Chapitre 16

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Le lendemain, Voldemort consacra à nouveau toute la journée à entraîner Harry au duel en vue de son affrontement avec le professeur Shafiq.

Le samedi matin, Harry s'attendait à ce qu'ils se rendent au manoir Malefoy, mais Voldemort les fit transplaner dans une demeure qu'il n'avait jamais visitée et il lui en expliqua rapidement la raison.

- Voici notre nouvelle... disons, base avancée. Je n'ai aucunement l'intention de m'installer au ministère, Corban et son pantin remplissent très bien ce rôle. Cependant j'avais besoin d'un endroit pour organiser les choses et rencontrer mes sympathisants.

La demeure était de taille modeste, comparé à chez les Malefoy, mais les salles pouvaient tout de même accueillir beaucoup de monde. Le cœur du manoir était une grande pièce vide, uniquement meublée d'une sorte de trône à droite duquel se trouvait l'un des larges coussins que Nagini affectionnait, le tout surélevé par une estrade. Il y avait aussi une salle à manger qui ferait sans doute office de salle de réunion, un laboratoire de potion vide de tout ingrédient, un bureau, une cuisine et à l'étage quatre chambres et deux salles de bain. Voldemort lui présenta aussi Gyps, l'elfe de maison chargé de l'entretien et qui pourrait lui faire à manger s'il en avait besoin. Une fois la visite terminée, Voldemort l'entraîna à nouveau jusqu'à la « salle du trône » et alla directement s'installer dessus avec un air particulièrement arrogant. Nagini s'était déjà glissé sur le coussin et Harry comprit en un instant où serait sa place.

- Je vais vraiment devoir rester assis à vos pieds toute la journée ?

- Allons, tu seras avec Nagini, et tu sais combien je l'estime. Mais si tu veux une chaise à mes côtés, Harry, passe donc tes ASPIC et jure moi fidélité. Je n'attends que cela.

Harry secoua la tête avec un soupir mais rejoignit néanmoins la Maledictus. Heureusement qu'il avait pris un livre dans sa sacoche pour s'occuper au cas où.

Les visiteurs ne tardèrent pas à arriver et Harry vit défiler plusieurs Mangemorts venus faire leur rapport, des gens du Ministère ou de parfaits inconnus. Il ne prêtait pas vraiment attention aux conversations jusqu'à ce que Lucius et Drago Malefoy arrivent, suivis par Severus Rogue et le professeur Shafiq. Les quatre hommes s'approchèrent de l'estrade et s'inclinèrent, puis les trois Mangemorts s'écartèrent pour laisser le nouveau venu se présenter. Le professeur jeta un bref coup d'œil vers lui et Nagini avant de reporter son regard sur le mage noir.

- Monseigneur, je vous rencontre enfin.

- Monsieur Percival Shafiq. J'ai entendu beaucoup de bien de vous. Severus m'a dit que vous assuriez votre mission convenablement et que vous étiez sensible à nos idéaux.

- Il est vrai, monseigneur. J'ai beaucoup voyagé et je me trouvais à l'étranger lors de votre précédent règne mais j'ai suivi votre évolution avec beaucoup d'attention. C'est un honneur de me retrouver face à vous aujourd'hui. D'autant qu'il ne semble y avoir désormais plus personne pour se dresser contre vous...

Il avait à nouveau tourné son regard vers Harry et le Gryffondor leva les sourcils. Il ne savait trop quelle image son professeur pouvait avoir de lui car il était certes aux pieds de Voldemort, mais il était assis sur un confortable coussin en compagnie de Nagini qu'il pouvait câliner à l'envie. Le mage noir signifiait à tout le monde qu'il lui était soumis, mais aussi qu'il était son protégé, et cette place, nombreux Mangemorts la lui enviaient. Voldemort eut un rictus méprisant vis-à-vis de l'homme devant lui.

- Oui, c'est amusant d'ailleurs le nombre de sorciers qui se présentent devant moi à présent que l'Angleterre est en mon pouvoir. Et généralement ce sont ceux-là même qui désertent dès que le vent se met à tourner. Mais avant même de juger de votre sincérité pour ma cause, comprenez que je ne recrute pas n'importe qui parmi les Mangemorts du premier cercle. Ceux qui portent ma marque se doivent d'être particulièrement talentueux, cela va sans dire. Harry m'a dit que vous auriez souhaité l'affronter. Voyons donc ce que vous valez en duel, je compte sur vous pour faire durer les choses, et bien entendu aucun sortilège impardonnable. Harry, lève-toi et ne me déçois pas.

Dépendant au serpentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant