Vendus au Vampire (Tome 1)

Chapitre 5 : "C'etait donc lui..."

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Je me réveillai cette fois-ci sur quelque chose de mou et confortable. Ouvrant rapidement les yeux, j'aperçus un salon qui m'était inconnu. Je ne fis pas attention à la décoration, car mon regard tomba sur le visage du psychopathe. Un visage normal. Avais-je halluciné? Oui, forcément.

Je me redressais de façon à m'asseoir, et regardai autour de moi. J'étais sur un des deux canapés noirs, lui était sur un fauteuil de la même couleur en face de moi. Mais qui est-il?

Il s'approcha de mon visage, y posant sa main.

-Il n'y a aucun doute, c'est bien toi, dit-il d'une voix grave. C'est bien toi.

S'en était trop, je me levai et me postai près d'une cheminée, les mains en face de moi pour ne pas qu'il s'approche. Il est complètement fou. Il amena ses doigts glacés sur ma blessure, ce qui me fit, à mon grand désespoir, du bien. Mais avec toute la volonté du monde, je m'écartai de nouveau.

-Non ce n'est pas moi! M'exclamais-je en retenant mes larmes. Et allez-vous enfin me dire ce que vous voulez?

Le psychopathe me sourit, si seulement il pouvait arrêter de sourire ce serait beaucoup plus simple pour moi.

-Je vais t'expliquer, dit-il simplement, mais alors promet moi de ne pas t'enfuir.

Je me mordis la lèvre, impossible de lui promettre cela car à la prochaine occasion je fiche le camp d'ici et le plus loin possible de lui. Et puis que peut-il m'expliquer? Je sais déjà qu'il n'est pas très sain d'esprit. A contre cœur, je promis tout en croisant les doigts derrière mon dos, sachant qu'il n'allait pas lâcher l'affaire.

-Je t'en prie, assieds-toi, dit-il en se décalant pour m'indiquer le canapé que je venais de quitter. Etait-il en train de se montrer...gentil?

-Non merci, refusais-je, je préfère rester debout.

Soupirant, il décida lui aussi de rester de bout, dans une proximité qui me mettait légèrement mal à l'aise. Je remarquai qu'il avait plutôt l'air...classe. Et classe n'est généralement pas le premier mot qui vient à l'esprit pour qualifier un psychopathe.

-Comment t'appelles-tu? Demandais-je en décidant d'engager la conversation avec mon ravisseur. Dans les films les prisonniers essaient toujours de gagner du temps en parlant non? Et bien c'est ce que je vais faire, je dois avouer me sentir comme dans un film marvel.

-On y reviendra plus tard, me dit-il en coupant net ma rêverie.

Psychopathe, élégant, dangereux et mystérieux. Le mot quadripolaire lui irait parfaitement bien.

-Je t'ai acheté, dit-il au bout d'un court instant de silence.

Si j'étais en train de boire quelque chose je l'aurai recraché, et peut-être avec un peu de chance sur sa figure. Ai-je bien entendu? Acheté? Mon regard se dirigea vers le couteau qu'il avait posé à côté de lui, et il le vit.

-Vous vous moquez de moi?

-J'aimerais bien, dit-il en fronçant les sourcils. Mais j'ai besoin de toi pour...certaines choses. Juste fais-moi confiance d'accord?

-Certaines choses? Quoi? Je suis en plein délire. Je suis en plein dé-li-re. Mon Dieu, faites-moi sortir d'ici!

Si je m'élance à toute vitesse, j'aurai peut-être le temps d'attraper le couteau?

-Et pourquoi? Espèce d'idiot...de petit con...de...de...AU SECOURS! Criais-je en comprenant que la politesse n'était plus nécessaire.

-Personne ne va t'entendre. Le seul truc que tu vas réussie à faire c'est m'agacer.