisé le potentiel hors norme de Jin, alors j'ai demandé à son père qu'il l'autorise à venir s'entraîner avec nous mais il a refusé car Jin est destinée à faire de grandes choses, alors j'ai abandonné au bout de quarante deux refus.

- Jin : Voilà, je t'ai refais tes bandages, ils ne bougeront pas, je suis contente de te voir, Manjiro.

- Je n'avais pas besoin de ton aide.

- Jin : Excuse moi.

Ses mains lâchent les bandages qui tombent au sol, Jin s'éloigne pour rejoindre son père qui doit être sûrement entrain de boire avec mon grand-père, la brune est aussi vite remplacée par ma blonde préférée.

- Emma : Bravo !

- Quoi ?

- Emma : Pitié, tu n'es même pas capable de comprendre tes propres sentiments.

- Quel sentiment ?

- Emma : Wah ! Tu es dans le déni !

- J'ai dix ans, de quoi tu parles la ? De tes dessins animés ?

- Emma : Oui ! Tu es son Aladin c'est ta Jasmine !

- Euh non, c'est elle la voleuse !

- Emma : Tu es sa Jasmine elle est ton Aladin, tu préfères être la princesse dans sa tour d'ivoire avoues ?

- Oui carrément, c'est bien mieux puis je te jure qu'elle vole.

- Emma : Jin ? Impossible ?

- Tu ne me crois pas ? Un soir je l'ai vue sortir d'une maison elle avait un gros sac qui avait l'air lourd qu'elle portait derrière son dos, un garçon l'attendait sur un vélo et ils sont partis tout les deux.

- Emma : Tu pistes Jin, tu es tout rouge et tu oses me dire que tu ne comprends pas ce que tu ressens ?
Tu es nul, vraiment, mais vue que tu es mon frère, je vais te le dire.

- Accouches Emma, j'ai faim, puis je ne veux pas rater les nouilles chaudes.

- Emma : Tu es fou d'elle, oui ne me regarde pas avec tes yeux ronds la, tu es amoureux d'elle et toi comme un bon gros débile, tu la rembarres quand elle t'aide, alors soit tu sais ce que tu ressens et tu l'exprime mal, soit tu ne te doutes de rien et tu fais tout pour qu'elle s'éloigne de toi.

- Deviens psychologue, puis, d'où tu connais tout ça toi ? Tu vois qui ? Comment il s'appelle ?

- Emma : Ah ! La mes films à l'eau de rose t'intéresses d'un coup ! Non, je ne vois personne on a dix ans je te signal donc non, mais toi je vois bien que tu es bizarres quand tu es avec elle, tu comptes lui dire ?

- Lui dire quoi ? Oh merci pour ton aide, au faite je t'aime.

- Jin : Tu aimes qui Manjiro ?

Merde, Jin.

A suivre.

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