Chapitre 26

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Demain ça fera une semaine que je suis sortie de l'hôpital, Oliver est toujours à l'appart. Techniquement, je suis en état de rester toute seule maintenant, mais je ne veux pas qu'il s'en aille. Il fait du bien à mon cœur meurtri. Mon corps va mieux aussi, mon bras gauche, c'est toujours pas ça, mais bon. Entre mes séances de Kiné, je double les exercices qu'il me donne, je compte bien retrouver rapidement l'usage de mon bras. J'en aurais besoin quand Jeffrey aura mis la main sur cette ordure de Maldini.

Suite à sa libération, cette pourriture s'est évaporé dans la nature. Bon, les flics pensent qu'il n'est pas aller très loin non plus. Ils pensent que Maldini va vouloir reprendre sa vie là où il l'avait laissé avant d'aller en prison et donc regagner les territoires qu'il avait. Je l'espère aussi parce que lui et moi, on a un compte à régler.

Je n'ai pas reparlé à mon père ni aux garçons depuis la fois où je les ai jetés dehors. Je sais qu'ils pensent bien faire en me laissant de dehors de tout ça. J'imagine que mon père ne veut pas faire les mêmes erreurs que l'autre fois et veut me laisser être une jeune femme de 22 ans ordinaire, mais je crois que je ne serai jamais une nana lambda. Je suis une Harper et rien ne changera ça... Ils me manquent tous les quatre, mais je ne peux pas reprendre contact avec eux tant que l'histoire Maldini n'est pas réglé. Ils seraient capables de m'enfermer dans une haute tour pour me protéger de tout et de moi-même.

Il est mieux de les laisser penser que je ne veux plus rien avoir à faire avec eux et avec tout ça. Qu'ils me pensent recluse chez moi à faire mon deuil. Chose que je ne pourrais faire que lorsque tous ceux qui sont responsables de la mort d'April auront payé. De plus je sais par Jeffrey qui garde un œil sur mon père et les Evil's sons qu'ils ne sont pas plus avancés que la police.

Penser aux garçons, me fait penser à ma moto, elle me manque elle aussi. J'attrape la clef de mon garage ainsi que de ma moto. Et y descend. Ma bécane est là, bien sage. Je passe mes doigts le long des chromes. Je l'enfourche et souris. Je la démarre et les vibrations du moteur contre moi me font frissonner. Je ferme les yeux et le ronronnement du moteur est une douce mélodie à mes oreilles. J'accélère un peu, histoire de la faire chanter un peu. Je m'imagine sur la route, avalant les kilomètres à toute vitesse. J'arrive presque à ressentir cette sensation grisante que j'ai quand je prends un virage serré et que je frôle presque l'asphalte.

??? : je savais que je te trouverais là...

Je sursaute et rouvre les yeux. Oliver est debout, appuyé contre le mur. Il me regarde avec un petit sourire.

Moi : Ça me manque...

Oliver : je sais ma puce. Mais bientôt, tu pourras en refaire, j'en suis certain. Le kiné a dit que ton bras se remettait bien. Et puis, j'avais bien trop aimé notre balade pour y renoncer. Et s'il faut, je passerai mon permis moto, mais crois-moi, tu remonteras bientôt sur une moto et pas au point mort.

Moi : J'espère...

Oliver : Je sais que c'est pas pareil, mais demain, c'est samedi. Qu'est-ce que tu dirais si on allait faire du surf. Toi, moi et l'océan.

Moi : Avec mon bras ?

Oliver : Tu me fais confiance June ?

Moi : Tu sais très bien que oui.

Oliver : Allez, vient, on remonte. J'ai vu une grosse araignée dans un coin et j'ai horreur de ses trucs.

Il mime un frisson et lâche un petit rire. Ça me rappelle la fois où Coop avait poussé un petit cri strident parce qu'Anto lui avait jeté une mygale en plastique dessus. Elle était très réaliste, je le reconnais, mais fausse. Quoi qu'il en soit, Coop avait hurlé avec une voix de castra. Voir ce grand costaud tatoué de partout trembler était hilarant. Bon, il s'était bien vengé en mettant une vraie couleuvre dans la baignoire d'Anto. Mine de rien, j'ai de super souvenirs avec les garçons...

1 mois pour changer de vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant