Chapitre 15

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Avec Oliver, nous avons bel et bien passé la matinée au lit. Il m'a refait l'amour une fois, mais nous avons surtout discuté tendrement enlacés. J'ai parlé de ma mère, d'April et de mon père. Mais aussi du choix que mon père me laisse et qui me tiraille. Il m'a parlé de ses parents et de son grand frère. D'après ce qu'il m'a dit, il a dix ans de plus que lui, mais ils s'entendent bien quand ils se voient. Ils se font un diner en famille une fois par mois. Je trouve que c'est une bonne habitude. Depuis que je ne vis plus à la maison, je ne mange plus très souvent avec mon père. Enfin plus en ce moment vu qu'April est là.

À midi, nous avons mangé des pâtes. Je ne suis pas un cordon bleu. Au moins comme ça, il sera prévenu. Et là, nous sommes sur le point de nous rendre à la boutique pour aller lui chercher un blouson et un casque. Je veux lui faire découvrir ma... passion si on peut dire, mais sans négliger le côté sécurité. Avant de partir de chez moi, j'attrape la chef du nouveau rideau de fer que mon père a dû faire poser.

Lorsque j'arrive au magasin, j'ouvre le rideau de fer et nous entrons. Je trouve que ça sent bizarre, comme du dissolvant à peinture. Le renfermer, j'aurais compris, mais là... Pour aérer un peu, je laisse la porte ouverte. Je regarde tout autour de moi. Mine de rien, j'aime cet endroit. J'y ai passé tellement de temps ces dernières années. Je me suis vraiment investie pour en faire une affaire qui marche.

Cette boutique, c'est une pièce importante de ma vie. Si je choisis de partir avec April dans le Dakota, je perdrais ça. Je sais pas si je suis prête à y renoncer. Je vois aussi Oliver qui jette un œil. À lui aussi, je ne sais si je pourrais renoncer maintenant. C'est le premier mec avec qui je me vois sur le long terme même si nous nous connaissons à peine. Il attrape un casque vert avec des antennes et me le montre.

Oliver : Je veux celui-là ma puce.

Je pouffe de rire.

Oliver : Y a vraiment des gens qui achètent des casques avec des antennes.

Moi : C'était une commande spéciale. J'ai aussi le blouson et le pantalon qui vont avec quelque part en réserve. Le mec devait participer à un rassemblement avec pour thème les extra-terrestre. Mais il n'est jamais venu la récupérer.

J'attrape un blouson et lui lance.

Moi : Enfile ça et vient, j'ai un casque qui devrait t'aller derrière.

Il enfile le blouson et je le trouve encore plus sexy comme ça, c'est dingue. Dans l'arrière-boutique, j'attrape le casque avec micro-intégré que je garde de côté.

Moi : Il y a un micro-intégré, comme ça on pourra parler sans avoir à hurler pour nous entendre.

Oliver : Merci ma puce.

Il l'enfile et prend la pose.

Oliver : Comment tu me trouves ?

Moi : À croquer. Allez viens, je vais te montrer qu'on se sent encore plus libre sur une moto que sur une planche.

Nous ressortons de la boutique et je referme tout à double tour. Nous retournons chez moi et j'attrape les clefs de ma bécane et mon casque. Dans le parking, je me retiens de passer mes doigts sur les chromes de ma moto, je l'adore. Je monte et la démarre. Son ronronnement familier est une douce musique à mes oreilles.

Moi : Alors, deux consignes essentielles. Premièrement, reste bien collé à moi.

Oliver : Ça, c'est pas un problème ma puce.

Moi : Non, en fait trois règles. La deuxième suit mes mouvements, je vais rouler doucement, mais dans les virages, il faut que ton corps ne fasse qu'un avec le mien. Et avant que tu dises quoi que ce soit, la troisième règle, ne jamais déconcentrer le pilote.

1 mois pour changer de vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant