Vendus au Vampire (Tome 1)

Chapitre 19 : Mauvaises odeurs

Point de vue de Jake...

J'attendais depuis une bonne demi-heure, le plus éloigné du cadavre possible, en ne respirant plus que par le nez, quand Ethan décida enfin de se montrer.

-C'est pas trop tôt, ronchonnais-je en m'approchant.

J'avais déjà tout expliqué au téléphone, il était donc au courant de la situation. Il s'avança tout de suite vers le placard et en l'ouvrant, l'odeur remplit de nouveau la pièce, et je me retins de vomir. Vous ne pouvez pas imaginer comment un cadavre qui a pourri pue. Le seul point positif est qu'on avait enfin trouver la bibliothécaire.

-Qu'est-ce que tu vas faire d'elle? Demandais-je en me forçant à me rapprocher.

Ethan n'avait pas l'air de bonne humeur, et je ne posai pas de question. Je ne voulais pas vraiment finir comme cette pauvre dame.

-On va la mettre dans ta voiture, dit Ethan en se reculant et en ouvrant des casiers au hasard pour trouver des serviettes.

-Pardon?

-On va la mettre dans ta voiture, répéta plus lentement Ethan en tenant dans ses bras quatre grandes serviettes.

-Hors de question! M'exclamais-je. Pas de...ça dans ma voiture!

Ethan ne m'écouta pas et s'agenouilla pour se mettre au niveau du cadavre.

-T'es malade, dis-je en secouant la tête. C'est pas une question, c'est une affirmation : tu es malade. Tu es fou.

-Aide-moi au lieu de dire des conneries, dit Ethan alors qu'il inspecter le corps.

Ce dernier était pire qu'en mauvais état. On pouvait voir la chair là ou les bras avaient été découper, ou plutôt arracher vu le résultat, le teint blanc, et pourquoi devait-elle avoir les yeux ouverts?

Ethan se plaça du côté de la tête;

-Prends les pieds, dit-il.

Ses yeux me fixaient, en train de ne rien faire.

-Tu bouges?

En soupirant je m'approchai avec dégoût du corps.

J'attrapai les jambes, et Ethan la pris sous le dos. Nous la soulevèrent et sa tête pencha dangereusement en arrière.

-Pitié dis-moi qu'elle ne va pas se détacher du corps, murmurais-je.

-Avance, répondit Ethan.

Comment fait-il pour rester aussi impassible face à ça?

-Quelle est le chemin de le plus court? Demanda-t-il.

-Il faut passer par le terrain, dis-je.

Il accepta ma proposition sans s'opposer, et je nous guidai donc vers la sortie. Le terrain était comme je l'avais laissé, vide.

Je ne préférais pas imaginer ce qui se passerait si on croiser quelqu'un, deux ados en train de porter le cadavre d'une femme portée disparue. Digne d'un film d'horreur.

Je trébuchai à plusieurs reprises, mais Ethan rattrapa rapidement le corps en soupirant. Au bout de quelques minutes, nous arrivâmes au parking, où trois voitures étaient garés, dont la mienne et celle d'Ethan.

-Donne moi tout le corps, dit Ethan.

J'acceptai avec plaisir, et le laissai porter tout seul. Je pris mes clefs de voiture, ouvris le coffre, et étendis les serviettes pour que le corps n'ait aucun contact direct avec ma voiture.

-Pourquoi est-ce qu'on ne la met pas dans ta voiture? Demandais-je.

Je m'attendais à une réponse contenant une réelle explication, mais à la place j'eus droit à cette réponse,