Chapitre 38

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Le capo tente de me rattraper, le nez en sang alors que Maldini se précipite vers le canapé pour reprendre son arme. Mais en même temps, des détonations se font entendre à l'extérieur de la maison. Ce qui a pour effet que nous nous figeons tous les trois. Là, un homme entre en panique dans le salon.

Homme : Faut vous barrez boss. Ce sont des bikers et des flics !

Maldini m'attrape par bras et plaque mon dos contre son torse, un bras en travers de ma gorge. Lors de la mini bataille mon haut a bougé et le mafieux repère mon portable dans mon soutif.

Maldini : Tu l'as vachement fouillé estupido!

Il tend ma main vers l'homme qui vient d'entrer et lui prend son flingue, puis sans scrupules, il abat le capo. Il me colle ensuite le canon de l'arme encore chaude sur la tempe et explose mon portable contre le mur.

Homme : Boss.

Maldini : Oui, on y va et toi June, tu viens avec nous. Je vais te renvoyer à ton père morceau par morceau.

Il se dirige vers les baies vitrées du salon lorsque celles-ci volent avec fracas. Anto, Coop, Marcus et... Jeffrey font les entrées, arme à la main alors que des sbires de Maldini entrent, eux aussi, dans le salon par une petite porte dérobée. Les garçons me poussent derrière un des canapés et les balles commencent à fuser dans tous les sens. J'avoue que je me sens dépassé par les événements. Je traine avec des bikers depuis mon enfance, mais je les ai jamais vraiment vus dans le feu de l'action. Et encore moins accompagné par des flics !

Je ne sais plus où donner de la tête et dans mon esprit, c'est le bordel le plus total. Maldini vient de m'avouer d'avoir regardé ma mère mourir, commandité l'accident qui a coûté la vie à April... Il a tué un homme juste devant moi et dit qu'il allait me rendre à mon père morceaux par morceaux. C'est la confrontation que je voulais. Je voulais lui faire payer pour tout ça, je le devrais encore plus maintenant qu'il me l'a raconté en me regardant dans les yeux alors pourquoi je suis encore à quatre pattes derrière ce foutu canapé.

Je baisse la tête, honteuse de ne pas avoir le cran d'aller au bout de ma démarche... et là, je la vois... l'arme de Maldini que j'ai fait voler tout à l'heure. Elle est là, à portée de main. Je ne réfléchis pas une seconde et l'attrape. C'est la première fois que je tiens un flingue. Pour défendre la boutique, j'ai une batte de base ball... J'espère que ce qu'on voit dans les films est vrai. Normalement le cran de sureté est retiré.

Je lève la tête et je vois la bataille qui fait rage. Mais c'est pas tout, je vois aussi un homme qui s'enfuit comme un voleur. Maldini. Il n'a même pas les couilles de se battre. Là, toute ma peur s'évanouit, elle est remplacée par la rage. S'il croit que je vais le laisser s'en tirer comme ça, il se plante carrément. Je ne tergiverse pas et m'élance à sa poursuite. Il court dans le jardin pour rejoindre les bois et je lui emboite le pas. Des corps jonchent la pelouse, je prie pour que ce ne soit que des sbires de Maldini...

Moi : Arrête-toi tout de suite Maldini ! ne me force pas à devoir te tirer dans le dos !

Il se fige et lâche un petit démoniaque. Il se retourne vers moi, nous sommes seuls, l'affrontement faisant rage dans la villa.

Maldini : June... June... Je t'ai étudié depuis ma sortie de prison. Bien que tu traines avec des Bikers, tu n'es pas comme eux. Jamais tu n'oserais m'abattre.

Moi : T'es vraiment sûr de ça. Tu m'as pris deux personnes qui comptaient énormément pour moi. Tu dois payer.

Maldini : Pour l'instant, je t'ai pris deux personnes qui comptent pour toi, mais tu entends tous ces coups de feu là-bas. Peut-être que d'autre personne à qui tu tiens sont en train de mourir.

1 mois pour changer de vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant