Chapitre 9 : Un Nouveau Point De vue (partie 1)

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Et même s'ils étaient tous très gentils et prévenants avec moi je savais pertinemment que cela n'aurait jamais été le cas si nous n'avions pas découvert que j'étais en réalité une Greengrass. Alors oui, une part de moi associait cette gentillesse à de l'hypocrisie. Mais je chassai vite cette pensée de mon esprit, le plus important était qu'ils m'acceptent, peut importe que je sois sang de bourbe ou sang pure, Granger ou Greengrass.
J'espèrai simplement que cette amitié nouvelle me permettrait d'affronter les prochains conflits auquels je serai certainement confrontée. C'est alors que Theo posa une question plutôt inattendue.

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PDV HERMIONE :

- Comment vous avez fait avec Potter et Weasley ? demanda Theo

Je le regardai perplexe. Il était silencieux depuis maintenant plusieurs minutes et avait du cogiter à propos de quelque chose mais n'ayant pas suivi le cours de ses pensées j'eus du mal à voir où il voulait en venir. Alors je le questionnai :

- Avec Potter et Weasley ? Quand ? Où ? Comment ?

Il eut un léger rire.

- Pardon, ça paraissait logique dans ma tête mais pas tant que ça une fois que je l'ai dit à haute voix... Je veux dire quand vous étiez chez Drago, face à vos ennemis, comment vous avez fait pour vous échapper ?

Je vis du coin de l'œil Malfoy se raidir, je pensais aussitôt que la tournure de la conversation ne lui plaisait pas vraiment. Alors, pour ne pas me lancer sur cette pente glissante et me faire des ennemis dès mon arrivée chez les serpents, je fis celle qui n'avait pas compris :

- Et bien, Harry avait un morceau de miroir avec lui, qui s'est avéré être magique et relié avec un que le frère de Dumbledore avait chez lui. Ils étaient enfermés dans la cave des Malfoy avec Luna et Ollivander. Quant à moi,... J'étais... Toujours en haut. (un frisson me parcourut la colonne vertébrale) Les mangemorts avaient pris leur baguette et détenaient mon sac. Alors en désespoir de cause, Harry a utilisé le seul objet qu'il avait avec lui et signala notre position. Abelforth avait envoyé Dobby à notre secours et on a transplané chez Fleur.

Théodore haussa les sourcils. Les autres le regardaient, guettant sa réponse. J'avoue que j'appréhendais et espérait qu'il ne s'étende pas sur le sujet. Déjà, parler de cela faisait remonter des souvenirs douloureux inutilement. Ensuite, cela me mettait mal à l'aise de parler de la guerre contre Voldemort avec les Serpentard, ayant été du "bon côté de la balance" je dirais. Et en plus de tout cela, le regard que me lançait Malfoy à cet instant présent me dissuadait de dire quelque chose à son encontre.. Bien que cela risquait d'être compliqué, voire compromis, comme cela s'était passé chez lui et que Nott ne semblait pas vouloir s'en arrêter là. Je priais alors vainement qu'il ne continue pas mais mes prières ne furent apparemment pas entendues.

- Ce que je voulais réellement dire, renchérit-il en insistant bien sur le réellement, c'est que vous étiez à la merci de vos ennemis et même si vous étiez sacrément amochés, on reconnaît facilement Harry Potter. (À ces mots je vis Malfoy se crisper d'autant plus et serrer sa mâchoire) Ils avaient juste à appeler le Maî... Voldemort et c'était mort pour vous. Comment expliques-tu qu'ils ne l'aient pas fait avant que vous ayez le temps de vous enfuir ?

Malheureusement, il était plutôt intelligent et il avait compris que je ne disais pas tout... Et aussi étrange que cela puisse paraître, Malfoy n'avait à priori pas envie d'avoir sa part d'héroïsme dans cette histoire. Je ne voulais clairement pas risquer de le froisser maintenant. Non seulement il était le prince des serpents et pouvait à tout moment faire en sorte que tous les Serpentards me détestent ce dont je n'avais vraiment pas besoin actuellement... Mais aussi et surtout, il pouvait être dangereux. Je le savais et il me l'avait déjà prouvé. Lorsqu'il est en colère, il ne se maîtrise pas et je dois avouer qu'il me faisait peur. Mais d'une peur rationnelle, pas de celles qui vous pétrifient sur place ou nous font paniquer, mais au contraire, celles qui vous réveillent ou réagir avec vivacité. Alors, grâce à cette peur de ce qu'il pourrait m'arriver, j'eus un éclair de génie et répondis le plus sereinement possible :

De Gryffondor à Serpentard, La Malédiction d'Hermione | DRAMIONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant