Divagations d'une louve

Bonheur

Est-ce que l'impression du bonheur émane de mon être ?
Suis-je enviée ? Ma vie désirée ?
Tout ce que je sais,  c'est que j'ai la volonté d'essayer.
Pourquoi ? Car souffrir n'est pas la plus agréable des sensations. Je n'en ai pas peur, c'est une vieille amie.
Amitié.
Ce mot me semble familier et pourtant si étranger.
Dissonance.
Contrairement au commun, je ne suis pas publiquement une version amoindrie de mon moi intérieur, c'est l'inverse.
De tout le positif que j'exprime et nourri, à l'exact opposé mon coeur succombe.
De tout l'amour que j'offre à autrui, une haine gronde prête à frapper.
Fatiguée.
C'est ainsi que j'ai grandi. D'une enfance insouciante je n'ai eu le luxe. Vieille depuis le berceau je suis. Dans leurs yeux j'ai vu l'âbime sans fond d'un coeur brisé, et ils m'ont aspirés.
Le bonheur ? Je n'ai jamais su comprendre cet état. J'en suis venu à comprendre qu'il s'agit d'un sentiment de paix.
Souffrir serait donc l'opposé de la paix. Hors ce gouffre à mon âme n'est pas fait de désordre. Il est la paix telle que la mort apporte, le vide, le néant.
Je m'efforce à colmater les trous par lesquelles ma vie fuit, mais ce serait comme tenter de contenir de l'eau avec des feuilles de papier. Ma volonté s'échappe, seul un cri résonne en moi me forçant à faire rouler le rocher de Sisyphe, comdamnée à un acte inutile perpétuel.
L'instinct de survie.
Je ne le comprends pas, mais je m'avoue vaincue. Alors soit, je vivrais, vide de sens, jusqu'a ce que ta voix s'éteigne et me laisse enfin trouver la paix, mon bonheur dans la finalité.

Enviez moi si vous le souhaitez. Je comprends que le vide soit vertigineux. Regardez-moi et sautez dans le néant si vous l'osez.

Mais je sais que vous reculerez avant.
Seul le néant peut désirer le néant.