Chapitre 28

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J'entends à peine le réveil d'Oliver. Je le sens se lever et revenir un peu plus tard dans la chambre. Il se penche vers moi et m'embrasse sur le front avec tendresse. Il sent bon, il a pris une douche.

Oliver : À ce soir ma puce. Je t'aime.

Moi : je t'aime aussi.

Oliver : rendors-toi.

Il me vole un doux baiser et j'entends la porte de l'appart se refermer. Il faudrait que j'appelle Jeffrey, mais je suis encore à moitié endormie. On n'est pas à une heure près. Je referme les yeux et me rendors avec le parfum de mon petit ami qui flotte encore partout dans la pièce.

Quand je me réveille, je m'étire comme je peux, vivement que mon épaule ne me fasse plus autant mal et pourtant je suis pas douillette à la base. Je vais me servir un bol de café parce que quoi que me dise Jeffrey, je pense qu'un bon café ne me fera pas de mal pour avaler la pilule. J'attrape mon portable et lance l'appel.

Jeffrey : June, j'attendais votre appel.

Il a dû rentrer mon numéro dans son téléphone. Je devrais moi aussi l'enregistrer, ce serait plus simple que de prendre sa carte que j'ai cachée dans un tiroir de la cuisine.

Moi : Vous m'aviez dit de vous appeler, je vous appelle. Du nouveau ?

Jeffrey : Nous avons peut-être une piste pour avoir des infos sur Maldini. Hier mes collègues ont arrêté un dealer, on pense qu'il bosse pour Maldini. Il est inconnu de nos services et c'est sur un des anciens territoires que Maldini possédait.

Moi : Ok et en quoi ça me concerne ?

Jeffrey : Il ne nous parlera pas.

Moi : Donc, vous voulez que je le cogne pour lui délier la langue. Avec mon bras encore HS, c'est mort.

Jeffrey : Non, il faudrait la jouer fine. Je voudrais faire croire que vous avez été arrêtés. On vous place dans la cellule de la sienne pour la journée et vous essayez de parler avec lui.

Moi : Comme s'il allait me confier ses petits secrets ?

Jeffrey : Les journées en cabane sont longues, rien à faire à part dormir sur un banc très peu confortable. C'est peut-être un coup dans l'eau, mais ça ne coute rien d'essayer. Vous êtes d'accord ?

Moi : Si ça peut nous aider à faire tomber Maldini, oui.

Jeffrey : Très bien, venez au poste dès que vous pouvez, plus vous passerez de temps près de lui, plus il y a de chance qu'il vous parle.

Moi : Très bien, je prends une petite douche et j'arrive.

Jeffrey : Non, venez sans prendre de douche. Plus vous aurez l'air négligée, mieux c'est. Je vais prévenir l'agent d'accueil, il vous escortera à mon bureau à votre arrivée.

Sur ces mots, il raccroche. Bon, l'air négligé, voyons ce qui pourrait faire l'affaire. J'enfile un jean déchiré, un t-shirt large et les vielles basket qui traine au fond de mon armoire. Une fois prête, je rejoins le commissariat en taxi. Je me suis fait discrète en sortant de chez moi parce que je me doute bien que les Evil's Sons veillent toujours sur moi à distance. S'ils me voient allé au poste, je suis pas près d'avoir la paix.

Une fois au commissariat, je me présente à l'agent d'accueil qui m'escorte comme convenu dans le bureau de Jeffrey. Lorsque je rentre, il se redresse sur sa chaise et viens à ma rencontre.

Jeffrey : Super, vous avez fait vite. Et votre tenue correspond très bien à ce qu'il faut pour noyer dans la masse de ceux qui sont en cellule.

1 mois pour changer de vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant