The Erebe's Sons MC Tome 1 - Ewen

Chapter VIII - MARLEY

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Si certaines choses ne m'avaient pas manqué durant mon absence, le piaillement des p'tits culs au réveil est en tête de liste, et le moins qu'on puisse dire est qu'il y a foule dans la cuisine ce matin.

Alors que je coupe les fruits et les jette dans le blender, je me retiens du mieux que je peux de leur faire une réflexion de mon crû, qui pourrait les inciter à repasser la grille dans le sens inverse.
Comme si les brebis attitrées ne suffisaient pas, il faut faire avec toutes ces filles rêvant d'une nuit de débauche avec un biker, et le petit groupe présent ce matin est malheureusement très bruyant, et déjà opérationnel si j'en crois celle qui minaude auprès de Fergus.

Fergus - Bouges putain!

Manque de chance, monsieur n'est pas du matin.

Keith - Mes demoiselles, nous vous remercions de votre visite, mais il est temps de rentrer chez vous.

Les demoiselles en question geignent de se faire éjecter de cette façon mais prennent tout de même le chemin de la sortie, et alors qu'elles s'apprêtent à passer la porte de la cuisine, Ewen y entre. L'une d'elle tente une approche, sourire enjôleur à l'appui, mais mon homme ne lui jette pas un regard et vient directement me rejoindre. Aussitôt qu'il est prêt de moi, il enroule ses bras autour de ma taille et plus rien n'existe autour de moi. Et lorsqu'il engouffre son nez dans mes cheveux, une vague de frissons me remonte la colonne vertébrale, vague qui deviendrait presque tsunami quand il colle sa bouche dans mon cou où il dépose plusieurs baisers.

Ewen - J'avais espéré me réveiller avec ton petit corps collé au mien.
Marley - Je suis habituée à me réveiller à sept heures, et je n'aime pas rester à flemmarder au lit.
Ewen - Qui a parlé de flemmarder? J'avais une idée bien précise d'activité matinale, le genre qui met de bonne humeur.
Marley - Mais je suis de bonne humeur, et puis, la matinée ne fait que commencer.

Un râclement de gorge nous arrête dans nos taquineries, Graham a les bras croisés sur son torse, ses mâchoires sont crispées et ses yeux, qui ne sont plus que deux fentes, sont braqués sur Ewen qui le regarde avec un sourire en coin.

Keith ricane, vite suivi par Fergus qui est apparemment sorti de son hibernation.

Fergus - Il va bien falloir que tu t'y fasses Graham, maintenant qu'il l'a attrapée, il ne la laissera plus filer.
Graham - Ou alors, il garde ses distances.
Ewen - Nope, Fergus a raison, tu vas devoir t'y faire.

Graham secoue la tête de droite à gauche, dépité, puis nous enjoint à prendre place à table.

Après un petit-déjeuner des plus copieux, je m'apprête à rejoindre la chambre que nous avons occupé cette nuit afin de finir de me préparer, alors qu'Ewen va dans le bureau de Callum avec les frères de Westbury, quand Terry m'interpelle.
Ce n'est probablement pas très sympathique de ma part, mais je n'ai aucune envie de papoter avec elle.
Même si je n'ai jamais cantonné les filles fréquentant le club à un simple statut de brebis, je dois avouer que l'intimité qu'elle a partagé avec Ewen pendant mon absence me dérange. Je ne digère pas non plus le fait qu'elle ait volontairement décroché alors qu'ils s'envoyaient en l'air, pas plus que le fait qu'elle ait imaginé pouvoir porter son cuir.
Même si je me répète que je ne dois pas rester focalisée sur ça, il n'empêche que je me pose quelques questions, la première étant : quelle limite a-t-il dépassé pour qu'elle pense devenir sa régulière?
Je sais pertinemment que je ne devrais pas penser à ce genre de chose, ni me demander s'ils dormaient ensemble, s'il l'embrassait, s'il faisait preuve de tendresse, s'il...arggg il faut que je passe au-dessus de ça, aussi difficile que ce soit.