The Erebe's Sons MC Tome 1 - Ewen

Chapter IX - EWEN

Attention : chapitre contenant un passage à caractère sexuel, ne convient pas aux plus jeunes lecteurs(trices).
Passage symbolisé par 💖

Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez.

Bonne lecture.

🥀

J'ai l'impression que ça fait une éternité que Terry, les larmes aux yeux, ne cesse de me répéter que Marley la déteste et qu'elle va la faire virer du club, sans pour autant répondre à mes questions sur ce qu'il s'est passé.
Je respire un bon coup, lui mettre un coup de pression tout à l'heure n'était pas l'idée du siècle.

Terry - Elle n'aura qu'un mot à dire Ewen, et Graham accédera à sa demande, on le sais tous.

Je lève les yeux au ciel, le moins qu'on puisse dire est qu'elle est bonne comédienne, cependant je ne relève pas sa performance.
Assise sur le bord de mon lit, des larmes de crocodile dévalent maintenant ses joues, et lorsque je m'agenouille devant elle, elle se jette dans mes bras, les siens enroulés autour de mon cou.
Mon corps se tend, mais je prends sur moi et lui tapote maladroitement le dos en lui disant calmement :

Ewen - Tu n'as pas à t'inquiéter, Marley ne fera jamais une telle chose. Mais il n'empêche que tu aurais pu t'excuser.
Terry - J'ai voulu le faire, je te le promets, mais elle n'a pas voulu m'écouter.

Mais bien sûr.

Marley est une femme mature et si elle a écourté la discussion, c'est que Terry n'a pas eu les mots justes.

Alors que je vais pour la repousser doucement, je sens ses lèvres dans mon cou.

Ewen - Putain mais qu'est-ce qu'il te prend bordel?!

Je la repousse comme électrocuté par son toucher, mais je n'ai pas le temps de rajouter quoi que ce soit, qu'elle se confond en excuses et quitte précipitamment ma chambre.

Je reste quelques minutes tétanisé par ce qu'il vient de se passer, les yeux dans le vague, je tente de mettre des mots sur cette scène surréaliste, pour finalement réaliser l'ampleur de ce que ça pourrait engendré.
Je n'ai jamais fait preuve de tendresse envers une des filles, je les traite avec respect, c'est un fait, mais nos relations s'arrêtent au même niveau que mes besoins primaires. Je n'avais jamais pris Terry dans mes bras, ma bouche n'a même jamais touché la sienne, et j'ai l'amère sensation que je vais payer le prix fort pour ce qu'il vient de se passer.

Il n'est plus temps de penser au pire de toute façon, puisque nous aurions dû prendre la route pour Savannah depuis au moins trente minutes.
Je sors donc de ma chambre pour rejoindre celle que nous avons partagée cette nuit, mais la découvre vide.
Je descends au rez-de-chaussée, mais réalise bien vite qu'ils sont partis. Le fourgon de Westbury n'est plus dans la cour, pas plus que les bécanes de Keith et Fergus, ou encore la voiture de Marley.

Je sors mon portable de ma poche arrière et l'appelle, mais elle ne décroche pas. Mes appels pour Keith et Fergus ne sont pas plus fructueux, cela dit, s'ils sont sur la route, il est logique qu'ils ne répondent pas. Mais que toutes mes tentatives restent sans réponses pendant l'heure et demie qui suit me rend dingue.

Alors lorsque Keith se décide enfin à me répondre, j'ai presque envie de crier au miracle, mais le soulagement est de courte durée.

🥀

J'ai presque dû supplier Fergus à son retour, pour qu'il me donne l'adresse de Marley, et encore, je ne suis pas convaincu que mes supplications aient été des plus concluantes, je pencherai plus pour le crochet qu'il m'a asséné.
J'aurais d'ailleurs dû mettre un peu de glace sur ma mâchoire avant de prendre la route, parce que celle-ci me lance et je sens qu'elle a doublé de volume.