Chapitre 9

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Vu que la marque sur mon cou ne se voit quasiment plus, je décide d'aller à la page avec ma petite sœur. Je vois bien que le sable fin l'appelle et que par solidarité, elle n'y est pas allée ces trois derniers jours. Nous avons passé toutes nos journées ensemble. C'est comme si on avait jamais eu cette période sombre et qu'on avait toujours été soudé comme les deux doigts de la main. Je regrette vraiment toutes ces années qu'on a passé loin l'une de l'autre. Nous avons énormément parlé, de nos vies, de nos sentiments, de tout... Elle m'a posé pas mal de question sur maman et j'ai essayé d'y répondre du mieux que je pouvais.

J'enfile mon maillot de bain deux pièces. La cicatrice que j'ai sur le ventre est un mauvais souvenir, mais elle ne me complexe pas. Je l'ai accepté, je la considère même comme une force. J'aurais pu mourir cette là, mais ça n'a pas été le cas. Par-dessus mon maillot, j'enfile une petite jupe en jean et un débardeur. Je regarde le gerbera sur mon poignet, ma peau a déjà bien cicatrisé, mais il faut que je le couvre pour que les couleurs ne soient pas altérées par le soleil et éviter que du sable irrite ma peau. Je place une compresse et enroule un bandage étanche autour de mon poignet.

Je vais ensuite chez mon père pour aller chercher April. Elle m'attend de pied ferme. Un peu plus et elle était assise directement sur les marches du perron.

April : On y va !

Je pouffe de rire devant son air de petite fille surexcitée.

Moi : Oui, on y va, mais avant.

Je sors ce que j'ai pris pour protéger son tatouage.

April : C'est obligé. Imagine la grosse marque que ça va faire. J'ai dit à mon chéri que j'allais rentrer toute bronzée...

Moi : Oui, c'est obligé. Ton tatouage est encore tout frais et si tu veux que les couleurs reste belles, il va falloir éviter de trop l'exposer au soleil, du moins pas avant bien encore une bonne semaine. Et en plus, il faut protéger ta peau sensible du sable.

Elle marmonne et me tend son poignet. Je protège son tatouage et elle attrape son sac avant de mettre ses lunettes de soleil sur son nez. Nous montons en voiture et je mets le contact.

Moi : Alors, tu veux aller à la plage. Tu sais à L.A. c'est pas ce qui manque. Malibu, El matador, Santa Monica, Venice, Manhattan, Will Roger State, Albalon Cove, Cabrillo...

April : C'est bon, j'ai compris l'idée. Dis-moi à Malibu, c'est comme dans la série alerte à Malibu? Des sauveteurs super canons en short rouge qui court au ralenti sur la plage.

J'éclate de rire.

Moi : Non, pas vraiment, c'est une des plus chics de L.A. avec des bar lounge. El Matador, c'est une plage très prisée des amoureux. Santa Monica, c'est la plus prisée des familles. Venice, est connue pour sa promenade et le skate park. Manhattan est plus soft, des petits stands de boissons avec les parasols en paille et les terrains de beach volley et des surfeurs. Will Rogers State, c'est la plus calme. Albalon Cove et cabrillo sont sympas, mais c'est pas L.A. même, y en a pour une heure de route.

April : après la fac, tu pourrais te reconvertir en guide touristique !

Moi : ahah très drôle et je te signale que je n'ai toujours rien décidé concernant la fac.

April : Mouais, je sais... Bon, je récapitule, on a la plage BCBG, la plage couple, la plage gamins qui courent partout, la plage avec les skateurs qui gueulent, la plage des surfeurs sexys, la plage où il se passe rien et les autres super loin. Je choisis celle des surfeurs sexys, évidemment.

À vrai dire, j'espérais qu'elle choisisse Manhattan beach, je reverrais peut-être Oliver. Je reconnais que le surfeur m'avait bien tapé dans l'œil...

1 mois pour changer de vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant