Secrets

Chapitre 12_Des portes ouvertes

Ken : AIIIEEEEE ! MERDE !! AIIEEEEE !!!!!!!

- Tatoueur : Arrête de te plaindre, elle n'a pas eu mal Jin.

- Non pas du tout même.

- Ken : AÏE ! AIIIII ! OUTCH ! FAIT CHIER !!

C'est qu'il est sensible Ken, ses ongles sont si profondément incrustés dans le fauteuil qu'ils pourraient arracher le cuir posé sur l'accoudoir, ses yeux tournoient sur eux mêmes dès que l'aiguille du démographe plonge dans la peau de sa tempe gauche, le tatoueur pour le calmer espace la séance de tatouage, il laisse à Ken le temps nécessaire pour faire des pauses, dehors, assises sur les deux marches du tatoueur, je me pose des questions sur le passé de mes parents avant d'être interrompu par le raclement de gorge du tatoueur.

- Tatoueur : Tu te poses des questions sur tes parents ?

- Oui, il y a trop de mystères, je ne sais pas qui je suis car je ne sais pas qui ils sont également.

- Tatoueur : Et le jeune Ken ?

- Ah, d'ailleurs, tenez, je paie pour lui, ainsi que pour moi.

- Tatoueur : Tu es comme ta mère, tu esquives dès que le sujet de l'amour est abordé, le garçon, j'ai vue la façon dont tu le regardais, ta mère regardait ton père de la même manière, ça me fais drôle de connaître plusieurs membres de la famille Asano.

- Je peux comprendre.

Des secrets, encore et toujours, j'aime mes parents, même ma mère malgré ce que je peux penser d'elle, ce que son abandon m'a laissé comme traumatisme, si elle est partie pour une bonne raison, je pourrai lui pardonner, mais j'aurai aimée qu'elle laisse un message, qu'elle m'explique qui est le garçon qui nous accompagnait toujours ici, j'aimerai questionner mon père mais il entretien plus une relation père fils avec Ken, qu'une relation père fille avec sa propre fille.

Ken Ryûgûji, lui même est un secret, quand j'y repense, je me demande si notre rencontre est vraiment le fruit du hasard, trop de choses alertes ma curiosité.

Mon père fait je ne sais quel métier qui brasse assez d'argent pour m'inscrire dans une école privée et également acheter plusieurs établissements.
Ma mère se retrouve dans le bordel qui abrite Ken.
Ken est plus proche de mon père en l'espace d'une soirée que moi en l'espace d'une vie.

Le petit garçon aux cheveux marrons, dont le regard éclairé par le flash laisse apercevoir des pupilles félines, son sourire carnassier dont ses canines prédominantes dépassent me laisse perplexe, nous nous ressemblons, nous avons quelques traits similaires, l'expression du visage, ce même sourire quand je suis très heureuse, qui est t'il ?

Pourquoi tout ceci me donne la nausée.

Il y a rien de pire que les secrets de famille qui risquent de m'exploser au visage.

- Pourquoi personne ne peut me donner des réponses à mes questions.

- Ran : Salut beauté !

- Rindô : Tient donc Asano !

- Merci vous êtes là au bon moment.

Les frères Haitani font partis d'un des secrets de cette famille, la famille Asano.

Un soir, mon père est arrivé ivre mort soutenu par Rindô et Ran, j'étais recroquevillée sous mon pull tout en fausse fourrure bien trop grand pour moi, je m'en rappellerais toute ma vie, à cet instant précis ou Ran et Rindô sont entrés dans ma vie, j'avais trouvée les deux frères extrêmement charismatiques et très charmants.

Depuis ce fameux soir glacial, les frères Haitani et moi nous sommes pratiquement toujours bras dessus, bras dessous, enfin, avant que Ken vienne vivre chez moi car avant c'était la deuxième maison des Haitani.

- Rindô : Tu es avec nous ?

- Excusez moi.
En ce moment j'ai l'impression que rien ne va.

- Ran : Tu veux faire un tour ?

- J'aimerai les garçons vraiment, mais, je suis avec un ami.

- Rindô : Ah.

- Ran : Lâche la, ne commence pas.

- Rindô : Je pensais que nous formions un trio ! Comme les mousquetaires !

- Ils étaient quatre Rindô pas trois déjà, puis, vous serez toujours les Haitani de mon coeur bande de jaloux possessifs.

- Rindô : Intérêt.

- Ran : On ne partage pas tu le sais.

- Rindô : Qu'il ne te fasse pas de mal.

- Ran : On ne rigole pas.

La menace est réelle, les frères Haitani ne sont pas du genre à partager, ils aiment, possèdent et brisent les gens qui ne leurs sont pas fidèles, la porte du salon s'ouvre et le tatoueur étant parti avant leurs arrivés se racle la gorge et me demande de rejoindre Ken à l'intérieur.

- On se revoit bientôt, d'accord.

- Ran : Pas de soucis Jin.

- Rindô : Ouais, tant je me serai trouvé une autre copine !

- Sûrement.

Détournant mon regard, je croise celui de Rindô, ses yeux fuient les miens, ses iris si brillantes, si écalantes, sont ternes, Rindô pince sa lèvre inférieur en la tirant à l'intérieur de sa bouche, ses mains cramponnent nerveusement sa nuque, il fait un pas en avant, puis il se stoppe lorsque deux bras protecteurs se posent devant mon ventre, la tête de Ken se pose sur le creux de mon épaule droite, il est si proche que son soupir caresse mon cou et que nos battements de cœurs s'emballent mutuellement.

- Ran : On y va. Rindô, c'est bon.

Le visage triste du cadet des Haitani me blesse, je veux le retentir mais aucuns mots s'échappent de ma bouche, le parfum de Ken donne envie à mon coeur de rester à ses côtés, je gesticule entre ses bras pour me défaire de son étreinte mais, Ken resserre sa prise et je me trouve dans l'impossibilité de sauter au cou de Rindô.

Ran comprenant que je ne puisse rien faire, tire le poignet de son jeune frère pour le faire avancer, Rindô reste bloqué quelques secondes puis détourne sa tête et sans me regarder, il part accompagné de son aîné.

En face de nous, un groupe de trois garçons hurlent à l'encontre d'un « Mikey », Ken s'éloigne de moi et il entame une course folle pour se rendre de l'autre côté de la ruelle.

- Tatoueur : Tu vas aller le voir ?

- Qui ? Ken ou Manjiro ?

- Tatoueur : A ton avis ?

- Je pense que Ken souhaite rencontrer Manjiro, laissons faire, il est temps que nous discutons des affaires de la famille Asano, Elios.

- Elios : Tu es maline, tu as attendu d'être seule pour révéler ton vrai visage, tu es digne de tes parents.

- Merci, allons parler à l'intérieur.
Laissons Ken et Mikey se rencontrer.

A suivre.