cheap girl

48 : Williams Clarks

Je rentre dans ma chambre. Absolument rien n'a changé, c'est exactement comme si j'était parti hier.

- Parfois, papa travaille ici, quand il veut être au calme...me dit James en ouvrant les volets.

- Pourquoi ? Il a un bureau non ? Je demande avec dédain.

- Il dit qu'il aime bien. Je ne sais pas pourquoi, peut être que tu lui manques...

- J'en doute.

- Il n'a plus jamais prononcé ton prénom depuis que tu es partis. Et il évite de le faire.

Ah ? D'accord... Moi non plus je ne parle plus e mon père depuis que je suis parti, enfin, j'évite le sujet.

- Bon, on cherche ? Tu l'a foutue ou cette putain de montre ?

- Josh. M'arrête t'il.

- Quoi ? Je dis, la tête fourrée dans mon placard.

- Faut que je t'avoue quelque chose...

Je me retourne et je dévisage prudemment. Qu'est ce qu'il va encore me sortir ?

- J'ai vendu la montre pour m'acheter de la coke.

- T'AS FAIT QUOI ? Je hurle.

- Papa le sait, sauf que...Il baisse la tête, ne supportant pas de me regarder dans les yeux. J'ai dit que c'était toi.

- QUOI ? Je rugit. Attends...je dit, en me calmant. Attends...non, non..

- Josh je suis vraiment désolé...mais tu comprends papa te déteste déjà alors...

- Alors tu t'ai dit que de rajouter quelque chose à l'ardoise n'allait pas me faire de mal. Je dis d'une voix rauque.

- Il m'a demandé d'aller te chercher pour...

- PUTAIN JAMES ! J'explose en donnant un coup de pied dans la poubelle.

- Il est en route...M'annonce t'il.

Putain, je me suis vraiment fais berner comme un enfant. Mon père va tout bonnement me tuer. Dieu sait comment il est cruel avec moi.

Je m'assois sur mon lit et reprend mes esprits. J'ai approximativement 10 de survie avant de me faire déglinguer.

James reste timidement dans l'encadrement de la porte.

- Comment t'as pu me faire ça ? Je demande. Tu sais qu'il ne va pas se priver. Tu sais ce qu'il va me faire.

- Cette montre...dit il d'une petite voix, elle a beaucoup de valeur pour lui. Et...moi, je l'ai vendu. Je suis tellement désolé Josh.

J'entends la porte s'ouvrir en bas, James s'éclipse et me laisse seul dans le piège qu'il m'a lui même tendu. Puis la porte s'ouvre brusquement.

Et je le vois.

Lui.

Il n'a pas changé, il est toujours très beau, toujours cet air de tombeur. Les mini-rides qui se sont ajouté sur son visage ne font qu'augmenter son charisme et sa beauté.

Il me ressemble énormément.

C'est moi.

Son tatouage de serpent, qui remonte jusqu'a son coup n'a même pas ternit depuis toutes ces années. Il a toujours l'air d'un chef de mafia Italienne.

Il pose un regard de dégout sur moi.

- Toi. Me dit il sèchement.

- Tu veux ta revanche ? C'est ça ? Je t'ai pas assez humilié la dernière fois ?

Il m'envoi une droite. Je tombe par terre tellement elle est forte, mais je me relève vite et me rue sur lui.

On est clairement en train de se battre comme deux taureaux.

- Elle va dire quoi maman, quand elle apprend que t'es comme ça avec ton propre fils...je lui susurre à l'oreille.

- Tu n'es pas mon fils. Tu ne le sera jamais.

Je le fais tomber par terre et le ring devient le sol. On s'enchaine à peu près à tour de rôle.

- CETTE MONTRE ÉTAIT POUR TON FRÈRE ! ET TOI ! TOI ! TOI TU LA VEND POUR T'ACHETER DU SHIT !

- C'ÉTAIT DE LA COKE ESPÈCE D'ENFOIRÉ !

Il me bascule sur le sol et essaye de m'étrangler. Je me débat comme je peux mais je n'arrive pas à me dégager de son emprise.

Il est trop fort. Un homme de 41 ans face à un ado de 17 ans, fallait s'y attendre. La respiration commence à me manquer, je pleure.

Je pense à toute ma vie que je n'ai pas vécu, à tout ses bons moments dont je n'ai pas profité. J'aurais tellement aimé qu'il m'aime.

Mon champs de vision se rétrécit jusqu'à ne former qu'un petit point blanc.

Je suis en train de mourir.