69 : Dialogue paternel

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Josh

Je suis allongé dans mon lit, fixant le plafond. Je ne pense plus qu'a Kim et à ce que je lui ai fait. Mon cerveau fait une finette dessus depuis que je sais ce qu'elle a fait à cause de moi.

Je ne me plains pas. Je ne mérite que ça.

Je me lève, et passe ma main dans mes cheveux et commence à mes les arracher. Je hurle. Je halète et pleure. Mon souffle est saccadé, je me sens partir. L'oxygène ne monte plus au cerveau. J'ouvre la fenêtre, et respire une grosse bouffé d'air.

Je regarde en bas. Le vide m'attire. L'enfer m'attire. Je ne veux plus vivre, c'est trop dur. Que tout cela s'arrête.

Je me jette dans le vide. Du premier étage.

Je veux juste mourir, juste que mes problèmes meurent. Qu'ils meurent avec moi.

- M.Clarks ? Vous m'entendez ? Me demande une voix féminine.

J'ouvre les yeux et regarde autour de moi : le décor d'une chambre d'hôpital.

- Je suis le docteur Martin. Me dit elle. Vous êtes arrivé ici hier soir et vous êtes resté inconscient tout la nuit. Vous avez de la chance, rien n'est cassé.

- Je...je murmure.

J'ai l'impression d'être dans un autre monde.

- Vous venez de vous réveiller, c'est normal que vous vous posez des questions. Vous avez tenté de vous suicidé aux alentours de 21H30 hier soir. Est ce que vous vous en souvenez ?

- Oui. Je dis.

- Vous pouvez vous présenter ?

- Je m'appelle Josh Clarks, j'ai 17 ans, je suis né le 5 juin 2006 à Londres. J'ai un frère jumeau.

- Bien. Cela correspond avec les dates qu'il y a sur notre dossier. Votre famille va venir vous voir après avoir signé quelques papiers.

Ma famille ? Qui ça ? Ma mère ? Elle est là ? Elle est en voyage d'affaire normalement, jusqu'a la semaine prochaine.

Et James ? Je ne pense pas qu'il viendra après ce que je lui ai dit la dernière fois qu'on s'est vu.

Quant à mon père, je crois qu'il vaut mieux oublier.

Je me laisse tomber sur l'oreiller. Je pense toujours à Kim. Elle est elle aussi dans cet hôpital. Elle aussi elle est dans un lit, une chambre. Et elle aussi elle est triste.

La porte de la chambre s'ouvre, laissant entrevoir mon père. Dans son habituel costume noir.

- Stnadhill m'a appelé pour me dire que étais à l'hôpital.

- Ah. Je dis d'une voix monotone.

- D'après eux tu as voulu te suicider.

- Ah.

- Josh ne dis pas "ah" avec moi. Me dit il d'un ton ferme. On peut savoir pourquoi tu as fait ça ?

J'hausse les épaules. Puis je me tourne dans la direction opposé à lui et regarde tristement le mur. Je sens mon père souffler derrière moi.

Je n'ai même pas la force de lui dire d'arrêter de souffler. Je me sens vide comme une coquille d'oeuf après la poêle.

- Je te parle. Tonne t'il.

Je ferme les yeux et prie intérieurement pour qu'il parte juste.

- Josh Williamn Clarks. Je suis en train de te parler.

Je ne répond rien et fais une petite mou. Mon père contourne le lit et s'agenouille pour être à ma hauteur. Je ne sais pas ce qui lui prend.

- Qu'est ce qu'il ne vas pas ?

Je secoue la tête.

- Ho ! Josh ! Me dit il en ébouriffant mes cheveux.

- Je veux voir maman. Je bougonne.

- Maman est à Paris pour l'instant tu devra te contenter de papa.

- Tiens t'es mon père maintenant. Je souffle.

Il lève les yeux au ciel.

- J'ai toujours été ton père. Tu le sais. C'est à cause de cette histoire que tu as fait ça ? Me dit il en haussant les sourcils. Josh. Je t'aime beaucoup tu sais, tu es mon fils, je ne pourrait pas supporter l'idée de te perdre.

Je hausse les sourcil et je le regarde dans les yeux. Vert contre vert.

- Pendant 17 ans tu m'a renié et tu m'a détesté et maintenant tu joue aux père protecteur ? Non mais tu veux la faire à qui ? C'est pas ça la vie papa. C'est pas un essai gratuit puis si tu rate du recommence. Je te donne pas une seconde chance.

Il baisse les yeux puis me regarde.

- Josh, ça ne veut pas dire que j'ai envie de te voir mort. C'est vrai que habituellement on ne se parle pas tout les deux et que tu préfère essayer de me casser les deux jambes et idem pour moi mais ça ne veut pas dire qu'on n'est pas unis.

PAR PITIÉ RETENEZ MOI JE VAIS LUI CASSER LE CRÂNE.
Il est vraiment bête, il pense que je vais être sympa avec lui ??

J'hausse un sourcil et me retourne de l'autre côté. Il s'assoit sur le lit et me tend un petit objet ovale.

Des clé de voiture. Mon visage s'illumine, si il va faire ce qu'il va faire c'est mon père.

- On va faire un tour avec.

Un petit sourire s'affiche sur mon visage mais s'enlève aussitôt.

- J'ai pas le droit de sortir. Je lui rappelle.

- C'est un problème ? Me dit il en souriant.

Je lui rend son sourire et sort de mon lit. J'ai du mal à marcher au début mais finit par y arriver. Je m'habille, prend mon téléphone et suit mon père .

Il monte sur le siège passager et je m'arrête net.

- C'est moi qui conduit ? Je lui dis en souriant.

- Si elle a une seule éraflure je t'envoi la facture. Marmonne t'il.

Je saute de joie intérieurement et m'installe siège conducteur. Je démarre la voiture et sens une vague de joie m'envahir le corps.

Je roule dans Londres le plus vite que je peux. J'ai jamais conduit de ma vie mais j'ai l'impression d'avoir toujours fait ça.

Le vent m'ébouriffe les cheveux et je me sens vivant. Comme si on m'avait apporté une énorme bouffé d'air. Je tourne la tête vers mon père à côté et je le vois sourire.

Puis je vois une voiture de police s'arrêter à côté de moi et me dire d'aller sur le côté.

Merde.

- Votre permis s'il vous plait. Me dit l'agent.

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