Chapitre 3 : Le Plan

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3 jours? 5? Peut-être plus?

Je ne sais plus depuis combien de temps je suis enfermé dans cet enfer, à vrai dire j'ai surement perdu le fil du temps dès mon premier réveil.

La seule chose dont je suis sûr, c'est que j'ai faim. Horriblement faim. Je pourrai me jeter sur n'importe quel nourriture, même celle que je déteste le plus au monde! Ce qui est, a vrai dire, assez ironique étant donné que je ne me souviens pas quelle nourriture j'aime, ou je n'aime pas. Je crois aimé les pizzas, mais après tout qui n'aime pas les pizzas? La perte de mémoire est-elle une conséquence du traumatisme crânien? Je crois bien l'avoir vu dans un épisode de Grey's Anatomy.

Oh c'est quand même incroyable que je me souvienne de Grey's Anatomy et pas de ma propre famille!

Mon ventre se mit à gargouiller, mais c'était désormais devenue un bruit familier. Comme un deuxième ami avec le mur froid.

Ce psychopathe venait me nourrir, il passait environ deux fois par jour, ce que j'avais repéré comme étant le matin et le soir.

J'avais choisi le surnom de psychopathe car c'est à vrai dire ce qui lui correspond le mieux. La blague du démon m'avait partiellement amusé, mais il ne faut pas exagérer. Je veux bien avoir perdu la mémoire, mais pas au point d'oublier que le fantastique n'existe pas!

Mon ventre reconnaissait désormais les horaires où le psychopathe m'emmener à manger. J'entendais des pas descendre une sorte d'escalier, puis il donnait deux coups secs sur la porte, et faisait passer par une trappe au bas de la porte un plateau contenant un pauvre bol de soupe et du pain.

Bien qu'elle soit dégoûtante, je ne faisais à présent plus vraiment la différence entre le bon et le mauvais, et je me jetai dessus en la finissant en trois gorger. Parfois deux.

-Je m'appelle Annabeth, murmurai-je pour la énième fois.

Je me le répétais souvent, de peur de l'oublier. Car j'avais l'impression que plus je passer de temps ici, moins je me souvenais d'anciens petits détail. Car je peux désormais parler d'ancienne vie pas vraie? Si je me souviens bien d'anciens faits divers concernant des petites filles enlever par des psychopathes et que leurs familles n'ont jamais pus revoir, je ne risque pas de ressortir d'ici vivante. Je me souviens vraiment que de détail futile.

J'avais aussi adapté un automatisme, le fait d'amener ma main à mon cou. J'avais pu sentir le sang se sécher au fur et à mesure, bien que la blessure n'ait pas l'air de guérir correctement. Elle avait même l'air de s'empirer car plus les jours passaient, plus la douleur s'accentuer me faisant serrer les dents.

Mais bon, grâce au sang séché je sais que je ne vais pas en mourir vider. Quoique ça lui ferait le pied à ce psychopathe : "tâche de ne pas mourir", et puis quoi encore? Si j'ai envie de mourir, je mourais. D'ailleurs un psychopathe n'a-t-il pas pour but de tuer ses victimes?

Mon ventre se réveiller au son des pas familier descendant l'escalier. Il rugit de plaisir. Enfin, façon de parler.

Il ne faut pas croire que je suis resté tout ce temps assise contre mon ami le mur, à attendre patiemment mon repas. Non, j'ai établi un plan. Et c'est le moment de passer à l'action.

Je me levai du sol, secouant mes jambes pour les réveiller de leur engourdissement, et me plaçai derrière la porte. Je m'appelle Annabeth.

Deux coups secs sur la porte, puis la trappe s'ouvrit, et il y glissa mon plateau. J'aperçus un morceau de pain, et je fus horriblement tenter de l'attraper. Je salivais déjà en pensant au goût qu'il aurait dans ma bouche, mais il fallait que je résiste : j'avais un plan. Un bon plan. Alors j'attendis en serrant les dents, espérant que mon ventre ne me trahirait pas.

J'avais remarqué qu'il restait quelques instants derrière la porte, attendant que je prenne bien le plateau. Certains définiraient cela comme de l'attention, moi j'appelle ça du psychotisme. Un mot tout droit sortie de mon imagination. Comme je m'y attendais, le tarée voyant que le plateau n'avait pas bougé, ouvrit la porte. Quelqu'un pour me souhaite bonne chance? Ou alors pour m'envoyer du courage car je vais en avoir énormément besoin.

J'attendis le bon moment pour attaquer, il fallait que ça soit rapide et efficace. Car si je me loupais, et bien...ce n'était pas bon pour moi. Car il devait sûrement avoir une arme sur lui, ou un couteau, enfin un truc dangereux capable de me tuer quoi.

J'étais toujours caché derrière la porte qui était désormais à moitié ouverte. Me souhaitant merde à moi-même, j'attaquai.

Mon plan était de lui sauter dessus pour lui faire perdre l'équilibre pendant un instant assez court pour ensuite le pousser, en donnant quelques coups bien placer au passage, et m'enfuir loin d'ici. Assez irréaliste n'est-ce pas? Et bien c'est surement le cas car mon plan ne se déroula pas du tout comme prévu.

Quand je sortis de ma cachette, prête à lui tomber dessus en poussant un petit cri de guerre, je ne vis que du vide en face de moi. Il n'y avait personne.

J'étais prête à tomber sur lui, mais lorsque je sortis de ma cachette en poussant un petit cri d'attaque, il n'y avait personne. Juste moi, mon air perdu, et le vide. Pourtant je l'avais entendue...il devait forcément être là!

-Tu cherches quelque chose? Dit une voix glaciale dans mon dos.

Je sursautai théâtralement en posant ma main sur le cœur, enfin sur le tissu recouvrant mon sein gauche. Sa voix sembla raisonner dans mon crâne. Mais je ne portais pas attention à ce qu'il me disait, je ne pensais qu'à une chose : la voie était libre. Quel crétin.

En me retournant, je courus à l'aveuglette vers ce qui me semblait la direction de l'escalier, mais finit par me heurtai dans un mur. Je me reculai, légèrement déboussoler, et m'aperçut que ce n'était pas un mur. C'était lui!

-Comment...? Murmurais-je.

Il était pourtant derrière moi il y a une seconde. Aucun doute là-dessus. Et il se trouvait désormais devant moi, me regardant de haut sans une once de sourire.

-Tu pensais vraiment pouvoir t'échapper comme ça? Demanda-t-il en faisant finalement un léger sourire mais qui ne me parut pas amical du tout. J'avais la désagréable impression qu'il se moquait de moi.

Ses yeux bleus électrique ressortaient énormément dans le noir, comme un point de lumière vers laquelle on aurait envie de se diriger. Je détournai le regard, sentant les larmes venir. Finalement je veux bien l'écouter et ne pas mourir, pas comme ça.

Baissant la tête et les épaules, je me retournai en soupirant et me dirigeai vers ma cellule, ma prison, ou ce que vous voulez.

-Que fais-tu? Demanda le psychopathe, sincèrement étonné.

Ha, il ne s'attendait pas à ça hein?

-J'ai faim, répondis-je sèchement.

Je savais que ce n'était pas la bonne réaction, n'importe qui sait qu'énerver un psychopathe n'est pas la meilleur des solutions si on veut rester en vie. Mais j'en ai marre de devoir attendre, autant que ça se finisse maintenant.

Je l'entendis approcher, et sentait sa main glaciale se poser sur mon bras.

-Retourne-toi, ordonna-t-il.

Je n'obéis pas, et il finit par me forcer à lui faire face. Ça y est mon heure est venue. Il m'inspecta longuement, puis eut une réaction qui me surpris : il eut un sourire.

-Je crois que tu es prête, murmura-t-il.

-Pour mourir? Demandais-je bêtement.

Il arrêta de sourire, de nouveau surpris par mes paroles, et me lâcha le bras.

-Tu verras, répondit-il simplement.

Tu verras? On ne répond pas "tu verras" à quelqu'un qui demande s'il va mourir ou non. Mais il ne me laissa pas le temps de réfléchir et me prit de nouveau le bras, exerçant une légère pression, et me fit avancer jusqu'à l'escalier.

Vendus au Vampire (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant