Chapitre 12

375 41 0
                                    

Ce matin encore, je me lève avec un sourire. Ça faisait longtemps que j'avais pas été d'aussi bonne humeur et surtout aussi longtemps. J'ai passé un super moment avec les mecs hier. Ces trois comptes vraiment pour moi. J'ai du mal à m'imaginer vivre une autre vie que la mienne et encore moins une où ils ne seraient pas là.

Mais pour l'heure, place à ma petite sœur et à ma première leçon de surf avec un canon en puissance. J'enfile mon maillot de bain, un sort et un débardeur. Je fourre mes affaires de plage dans mon sac et passe prendre April chez mon père.

Papa : salut ma grande. Ça va ?

Moi : Très bien et toi.

Il baisse la tête un peu gêné.

Moi : Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a papa ?

Papa : le rideau de fer de la boutique a été forcé dans la nuit. Surement une tentative de cambriolage. Rien n'a été volé parce que l'alarme s'est déclenchée. Ça devait pas être des pros. Bref, un nouveau rideau va être posé aujourd'hui. Je te donnerai le double de la clef. C'est seulement pour ça que je t'en parle. Mais t'inquiète rien n'a été piqué donc c'est pas grave. Je veux pas que tu te stresses pour ça. Ce mois de vacance semble te faire vraiment du bien.

Moi : Je t'avoue que oui. Je me sens bien, mais tout s'arrange en ce moment et ça aide.

Papa : Et tu... tu sais que ce que tu veux faire ?

Moi : April essaie toujours de me convaincre de partir avec elle, mais je sais pas...

Papa : Oui, elle m'a dit qu'elle t'avait téléchargé le dossier d'inscription. Y a des cours qui te tenterait ?

Moi : Peut être les langues, la mythologie, l'archéologie...

Papa : C'est ce que tu voulais faire quand tu étais petite. Je me rappelle que tu avais enterré des jouets dans le jardin et qu'une fois, je cherchais ma brosse à dents et t'étais en train de balayer minutieusement la terre avec. Quand je t'avais demandé qu'est-ce que tu faisais, tu m'avais répondu que tu découvrais un trésor.

Moi : C'est étrange, je m'en rappelle même plus...

Papa : C'était juste avant... avant la mort de ta mère.

Il baisse la tête et je serre sa main dans la mienne.

Papa : Après ça, tu... tu as dû faire des choses que tu n'aurais jamais dû avoir à faire. T'avais 8 ans et pourtant t'as pris soin d'April et de moi. C'est seulement maintenant que j'en prends conscience. Je suis content de l'avoir réalisé avant qu'il ne soit trop tard. Tu peux encore reprendre tes études ma grande et faire le métier qui te faisait rêver enfant.

Il me prend dans ses bras. Il est devenu vraiment câlin depuis le retour d'April. Je pense qu'il, que nous avons compris que la famille, c'est ce qu'il y a de plus important.

April : Tu vois, t'as l'aval de papa en plus. En fait, au lieu d'aller à la plage, on va aller faire ton dossier à la fac.

Mon père et moi sursautons tous les deux.

Moi : Ahah, très drôle. Tes affaires sont prêtes.

April : Ouais, je suis ready ! À tout à l'heure papa.

Papa : je fais la fermeture du bar ce soir alors plus à demain. Amusez-vous bien mes chéries.

Nous partons en voiture. Nous ne roulons pas depuis longtemps, mais j'ai l'impression qu'on est suivie. Je passe mon temps à zyeuter dans le rétro. Il m'a semblé voir la moto d'Anto, mais au croisement d'après elle n'était plus là. je dois me faire des films.

1 mois pour changer de vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant