~ Épilogue ~

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Mia
Deux ans plus tard


Mes cheveux blonds recouvrent naturellement mes épaules. Je regarde mon reflet dans ce miroir imposant.

Des cernes soulignent mes yeux, preuve que je passe mes nuits à écrire plutôt qu'à dormir. Je préfère me réfugier dans mon métier, ma nouvelle passion depuis ces deux dernières années au lieu de revivre sans cesse les mêmes cauchemars.

Lana, Zack, mon bébé, Lana, Zack, mon bébé.

Je n'en peux plus. J'ai essayé, je ne sais combien de médicaments et ils finissent tous par ne plus fonctionner sur mon corps. Celui-ci s'y habitue et je me retrouve à ressasser mes traumatismes jour et nuit.

Alors j'ai décidé d'arrêter de dormir tant que mon corps n'est pas totalement abattu par la fatigue, parce que dans ces cas-là, je suis tellement fatiguée que mon cerveau ne parvient plus à rêver, ni à cauchemarder.

Zack a enfin eu ce qu'il méritait. Il a été condamné à finir sa vie en prison. Son casier n'a fait que s'allonger quand j'ai balancé à la police qu'il était complice de plusieurs meurtres des assassins des parents de Loïs. Malgré ça, je n'arrive pas à trouver la paix puisque mes pensées ne cessent de me tourmenter.

Cependant, j'ai sorti un recueil avec divers textes, tous plus tristes les uns que les autres.

Il a fait un ravage auprès de mes lecteurs. Tant mieux s'ils peuvent se reconnaître dans mes mots. Je me sens moins seule quand je lis mes messages privés sur les réseaux sociaux. Je me suis d'ailleurs créée de nouveaux comptes. Mes comptes professionnels d'hôtesse de l'air prennent la poussière depuis bien longtemps désormais. Je me suis déconnectée de ces derniers. Je préfère les laisser derrière moi et avancer avec de nouveaux expressément prévus pour mon métier : autrice.

En deux ans, j'ai sorti un roman et un recueil. Mes deux œuvres ont été encore mieux accueillies que ce que j'aurais pu imaginer. C'est complètement fou ce qui m'arrive professionnellement parlant.

J'ai fini par démissionner de mon métier d'hôtesse de l'air pour me concentrer pleinement sur l'écriture. De toute façon, je n'ai pas vraiment besoin de gagner de l'argent. Aaron insiste pour subvenir à tous nos besoins. De ce qu'il m'a raconté, il a des millions de côté qui suffiront à payer notre petite vie tranquille ici jusqu'à notre mort. Alors, je travaille uniquement pour le plaisir, peu importe si j'arrive à vendre des milliers d'exemplaires ou non. Ça n'a pas réellement d'importance.

Aaron a vendu l'hôtel Cazepal, mais également celui à Paris. Il l'a fait quand la construction de ce dernier s'est achevée. Je suis restée sur le cul quand il me l'a annoncé. Je m'attendais à tout sauf à ça. Je crois que c'est pour cette raison qu'il m'a laissé seule quelques semaines chez mes parents après la mort de notre bébé. Il devait tout organiser avec Matt et régler l'affaire de Zack avec ses avocats.

Le Cazepal Hotel est plus fréquenté que jamais depuis que le drame est passé aux informations. On pouvait voir partout sur les télévisions et les journaux en grand titre "L'HÔTEL MAUDIT"​.

Aaron tenait à ce que Matt Edwards, son ami et plus ou moins collègue, reprenne les deux hôtels pour pouvoir développer davantage son business. Ils s'appellent de temps en temps pour prendre des nouvelles sur leur famille respective et Aaron garde un œil sur ce que devient ses précieux bâtiments. Il y tenait beaucoup, mais ne pouvait pas continuer à travailler alors qu'on est perdus au milieu de nulle part.

Matt nous a présenté son copain quelques mois après notre tragédie, et on a appris il y a trois semaines qu'ils allaient adopter une petite fille de 4 ans, Lucia.

Love in CazepalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant