Mia
J'avance jusqu'aux ascenseurs.
C'était vraiment étrange comme matinée. Je ne pensais pas qu'elle se déroulerait ainsi.
J'appelle l'ascenseur en enfonçant le petit bouton qui s'allume sous la pression.
On se connaît à peine et pourtant je me sens étrangement à l'aise en sa compagnie. Je ne comprends toujours pas pourquoi les contacts de sa part me font frissonner. Pas des frissons de dégoût ou de peur comme je pouvais les ressentir avec lui. Non, avec Aaron McKiller ce sont des frissons... positifs. Pourtant, ça fait deux longues années que j'ai fait une croix sur toutes relations, tous sentiments, émotions ou encore ressentis pour un homme.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent, j'y entre et appuie sur le quatorzième étage. Les portes se referment.
Je sors mon téléphone de mon sac pour me changer les idées. Je ne dois rien ressentir pour un homme, pas avant d'être prête à refaire confiance à nouveau. Je dois me protéger, l'analyser pour être sûre qu'il ne soit pas comme... lui. Plus facile à dire qu'à faire. J'ai tendance à m'attacher très rapidement et à donner ma confiance aveuglément, malheureusement.
Mon pouce fait défiler la page d'accueil et clic sur l'icône d'Instagram. Je fais dérouler le fil d'actualités mais n'y trouve rien de particulièrement intéressant. Mon attention se porte sur les notifications. Sur ma dernière publication s'affichent quelques commentaires de mes amis, de ma famille et une centaine de la part d'inconnus. Je réponds au maximum d'entre eux. C'est une photo que j'ai postée il y a deux jours, dans l'espace VIP à bord de l'avion. On peut y voir deux de mes collègues et moi, nous étions en train de préparer des cocktails pour les passagers en première classe.
Cinq minutes plus tard, l'ascenseur émet son fameux petit « bip » et les portes s'ouvrent sur mon étage.
J'avoue être fière de mon compte professionnel sur Instagram, j'y ai accumulé plus de 10 000 abonnés et je suis proche de ma communauté. Mon métier intéresse beaucoup de personnes et ça me fait vraiment plaisir qu'autant d'entre eux aiment mon compte.
J'ouvre ma porte et m'introduis dans ma chambre d'hôtel. Je dépose mes affaires — mon sac à main, mon téléphone et la carte magnétique — sur la petite table de cette vaste pièce et me dirige vers ma valise que j'ai posée en vrac entre le lit et la grande baie vitrée. Je sors mes vêtements de sport, c'est-à-dire une brassière et un legging, et je vais me changer dans la salle de bain.
Une fois chose faite, je me brosse les dents, vais aux toilettes et me fais une queue de cheval haute, bien serrée. J'accroche mon brassard de téléphone autour de mon bras. Je me dirige ensuite vers cette table et glisse mon iPhone à l'intérieur accompagné de la carte d'accès de ma chambre. Je mets mes écouteurs Bluetooth et reprends le même chemin, mais en sens inverse pour sortir de l'hôtel.
* * *
Écouteurs enfoncés dans les oreilles et playlist spéciale course lancée, je commence à trottiner en prenant mon chemin habituel pour aller à Central Park. Je slalome au milieu de la foule, des corps en mouvement.
Le soleil éclaire la ville et nous berce désormais dans sa chaleur. Il fait bon, ni trop chaud, ni trop froid, c'est agréable. Mes cheveux caressent mon dos, mon cou et mes épaules. Ils se balancent de gauche à droite, au rythme de mes foulées.
Je tourne à gauche en arrivant à une intersection et esquive de peu des inconnus. Ma respiration est contrôlée pour tenir le plus longtemps possible. Je travaille mon cardio depuis maintenant plus d'un an, j'essaie de courir au moins deux à trois fois par semaine — quand je ne suis pas en vol — donc je m'en sors plutôt bien. Ça me fait du bien, je me sens libre et déconnectée de la réalité, mais en même temps tellement proche de la nature.
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Love in Cazepal
Romance[EN COURS DE RÉÉCRITURE] Mia White, hôtesse de l'air, fait une escale dans un hôtel comme elle a l'habitude de le faire depuis maintenant deux ans qu'elle exerce ce métier. Ce dernier l'a d'ailleurs intéressé, au départ, pour une raison obscure... M...