Chapitre 5 : Soirée au coin du feu

707 39 45
                                    

PDV DRAGO

Je ne savais pas ce qui m'avait pris... Prendre Granger dans mes bras, non mais quelle idée. Jamais je n'avais enlacé quelqu'un sincèrement à part ma mère. Ça m'énervait d'être aussi faible, ça m'était venu tellemement naturellement en plus. Je rejoingnis donc mes amis dans la salle commune des Serpentards. J'avais besoin de me détendre un peu.
Lorsque j'entrai, je les vis installés, comme d'habitude sur les canapés les plus proches du feu, nos canapés. Bien que nous soyons des Serpentards, nous aimions tout de même la chaleur réconfortante que produit un feu. Surtout lorsque c'était la guerre et que l'on se rejoingnait ici pour parler de notre implication involontaire dans ce combat. Quelle sombre période de ma vie. Je secouai la tête pour chasser ces idées de mon esprit. J'étais content que ce soit fini et d'avoir la chance d'être ici avec mes amis plutôt qu'au fond d'une cellule à Azkaban bien que je l'aurais mérité..
Je les rejoignis donc en souriant car Daphné frappait sans aucune retenue Théo qui était, lui, hilare. Quelle remarque avait-il encore pu faire pour que la bondinette s'emporte ? Je ris de bon cœur accompagné de Blaise, Pansy et Millie et quelques instants plus tard par Daphné elle même. Théo quant à lui riait déjà, il n'eut aucun besoin de nous rejoindre. Ce rire me réchauffa quelque peu le cœur. J'étais heureux d'être la. Et le terme heureux n'était certainement pas le plus utilisé de mon vocabulaire.
Une fois ce petit moment passé, Blaise se tourna vers moi et me lança :

- T'étais où mec ?

Tout le monde se retourna vers moi, avide d'écouter ma réponse. Je me retournai moi même pour vérifier que personne n'était présent. À part un jeune de troisième année qui était tellement plongé dans son devoir que son nez touchait le parchemin, la salle commune était vide. Je me penchais donc sur le ton de la confidence et souffla :

- Dans un placard à balais. Avec Granger.

Un silence de quelques secondes s'installa avant que Pansy le brise :

- Mais... Qu'est ce que tu foutais dans un placard à balais ?

- Et avec Granger ? ajouta Théo.

- Elle me suivait, me défendis-je en levant mes mains d'un geste innocent. Du coup je l'ai en quelque sorte kidnappée pour en savoir les raisons.

- Et ?? m'invita Daphnée

- Et... elle s'est excusée de son comportement d'hier et a fondu en larmes. C'était vraiment étrange... finis-je en soufflant mes derniers mots plus pour moi que pour mes amis.

Je leur avais raconté tout ce qui c'était passé la veille avec Granger. La dispute, ma violence (connaissant toute l'histoire avec mes parents, ils m'avaient d'ailleurs réconforté sur ce point en me disant que je n'étais pas responsable et que je ne devais pas me détester pour ça), ma peine à m'endormir, la chute de Granger et la conduite à l'infirmerie. Tout. Excepté ma lettre d'excuses. Je ne savais moi même pas pourquoi j'avais agis ainsi et mes amis n'auraient certainement pas compris non plus. D'autant plus que j'avais honte de ce geste de faiblesse. Je ne leur dis donc pas non plus que Granger me suivait pour cela au départ.

Pansy haussa les épaules :

- De toute façon elle a toujours été bizarre, comme tous les Gryffondors en fait.

- Vous vous rappelez en deuxième année quand Colin suivait Potter partout avec son appareil photo en lui demandant des autographes ? Plutôt caucace, ajouta Blaise.

Théo rit aussitôt à ce souvenir accompagné de toute la bande. Ils avaient encore une fois réussi à tourner un problème en dérision et à me faire passer un bon moment malgré mes tourments. Je les adorais.

Nous restâmes dans la salle commune encore quelques minutes avant d'aller nous coucher d'un commun d'accord. Je me sentis tellement perdu que je décidai de dormir avec mes anciens camarades de chambre. Où était l'intérêt de dormir seul dans une grande chambre alors que j'étais habitué à la présence de mes deux meilleurs amis ? Je montai donc dans mon dortoir avec Blaise et Théo et me couchai. Avant de m'endormir je pensai à Granger, me demandant ce qu'elle avait décidé de faire après notre discussion puis à ma mère qui me manquait terriblement et pour qui je m'inquiètais énormément. Enfin, je remerciai intérieurement mes amis pour cette soirée reposante et amusante. Une fois mes réflexions finies, je me couchai sur le côté, fermis les yeux et sombrai aussitôt dans le sommeil.

De Gryffondor à Serpentard, La Malédiction d'Hermione | DRAMIONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant