Chapitre 12

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Damian

Présent

Charlie Clarke m'a embrassée hier midi, et je lui ai rendu son baiser. C'était étrange d'embrasser cette fille que je connais depuis toujours. Étrangement agréable, j'ai cru que ça allait totalement déraper, j'en avais envie, mais on ne peut pas, pas Charlie et moi. Et je ne suis pas sûr qu'elle le voudrait de toute façon.

- Ho, c'est quoi ces yeux de merlan frit là ?

- Costa, putain lâche-moi.

- Frotte au lieu de rêver.

Nous nettoyons nos motos devant chez moi, quand je vois une voiture se garer devant chez les Clarke. Putain, je rêve, Raphael Elwin le ken au rabais est là dans l'allée, il sort de sa Mercedes flambant neuve achetée par papa, avec un énorme bouquet de fleurs à la main. Il toque à la porte, elle lui ouvre et s'écarte pour le laisser entrer. Mon sang ne fait qu'un tour. Je serre si fort le tuyau dans ma main que c'en est douloureux. Mon ami remarque mon trouble en enlevant l'objet de ma prise.

- Tu devrais y aller, donne-moi ça je vais finir.

Dix secondes, c'est ce qu'il me faut pour aller jusqu'à la porte d'entrée que j'ouvre à la volée sans prendre la peine de toquer. Les deux se retournent sur moi, le bouquet ultra-voyant dans les mains de Charlie.

Je m'approche d'elle avec l'idée de montrer à ce connard que je suis dans la partie maintenant, mais Charlie recule d'un pas. Pourquoi ?

- Salut Dam...

Je ne la regarde plus, mon attention toute entière sur son ex.

- Qu'est-ce que tu fous là Elwin ? Nous n'avons pas été assez clairs la dernière fois ?

- Si, je, je... Je voulais juste lui souhaiter bon rétablissement. Les fleurs sont de mon père.

Il se chie dessus et il a raison, s'il ne déguerpit pas dans la seconde je lui refait le portrait à la mode Silvio Costa, mais en mieux.

- Maintenant c'est fait alors casse-toi.

Charlie se pince les lèvres pour ne pas rire. Il tourne les talons sans rien dire et repart aussi vite qu'il est venu. Je me tourne vers celle qui vient de me rejeter.

- Désolé je pensais que tu aurais besoin de moi.

- Non mais pourquoi tu es débarqué comme ça, je n'avais pas besoin d'aide. Tu lui à fichu la frousse. Elle semble amusée.

- Pourquoi tu t'es reculée quand je suis venu vers toi ?

Elle soupire, elle allait répondre mais nous sommes interrompus par Silvio. Toujours là au bon moment celui-là.

- Bella ça va ? Il voulait quoi ? Je ne l'ai pas amoché suffisamment fort on dirait.

Elle rit et prend notre ami dans ses bras, il dépose un baiser sur sa joue, elle ferme les yeux pour savourer la sensation. Alors que moi elle n'a pas voulu que je la touche.

- Il m'a apporté des fleurs de la part de son père pour me souhaiter un bon rétablissement, elle touche le bouquet du bout des doigts, j'ai horreur des roses.

Évidemment, elle déteste les roses, qui l'aime un peu sait, Bouclette aime les tulipes.

- Regarde il y a une carte.

« Même si nous ne faisons plus partie de la même famille, je garde l'œil sur toi ma petite Charlie, remets-toi bien »

Silvio mime un haut le cœur, et elle, elle semble surprise, elle nous explique que quand elle était avec Raphaël son père l'ignorait la plupart du temps où la faisait se sentir de trop, si bien qu'elle n'allait plus chez eux.

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