Chapitre 2 : Secret

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*Le sortilège d'oubliettes avait déjà été jeté a vos parents avant vous.

- Ah bon ? Mais par qui?

- Une question qui malheureusement reste sans réponse. Mais là n'est pas le plus important actuellement. Les Granger se souviennent à présent de tout ce qui s'est passé avant que le sort ne leur soit lancé. Et ils m'ont révélé quelque chose qui vous concerne et qui pourrait fort changer votre vie Miss Granger*

Je la regardai quelques secondes. Elle attendait mon approbation pour continuer, elle attendait que je sois prête. Et pour ce tact je la remerciai intérieurement. Qu'avait elle à m'annoncer ? De toute façon ça ne devait pas être très grave. Pas plus grave que de m'annoncer l'échec du sort contre l'oubliette ou la mort de mes parents. Ils me manquaient, c'est tout ce que je savais. Je voulais juste retrouver mes parents. Peu importe ce qu'ils m'avaient caché, consciemment ou pas. Je voulais simplement les voir, leur parler, qu'ils me prennent dans leurs bras.
Mais d'ailleurs, pourquoi n'étaient ils pas là s'ils se souvenaient de moi ? Je savais que je n'aurais mes réponses qu'en invitant la directrice à poursuivre.

Après mes quelques instants de réflexion, je hochai donc la tête pour qu'elle poursuive. Au lieu de parler comme je m'y attendais, elle se leva, fit le tour de son bureau, s'accroupit à côté de moi et me saisit la main.

- Si ce sortilège d'oubliette avait été lancé sur les Granger, c'était pour qu'ils oublient que vous n'étiez justement pas leur fille.

Mes oreilles sifflaient. J'étais abasourdie. C'était tout bonnement impossible, il devait y avoir erreur.

- Mais, regardez moi Professeur. J'ai les cheveux de ma mère, le teint de mon père et les yeux comme eux deux. Je leur ressemble trop c'est impossible qu'ils ne soient pas mes parents.

- Il semblerait que la personne qui ait jeté le sortilège vous ait également ensorcelée de manière à modifier votre sang. De ce fait votre apparence est similaire à celle de vos parents mais ce n'est pas réellement ce à quoi vous ressemblez.

-Ah.

Je m'accordais un autre instant de réflexion. Il est vrai que maintenant qu'elle le disais, mes parents ne possédaient aucune photo du gros ventre de maman. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, ils ne m'avaient jamais appelée ou présentée comme leur fille se contentant de dire mon nom. Et puis Mc Gonagall ne mentirait pas sur ce genre de choses.

Réalisant que la directrice avait probablement raison, mon coeur se serra dans ma poitrine provocant un gémissement de douleur. Avant que je ne m'en rende compte, une larme roula sur ma joue et s'écrasa sur la main de l'ancienne professeur de métamorphoses qui serrait toujours la mienne. Lorsqu'elle sentit ce contact, elle enleva sa main et m'essuya la joue.

- Ne pleurez pas Miss, je comprends votre peine mais vos parents adoptifs m'ont assuré que même si vous n'étiez pas biologiquement leur fille ils resteraient vos parents. Si vous le permettez bien sûr. C'est pour cela qu'il ne sont pas là, ils avaient peur de votre réaction et que vous ne vouliez plus leur parler. Si c'est le cas je comprendrais et vous pourriez rester dans votre chambre pour la soirée. Sinon il y a ici un miroir qui vous permettrait de rejoindre vos véritables parents. Et évidemment vous n'êtes pas obligée de faire votre choix tout de suite.

Je ravalai mes larmes, je devais me montrer forte. Être digne d'une Gryffondor. Je me levai donc et dit à la directrice que je l'informerais de mon choix le plus tôt possible et lui demanda l'autorisation d'aller rejoindre la Grande Salle. Elle asquieca silencieusement et je quittai son bureau sans plus de cérémonie.

Sur le chemin du retour, je m'exercais à sourire et à ne pas montrer la tristesse qui m'avait envahie. Lorsque j'arrivai devant la porte, je soufflai un grand coup et l'ouvrit. Manque de chance, le timing était trop parfait. La porte s'ouvrit alors que le dernier élève avait été réparti et applaudit. Évidemment, toute l'Assemblée se tourna vers moi et je les sentis lirent en moi comme dans un livre ouvert. Je ne voulais pas que ses regards restent posés plus longtemps sur moi aussi je me détournai et fila rapidement vers mes amis.

De Gryffondor à Serpentard, La Malédiction d'Hermione | DRAMIONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant