Ce sable doux

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J'avais réalisé un magnifique dessin dans le sable doux. Cependant les gens marchent et ne regardent pas où ils mettent les pieds. Je me contente d'inspirer, ne pas dramatiser, et recommencer. Après tout, il n'y a pas mort d'homme, et même s'il y avait, je n'aurais qu'à nettoyer ce magnifique sable blanc de toute tâche rouge et dessinerai à nouveau par dessus, car rien n'a désormais plus d'importance pour moi que ma paix intérieur.
J'ai le temps, je le prendrai, et personne ne me brisera.
J'inspire, j'expire, et entreprend de regarder autour de moi. Les gens ont vraiment du mal. Tout est détruit, souvent par eux-mêmes, probablement par soucis de perfectionnisme. Ce sont des êtres envieux, qui désirent faire mieux que ce qu'ils voient chez leur voisin, prêts à tout casser pour recommencer encore plus parfaitement. Au final, derrière eux ne reste qu'un tas de gravas. Je regarde mon sable de plus près. Il s'avère qu'ils s'agit de cendres et déchets, brisés, concassés, abandonnés. Tous ces rêves, tout ce travail... Alors j'entreprends de dessiner à nouveau, un petit sourire tendre aux lèvres.
Ne vous inquiétez pas, je m'occupe de ce que vous avez perdu de vu, c'est beau, je vais vous le prouver.

Vous avez déjà tout ce qu'il vous faut, je vous ferez en prendre conscience. Gardez l'espoir.
Vous êtes beaux.

Divagations d'une louveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant