Après avoir marché une bonne heure depuis le centre-ville jusqu'à la maison. Je suis enfin arrivée. J'ai à peine le temps de déposé mon sac que je me fais agresser par mon frère.
- Bordel tu étais où ? et qu'est ce qui t'arrive ? tu as vrillé ou quoi Zoé ?
- Qu'est-ce que tu me veux ?
- Je t'ai posé des questions. grogne Rony.
- Je suis allée au tabac et je suis rentrée à pied. Parce que j'ai passé une mauvaise journée, ok ?
- C'était quoi ta crise de meuf blasé avec le prof d'anglais ?
- Il m'a soulé.
- La Zoé que je connais n'aurait jamais manqué de respect comme tu l'as fait. Et c'est quoi ton délire de rester avec Léon maintenant ?
- Contrairement à toi, il ne me prend pas la tête.
Rony me fixe. Je suis éteinte. Rien de ce qu'il me dit m'atteint. J'ai été vide et fatiguée toute la journée. Je veux seulement qu'on me laisse tranquille. Mes émotions ont menées un balai incessant dans ma tête, ne me laissant aucun répit.
Rony m'agrippe le bras et me tire hors de la maison. Il me fait grimper dans la voiture et nous conduit jusqu'à la réserve. Les bras croisés sur la poitrine, je regarde le paysage, sans comprendre ce qu'il fout. Il se gare puis sors de la voiture.
- Suis-moi.
Mon frère s'enfonce dans la forêt. Je l'ai regardé puis j'ai grogné et j'ai fini par le suivre. Il s'arrête en plein milieu de nul-part puis il retire son pull et se tourne vers moi.
- Déshabille-toi.
- Quoi ?
- Mets-toi en sous-vêtement. Insiste-t-il.
Je soupire et enlève ma veste et ma chemise. Rony retire son jean. Je le fixe. Il plonge son regard dans le miens. Je finis par enlever aussi mon jean.
- Aller montre-moi. dit-il tendrement.
Je continue de le fixer, sans être sûre de ce qu'il demande. Rony s'écarte et me laisse le champ libre. Je soupire me donnant du courage et laisse tomber mes bras le long de mon corps. Je ferme les yeux. Mon corps se réchauffe, mes os craquent et je pousse un long râle rauque.
La transformation est encore douloureuse à mon stade. Je tombe sur mes genoux et m'abandonne à la douleur. Elle s'enveloppe autour de moi, tel un drap qui recouvre un meuble. Je finis sur quatre pattes.
Rony sourit et s'approche de moi, doucement. Il passe sa main sur mon crâne et l'autre vers ma mâchoire.
- Magnifique. Chuchote-t-il.
Il dépose ses lèvres sur mon crane et s'éloigne un peu. Il se transforme sans difficulté.
Il me fixe de ses yeux verts puis se mets à courir à travers les arbres. Je le suis, surexcitée de ce qu'il me propose de faire. La sensation est exquise. La liberté. Le sentiment est jouissif et libérateur. Je cours tirant de plus en plus sur mes pattes. Je dépasse Rony. Je ne sais pas où je vais. Je ne fais plus attention à lui. Je ne l'entends plus.
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Loup-garouDes lycéens vont vivre un ultime changement dans leur vie. Cet élément va apporter confusion, questionnement et dilemme. Entre secrets de famille, nouvelle adaptation et danger, comment évoluer dans ce monde si particulier ? Comment se faire une pl...