[Bonus] FAQ personnages - partie 1

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Chère lecteurice,

Vous avez sous les yeux une pièce aux murs blancs – sauf si vous préférez les imaginer gris, jaune, taupe ou corail, franchement ça ne fera pas de différence, donc faite comme chez vous, c'est votre imagination, après tout –, complètement vides si ce n'est deux chaises – modèle EKEDALEN, si vous le voulez bien, quoique des fauteuils type STRANDMON feraient aussi l'affaire (et oui on en est à un tel effort minimum de description de notre part qu'il vous faut un catalogue Ikea pour vous figurer le décor, mais que voulez-vous, vous avez posé trop de questions et on a un roman à réécrire..)–.[!];: (On s'est perdues dans la ponctuation).

Si ce n'est deux chaises et une porte, donc.

En outre, afin de faciliter l'exercice pour notre reporter de l'imaginaire – Pélagie, de son prénom – et garantir sa survie, nous utiliserons dans ce qui va suivre un tour de magie d'auteurices : une facilité scénaristique. En effet, soyons réalistes, si nos personnages se trouvaient arrachés à leur réalité pour être enfermés dans une pièce aseptisée, leur première réaction serait de tout détruire et de s'enfuir, causant la mort tragique de Pélagie, et des dégâts conséquents dans le tissu de la réalité. Et personne ne veut ça.

Bref ! Par facilité scénaristique, donc chacun des personnages invoqués se pliera bien volontiers à l'interrogatoire que vous leur avez préparé.

Rassurez-vous, il s'agira bien sûr de clones : on ne touche pas aux "vrais" personnages, qui continueront, eux, leur route sur le chemin de leur univers fictionnel fait de paix, d'harmonie, de coton et de douceur.

Enjoy !

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La reporter – Pélagie, de son prénom – apparue du néant, directement assise sur la chaise. Les yeux fixés sur son texte, elle mit de l'ordre dans ses notes, se racla la gorge, répéta plusieurs fois "Monsieur Leuthar, merci de participer à cet interview" en testant plusieurs tons, de l'enjoué au sérieux. Elle sursauta à l'apparition du premier personnage. En face d'elle, Adélaïde lui rendit un regard aussi ennuyé que condescendant.

"Ha, parfait, on va pouvoir commencer. Vous êtes prête ?

— Ai-je le choix ? soupira la sorcière d'une voix traînante.

— Pas vraiment. Rassurez-vous, ce sera rapide. La première question est d'ordre culinaire. Quelle est votre pâtisserie préférée ?

— La forêt noire. Autre chose ?

— Oui. Je ne sais pas si les lecteurs et lectrices sont conscient·e·s que vous ne pouvez pas, au vu de l'avancée de l'histoire, leur donner une réponse totalement dépourvue de portée politique, mais bon... Que pensez-vous sincèrement de l'Ordre ? Êtes-vous réellement acquise à leur cause ?"

Adélaïde inclina légèrement la tête sur le côté et esquissa un sourire absolument charmant.

"Je suis tenue de répondre avec bonne volonté, d'être docile et de ne pas vous tuer, mais dois-je également me contraindre à ne dire que la vérité ?

– Vous dites ce que vous voulez, bien entendu.

– Parfait ! Je suis, bien entendu, complètement dévouée à l'Ordre, je pense que Leuthar est un visionnaire que je suivrais aveuglément tant son jugement est sans faille et sa vision est juste et puissante, débita la jeune femme d'une voix plate, en levant les yeux au ciel.

– Magnifique. Sur ce, je vais passer à une autre personne, je vous prierais de sortir par l'unique porte de cet espace - du coup, blanc, gris, jaune, taupe ou corail ? -. Belle continuation à vous !"

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Adélaïde disparut par la mystérieuse porte, la reporter – Pélagie, de son prénom – prit le temps de prendre un verre d'eau et de l'avaler d'une traite. Filip, dans sa veste grise impeccable, apparut d'un coup sur la chaise en face – ou le fauteuil ? –

D'iris et d'acierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant