Obsession

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Obsessionnels désirs, ô toi qui a ravi mon coeur de tes lèvres et de tes yeux. Ce regard si intense vers ma personne, et pourtant si fatigués. Toi que j'aime contre ma volonté. J'ai tenu, j'ai lutté pour me tenir droite, fidèle. J'ai fait l'erreur de choisir à ta place ta fidélité, par deux fois. Je continuerais si cela se représentais, je me connais. Je prend conscience de ce que j'ai perdu, les opportunités ratées, mes actes manqués, par bienséance, par droiture. Aujourd'hui je suis hantée par eux, par toi. Mes choix m'ont menés à pouvoir continuer à me regarder dans un miroir. Dans mon passé, les larmes sont miennes. J'ai fait pleuré bien évidemment, mais par leur culpabilité, ou tristesse de mon état, par libération de certaines paroles également. Mais seules mes larmes ont coulés de négligence. Oui, je me suis négligée pour préserver autrui. Là est probablement ma nature profonde, car cela me hanterait de faire du mal à quiconque de bien. Je me préserve à me sacrifier, en attendant de trouver une autre solution. L'égoïsme ne me sied guère. Cela me rend nauséeuse, le ventre noueux, la tête qui tourne, les oreilles qui sifflent, le cœur poignardé. Oui, cela en est physique. Aussi physique que ma peau couverte de plaques qui brûlent tel que l'enfer par l'anxiété qu'a pu causé mon silence. Je ne peux taire la vérité sans en souffrir.
Oui, je ne peux me taire. Alors j'écris. J'écris ma vérité, et cela trompe assez mon esprit pour ne point trop en souffrir, du moins assez pour que cela soit supportable.
Mes proches veulent mon bonheur et me secouent. Je me fais enguirlander à ne point penser à moi, que je doive enfin me décider choisir des personnalités assez fortes à mes côtés afin de ne pas avoir à me cacher de ma véritable nature pour les préserver.
Je me sens en effet assez seule, tout en étant énormément entourée. Je suis aimée à n'en point douter. Je m'attache aux fardeaux de mes pairs de peur de m'envoler. Je ne sais pas où seraient mes limites, je crains mes capacités. Par le passé par peur de l'échec c'est certain, mais ce n'est plus le cas, j'embrasse les échecs avec soulagement. Je suis capable d'une telle abnégation, d'une forte discipline, qu'il serait fort aisé de me faire aller loin dans une direction qui n'est pas la mienne. Je l'ai déjà vécu. Je le revivrai très probablement. Alors je finis par prendre la fuite, et pour pouvoir le faire, je me dois de m'absoudre de toute responsabilité.
Je tiens à ma liberté plus que tout. Plus que tout sauf de sa présence. Cette entorse, cette faiblesse, elle me soulage, me fait sourire. Je me refuse à le perdre.
J'ai une obsession. Et rien ni personne, sauf le concerné n'y pourra rien. Ne vous y risquez point.
Que je sois totalement consumée par elle s'il le faut.
Cela me sied.
Malgré mes larmes, j'ai le coeur léger.
Malgré ma mélancolie, j'ai envie de danser.
Cela me donne la force de repousser ce qui ne me correspond pas.
Je suis fière et heureuse de cette monomanie romantique.
Mes pensées continuent à être tiennes, que tu en aies la conscience un jour ou non, cela ne change en rien cette vérité.

Divagations d'une louveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant