Chapitre 18 : L'Arme de Voldemort

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PDV Hermione :

Ce matin-là, j'avais comme l'impression que mon estomac pesait 4 tonnes Je n'avais jamais été aussi perturbée de ma vie. Moi, héroïne de guerre, qui avait sans modestie participer activement à la destruction du plus grand mage noir de tous les temps, je me retrouvai à présent son arme ?! Je n'en avais quasiment pas dormi de la nuit, d'ailleurs les poches que j'avais sous les yeux en attestaient bien. Le reflet que je voyais actuellement dans le miroir de ma salle de bain ne me plaisait pas : mes cernes violettes, mes yeux gonflés, mon teint pâle et mes cheveux en pagaille attestant de ma nuit difficile Mais être jolie n'était pas ce qui m'importai actuellement, je ne voulais surtout pas que mes amis ou même mes camarades puissent se douter de quoi que ce soit. Malheureusement, j'étais très peu renseignée sur les sorts de beauté, ça ne m'avait jamais trop intéressée et la seule fois où j'avais eu recours à de tels sortilèges avait été pour le bal de Noël en quatrième année. Mais je m'étais servie d'un livre emprunté à la bibliothèque et je ne me souvenais absolument pas des formules En plus, il était absolument hors de question de traverser le château pour me rendre à la bibliothèque dans cet état, le nombre d'élèves que je croiserai risquait d'être conséquent et la rumeur de mon état aurait fait vite le tour de l'école. J'étais coincée dans une impasse. Soudain, une idée me vint, mais oui ! J'envoyai rapidement un Patronus et quelques instants plus tard, Daphnée et Pansy toquaient à la porte de la chambre des préfets. J'accourus dans le salon pour leur ouvrir et tombai nez à nez avec Malfoy qui m'observa de la tête au pied, surtout la tête :

- Ne le prends pas mal Greengrass, mais tu es encore plus moche que d'habitude.

Merci Malfoy pour ton tact légendaire Je roulai des yeux et tentai de le contourner pour ouvrir à ma sur et à sa meilleure amie mais Malfoy me saisit le poignet et m'empêcha d'avancer plus. Je me tournai de nouveau vers lui les sourcils froncés.

- Quest-ce que tu veux ? maugréai-je.

- Comment ça se fait que tes yeux soient aussi gonflés ? On dirait que tu as passé la nuit à chialer.

Non mais de quoi se mêlait-il au juste ? Et depuis quand ma vie privée et mon état mental lui importaient ?

- Non pas que j'en ai quelque chose à faire hein, tu vas juste ruiner la réputation des Serpentards à te balader avec une tronche pareille dans le château.

Je me disais bien aussi. Je ne comptais certainement pas lui dire que c'était dû au fait que je sois une ARME pour Voldemort. Alors je me contentai simplement de lui donner l'excuse d'or : Ronald. Elle m'avait bien servie quand je m'étais mise à pleurer hier, mes amis avaient ainsi pris mes larmes de détresse pour des larmes de tristesse. Bien sûr, j'étais réellement triste de ma séparation officielle et éternelle avec le rouquin, mais disons que j'avais d'autres problèmes légèrement plus importants en tête maintenant. Après mon explication, Malfoy plissa les yeux, suspicieux. Mais à mon plus grand soulagement, il ne dit rien et me laissa filer.

- Par merlin Hermione, s'écria Daphnée après que je lui ai ouvert. C'est à cause de Weasmoche que tu es dans cet état-là ?!

Si seulement

- Oui, mentis-je en baissant piteusement les yeux.

Elle m'assurait de ne pas m'inquiéter, qu'elles allaient s'occuper de moi puis elle m'entraina rapidement dans la salle de bain. Au bout de quelques minutes plutôt désagréables et qui me parurent très longues, Daph' et Pans' s'éloignèrent de moi et crièrent :

- Tadam !

- Tu ressembles à quelque chose maintenant, ajouta Pansy, ce qui lui valut un coup de coude de la part de ma jumelle.

De Gryffondor à Serpentard, La Malédiction d'Hermione | DRAMIONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant