XXIII - Noa

37 5 0
                                    

Bip Bip Bip


- Rah ! Je râle.


Bip bip bip


Je tape dans mon réveil pour qu'il se la ferme. Je m'étire et sors du lit. Je prépare mon sac de sport et place une pochette plastique avec mes cours d'éco dedans. J'enfile un jean kaki, un t-shirt blanc basique et mets mon perfecto. J'enfile des bottines à talons et me dirige vers l'arrêt de bus.

Je m'installe sur un siège et prend conscience que je n'ai pas manger et que j'ai visiblement très faim. Je souffle. Jules s'assoit à mes côtés et me tend un croissant. Je regarde le brun en arquant un sourcil.


- Ta faim se fait ressentir, tu oublies qu'on est lié frangine. Aller prend le.


Je prends le croissant et le mange. Jules dépose sa tête contre mon épaule et le trajet se passe. J'arrive au lycée.

Zoé est déjà là, chevauchant sa moto, à m'attendre. Je lui embrasse les lèvres et elle me tend le casque que j'enfile. Nous montons jusqu'au gymnase. Je pose le tout et j'enroule mes bras autour de son cou puis l'embrasse doucement. Nous nous séparons. Zoé s'allume une clope.


- Bah bravo avant le sport toi. Je la réprimande.

- Je ferais bien autre chose aussi avant le sport. Dit-elle sans tact.


Je rougie et détourne le regard. Zoé rigole. Quelques-uns arrivent et nous voilà plusieurs à attendre le prof. Rony et Kate arrivent en voiture. Suivit du prof, qui nous ouvre enfin et nous laisse aller nous changer. Je profite pour me changer dans les première et m'assois sur le banc en regardant mon téléphone. Zoé a décidé d'attendre Jade qui est arrivée à la bourre. Je m'avance vers le bassin.

Aujourd'hui encore, aucun souci avec Léon, ni même avec Max. Je crois que tout le monde a eu ce qu'il mérite et que nous sommes tous désormais sur la même longueur d'onde. La séance piscine se passe assez bien et plutôt rapidement. Nous sortons de la piscine et Zoé me descend à moto. Nous entrons dans le lycée par derrière et nous dirigeons au deuxième étage.

Nous attendons à la barrière l'une à côté de l'autre, en regardant toutes ses personnes différentes vagabonder. C'est fou cette diversité dans un lycée, autant de point de vue différent, de culture et d'histoire différentes. Mais malgré cet enrichissement à notre porter nous soyons si fermé d'esprits.


En dessous, dans le recoin des escaliers, deux garçons s'embrassent et vérifient que personne n'ait vue. L'étage du dessus, dans un autre coin, un couple qui se croit seul et s'embrasse pleine bouche. La plateforme du bas, un groupe de garçon qui se retourne et suit le mouvement d'un groupe de fille qui passe. Dans un autre coin, au premier, deux filles qui consolent leur amie qui pleure. A notre étage, en face de nous sur la deuxième passerelle, deux garçons et une fille qui éclatent de rire.

J'aime beaucoup me poser à la rembarre et observer tout ce petit monde. Cela me permet de faire une pause dans ma journée et souffler sur ma propre vie. La sonnerie retentit. Zoé me salut et rejoint sa salle et je fais de-même.

Deux heures d'éco s'offrent à moi. Je m'assois tout au fond de la salle contre la fenêtre. Avec cette professeur nous n'avons pas de place attitrée, par habitude tout le monde garde leur place mais moi, aujourd'hui il faut m'oublier. Les deux heures sont longues et interminables.

Nos destins liésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant