Chapitre 23 : Réalisation et déception

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PDV Draco :

Un mois entier s'était écoulé. Chacun était retourné chez soi pour les deux semaines de vacances d'automne. J'avais été heureux de retourner auprès de ma mère, d'avoir pu prendre soin delle. Elle dépérissait depuis que mon père avait été enfermé à Azkaban. Grâce à ma minorité, elle avait échappé à ce triste sort. Les juges avaient reconnu que nous avions juste suivi mon père sans autre choix et que nous étions innocents. La société tout entière ne semblait pas être de cet avis mais peu m'importait tant que ma mère était en sécurité. La bonne santé viendrait avec le temps. À cause de son état, j'avais du décliner toutes les invitations faites par mes amis. Ma mère n'aurait pas supporter un voyage et encore moins un dîner ou un bal. Et je n'avais pas voulu la laisser seule, c'était pour la voir que j'étais revenu et je m'étais dit que je reverrai mes amis à Poudlard. Avant de retourner au manoir Malfoy, pendant les deux semaines qui s'étaient écoulées entre ma conversation avec mes deux meilleurs amis et le début des vacances, j'avais évité Hermione du mieux que je le pouvais.

Flashback

Après avoir réalisé que j'avais fait un rêve, qu'on pourrait qualifier de presque érotique, avec Hermione, j'étais resté perturbé toute la journée. Dès qu'elle me regardait, qu'elle me parlait ou qu'elle riait, mon sang semblait quitter tout le reste de mon corps pour venir se loger dans mes joues et mes oreilles. J'espérais de tout cur que cela ne se remarquait pas. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. Je ne voulais surtout pas que mes amis fassent des blagues sur ma proximité avec Hermione. Si jamais ils lui mettaient le doute et qu'elle commençait à se demander si je n'avais pas des sentiments pour elle ?! Cette pensée me tétanisait sur place et je dois admettre que j'avais un comportement bizarre. Je faisais en sorte que toute proximité soit justifiée et non ambigüe, je l'appelai par son nom de famille et j'évitai du mieux que je le pouvais d'avoir un dialogue avec elle seule. Malgré ça, les battements de mon cur étaient intenses. Ils étaient si fort que j'étais persuadé que tout le monde pouvait les entendre. J'eus l'impression qu'elle voulut ma mort alors qu'elle se pencha et susurra à mon oreille quelque chose au sujet de ses amis Gryffondors. Son souffle léger venait balayer doucement mes cheveux tandis que sa joue si douce frôlait mon visage. Un frisson me parcourut l'échine. Son contact me rendait toute chose. Je me reculais aussitôt qu'elle eut fini sa tirade. Cette sensation en moi était loin d'être désagréable mais je ne la connaissais pas et je ne savais pas comment la contrôler. C'est cela qui m'était désagréable, moi qui avais l'habitude de tout contrôler. J'approuvais son idée d'aller voir ses amis, et alors que nous nous levions, je ne pus m'empêcher de remarquer ses beaux cheveux bouclés se soulever avec légèreté. Ils paraissaient si soyeux que j'eus une envie irrépressible d'y passer ma main. Je commençai à lever le bras avant de me rendre compte de ce que je faisais. Je reculai d'un pas avant de clarifier la situation auprès de nos amis pour pas qu'ils ne soupçonnent quoi que ce soit :

- Il faut juste qu'on aille voir McGo, rien de romantique !

Hermione se tourna vers moi, un sourcil froncé. Ses yeux d'un bleu pur rencontrèrent les miens. Ce fut comme la décharge d'une piqure de Strangulot. Je détournai vivement le regard ne pouvant soutenir le sien plus longtemps.

- Qu'est ce qui t'arrives ? Tu es vraiment étrange cet après-midi.

- Blaise m'agace avec ses réflexions, je prends les devants pour ne pas qu'il nen fasse, c'est tout.

Ma voix était chevrotante et mes excuses bidons, mais elle se contenta d'hausser les épaules et nous allâmes à la rencontre de Potter et Weasley, allongés l'un sur l'autre contre un arbre. Je mis une distance raisonnable entre moi et Hermione. Malgré ça, son odeur vanillée vint quand même chatouiller mes narines. Je tentai de me concentrer du mieux que je pus sur le discours que j'avais préparé pour intégrer le club inter-maisons. Et alors que Weasley approuvait notre candidature, je vis mes deux sauveurs franchir la haie. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait et j'étais paniqué, il fallait que j'en parle à quelqu'un ou j'allais devenir fou. Je me précipitai donc vers eux.

De Gryffondor à Serpentard, La Malédiction d'Hermione | DRAMIONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant