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Nuit du 28 décembre.
Nous sommes réveillées par d'énormes bruits. Nous nous regardons l'une et l'autre sans comprendre. Quelqu'un pénètre notre chambre.
- On bouge ! Vite ! Crie Adam avant de partir dans le couloir.
Ni une ni deux je sors du lit, enfile mes chaussures, attrape une veste et un pull, puis tire Noa hors de la chambre. Je me stoppe nette sur le pas de la porte de chambre. Le couloir est plongé dans de l'épaisse fumé noire et la température à augmenter sévèrement. Je tire Noa dans le couloir que nous longeons afin d'arriver jusqu'à la porte d'entrée. Nous manquons de percuter des garçons qui courent. La panique bat son plein.
Nous traversons le salon est là, la scène de l'horreur. Le coin détente avec la petite étagère de livre est en feu. Il y a des éclats de verre partout au sol. Les rideaux des fenêtres sont en cendre et le feu a désormais atteint le canapé et la table de salle à manger. Je pousse Noa à sortir, se faisant kidnapper par le groupe de personne apeuré et je retourne à l'intérieure.
Je place ma main, couverte de ma manche, devant mes voies respiratoires et longe le couloir. J'ouvre les portes des dortoirs, des salles de bains, des toilettes et finis par emprunter les escaliers qui vont au sous-sol. Je fais un tour dans la bibliothèque et continue mon périple vers les caves.
J'ouvre la première porte, personne, la deuxième, personne et à la troisième une explosion s'entend juste au-dessus de moi. J'ouvre la troisième et dernière porte et constate avec stupeur qu'un loup est dans la cage. Il est faible et a visiblement du mal à respirer. Bordel. Nous ne sommes pas censés leur ouvrir tant qu'ils n'ont pas compris comment revenir humain. Ce sont nos lois, nos règles, l'initiation. Je souffle et entre dans la pièce.
- Salut mon grand. Je vais te sortir de là, ok ?
J'attrape une pince coupante et détruit le cadenas. J'entre dans la cage et m'accroupis à sa hauteur. Il est allongé et me fixe, les yeux remplis de tristesse, et soupire de chagrin. Je passe ma main sur son crâne. Une vague de fumé entre dans la pièce et me fait tousser. Le loup couleur ébène aux pattes rousses couine.
- Je ne bougerais pas sans toi. Il va falloir que tu reviennes.
Je pose ma seconde main sur sa poitrine et ferme les yeux. Son souffle est court et rauque. Il a déjà respiré beaucoup trop de fumé. Je ne pourrais pas le porter ou l'amener loin d'ici c'est impossible. Je regarde la pièce autour de moi. Rien qui puisse m'aider. Je lève les yeux vers les petites vitres hors d'atteinte.
Je me lève brusquement, faisant sursauter le loup, et attrape la pince coupante. Je balance cette dernière dans la vitre. Un énorme bruit puis du verre éparpillé de partout. Je casse la deuxième vitre. La fumé noire se dissipe un peu, du moins nous laisse un peu d'air à ras du sol. Je parviens à voir un peu mieux le loup qui m'accompagne. Je m'accroupis de nouveau devant lui.
- Aller mon grand, penses à quelque chose ou quelqu'un qui te tient à cœur en tant qu'homme.
Le loup ferme les yeux.
- Très bien. Pense maintenant à un souvenir avec.
Il souffle et fronce les sourcils.
- Laisses le prendre toute la place. Laisse ce souvenir envelopper tout tes sens. Penses y de toutes les façons imaginables.
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LobisomemDes lycéens vont vivre un ultime changement dans leur vie. Cet élément va apporter confusion, questionnement et dilemme. Entre secrets de famille, nouvelle adaptation et danger, comment évoluer dans ce monde si particulier ? Comment se faire une pl...