XX - Noa

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J'ai passé cette stupide journée au lycée à penser à Zoé qui s'occupe des ateliers avec les gamins à la réserve. J'aurais dû rester à la maison et l'aider, on aurait eu le droit à une journée ensemble. Au lieu de ça, je suis assise sur les bancs de l'école à écouter des cours stupides qui nous aideront que très peu plus tard.

Aujourd'hui nous avons encore eu le droit à certains groupe très peu recommandables, et leur regard tueur sur notre passage. Ce sont un peu des partisans de James, ce qui rend leur comportement encore plus ridicule.

Rony rigole devant eux, quant à Kate elle les fusille du regard. Personnellement je les ignore. Ne pas leur donner d'importance, c'est donné aucun pouvoir à ces personnes. Aucun poids à leur dire ou à leur geste. Aussi insignifiant que le néant.

J'avoue que je ne pensais pas que le lycée civil ressemblait à ça. J'ai plus ou moins toujours connue les écoles à la maison et ce n'est pas la même ambiance. Là il y a tellement en jeu que je ne sais pas où donner de la tête.

Entre le fait de devoir cacher ce que nous sommes. Les discriminations ou les pseudos compétitions entre groupe. Je me vois un peu perdue face à tout ça. Toujours ce contrôler parce qu'ils ne sont que des humains. Ce justifier sur l'amour qu'on porte à quelqu'un ou notre sexualité.

Je trouve ça un peu gros quand même. A ce que je sache, cela ne concerne personne qui j'ai dans mon lit, à part la personne qui partage la couche avec moi. Sans oublier, cette période lourde qu'on tout le monde : l'adolescence et tout ce qui va avec.

Les pulsions sexuelles, les changements physiques ou les changement radicaux afin de devenir quelqu'un d'autre. Chacun veut trouver sa place mais je n'accepte pas lorsque c'est fait au détriment d'autre.

C'est vrai quoi. Si tu veux devenir le pire abrutit que ce lycée a pu voir, fais donc, mais n'influe pas la vie des autres avec tes choix.

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Je suis sur le trajet du retour, dans le bus, écouteur dans les oreilles. Il est près de cinq heures et j'espère tout de même croiser Zoé, même si ce n'est qu'en coup de vent. J'ai besoin de la voir. J'ai eu une sensation désagréable toute la journée, seulement parce qu'elle était ici et moi ailleurs. Il faut apaiser ça.

J'entre dans la maison mère et me stop sur le pas de la porte. Il reste encore des enfants. Zoé joue avec eux aux constructions et est dos à ma venue. Je m'avance doucement, un doigt devant la bouche pour demander de la discrétion aux petits monstres. Puis je dépose mes mains sur les yeux de le brune.


- La plus jolie des petite amie ?


J'enlève mes mains, le sourire aux lèvres. Zoé se retourne et je me penche pour déposer mes lèvres sur les siennes.


- Salut toi. Je salue tendrement.

- Ça a été ta journée ? Tu as finit plus tôt, non ?

- Le prof d'anglais n'était pas là. Ça s'est bien passé avec ces monstres ? 

- ça a été, oui.


Je prends Tim dans mes bras. Le blondinet rigole à mes chatouilles. Le rire du garçon encercle les lieux et me réchauffe un peu le cœur. C'est dire que finalement cette journée n'est pas si terrible qu'elle en avait l'air.

Je lâche Tim et regarde les jumelles. Lana envoie un ballon en mousse sur Zoé. La brune sort de sa rêverie, une tête outrée sur le visage.


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