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38 : Première douceur

Le lendemain matin, je me réveille dans un nuage. Je n'ai pas fait d'insomnie cette nuit. Hier soir, j'ai mis mes doutes et mes préjugés de côté.

Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête de Josh en ce moment. Je me fait monter un petit déjeuner et croque dans une pomme à pleine dents. Je prend une douche rapide. Et m'habille.

Josh m'attend en bas, habillé d'un costume noir qui lui donne des airs de chef de mafia.

- Je vais faire mon shopping matinal, tu veux vraiment que je te torture ? Je lui lance d'une voix railleuse.

- Moi je peux te torturer autrement si tu veux...Me dit il avec un sourire en coin.

- Super drôle Josh, tu devrais faire humoriste.

Je passe devant lui en lui souriant niaisement. Je le vois qui me suit.

- Tu viens avec moi ? Je lui dit, surprise.

- Je vais t'aider à choisir une robe pour ce soir.

- Bah, dis donc, en deux jour je suis devenue ta meilleure amie ou c'est comment ? Je pouffe de rire.

- Tu m'a aidé, je t'aide. Dis il après réflexion.

Je laisse échapper un rictus. Rien n'est gratuit avec Josh. Je le sais de naissance.

Josh

- Et en contrepartie ? Parce que, excuse moi, mais l'idée que tu fais partie d'une association caritative qui aide les pauvres filles en détresses me parait amplement fausse. Me dit elle en plissant les yeux.

Putain, elle veut pas lâcher la grappe. C'est dingue qu'une salope comme elle soit aussi méfiante.

- En contrepartie ? Dis-je en fronçant les sourcils, faisant mine de ne pas comprendre. Tu as mal compris Kim, il n'y a pas de contrepartie. C'est ta contrepartie. Tu m'a aidé, je t'aide, ça marche comme ça avec moi.

- Tu aides ? Dit elle en riant. Non, Josh, je te connais, tu n'aide pas tu prend. Tu n'agis que par intérêt.

Elle est forte, très forte.

- Kim, tu m'aide, je te le rend c'est la règle chez moi.

Elle soupire. GAGNÉ !

Elle m'emmène dans un premier magasin. Ou elle essaye plusieurs robes. Puis un deuxième, un troisième. Je crois qu'elle essaye de me semer. Mais elle y arrivera pas.

Je peux supporter le shopping. Ça ne me gêne absolument pas. J'ai une mère. 

- Josh. Tu peux venir m'aider ? Me demande t'elle de dans la cabine.

Je me lève du pouf sur lequel je suis assis et entre dans la cabine, ou Kim m'attend, avec la fermeture de sa robe ouverte dans son dos.

Ouah le clichée...

- Tu peux m'aider ? 

Je m'avance, et remonte la fermeture en haut. Je pose mes mains sur ses hanches et lui murmure à l'oreille.

- Kim, à quoi tu joue ? Tu penses vraiment que les autres t'aimeront plus si tu es plus maigre ?

Elle se retourne et me regarde, les yeux emplit de larmes.

- J'essaye juste d'être heureuse.

Je pose mes mains sur ses épaules et les caresses. Je me met à genoux devant elle et la fait assoir sur le tabouret.

- Kim, je dis sur un ton de compassion. Tu te fais du mal pour rien. Les gens ne t'aimeront pas plus parce que tu es plus mince, tu es parfaite comme tu es. T'es belle, intelligente et gentille. Tu penses sérieusement, que les autres vont t'apporter plus d'amour parce que tu es plus maigre ? Recommence à manger, tu met ta santé en danger Kim.

Please, give me my oscar.

J'essuie une larme qui coule sur sa joue, et la regarde dans les yeux. Puis, je remonte ma tête pour poser doucement mes lèvres sur les siennes. C'est un moment doux et délicat.

Je me lève et elle aussi puis je pose mes mains sur ses hanches et elle enroule délicatement ses bras autour de mon cou.

On reste à s'embrasser dans les bras l'uns de l'autre, dans cette toute petite cabine qui doit faire 2m2 (carré)

Elle me regarde avec de tout petits yeux. Elle fait vraiment pitié. Puis elle se colle à mon torse, comme pour écouter mon coeur battre, qui à l'impression de courir un marathon.

Soudain, le rideau de la cabine s'ouvre et on s'écarte, instinctivement.

- Oh désolé ! Nous lance une femme, trois robes et pantalons entre les mains.