XLIV - Noa

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Zoé vient m'embrasser avant de quitter la maison pour aller fumer sa clope matinale. Ces petites habitudes de Zoé, qui me sont aussi devenues familières et que j'apprécie autant que leur maîtresse.


- Noa. Ça va avec ta chérie ? Demande Léonie.

- Oui bien sûr tout roule pourquoi ?

- Pour savoir. Dit-elle pensive.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu ne dis jamais ça juste comme ça Léo.. dis-moi.

- Je pense que tu devrais faire attention Noa.


Je fronce les sourcils. Attention à quoi ?


- Ça ne fait que seulement trois mois et je te vois complètement in love d'elle. Je ne veux juste pas que tu souffres.

- C'est réciproque Léonie, elle ne fait pas semblant.


Il est vrai qu'avec Zoé tout est aller assez rapidement entre nous. Mais je n'ai seulement fait que suivre mes envies. Ça a été rapide mais ça a aussi été bon. Je suis amoureuse d'elle, je tiens à elle, comme jamais j'ai tenue à l'une de mes ex.

Que Léonie s'inquiète pour moi, ne me dérange pas. Elle a toujours été la plus réfléchis de nous deux et m'a de nombreuses fois freinées sur des relations qui n'en valaient pas la peine. Elle m'a évité bon nombre de déceptions et de relation mouchoirs ou inutiles. Léonie est une personne importante pour moi et lorsqu'elle m'expose ses théories, je ne peux qu'écouter.


- La théorie ? Je demande pour qu'elle explique.

- C'était quand sa dernière relation avant toi ?

- euh fin d'année dernière.

- Donc elle s'est mise avec toi rapidement. C'était un homme ?

- Oui mais ils ont été ensemble peu de temps. Ça y est on part sur les préjugés contre les bisexuelles ?


Elle soupire et me sourit.


- Ça a été rapide entre elle et moi. Je ne le nie pas. Je continue. Mais on a vécu énormément de chose qui nous ont rapproché, comme l'initiation par exemple. Ce n'est pas rien Léo, tu le sais aussi bien que moi. Elle et moi ça a été comme évident depuis le début. Et crois moi que je n'ai jamais, mais alors vraiment jamais ressentit ce que je ressens pour elle, avant elle.

- Jamais ? Demande-t-elle en serrant la mâchoire et arquant un sourcil.

- Pas même avec elle. Non.


Je m'enfonce dans ma chaise. Léonie vient de faire référence à ma plus grosse déception amoureuse. Celle qui m'a détruite. La seule femme, avant Zoé, pour qui j'ai eu des sentiments et dont j'étais éperdument amoureuse. Mais pas même elle ne m'avait fait ressentir ce que je ressens lorsque Zoé me frôle, me touche ou est simplement dans mon champ de vision. 

Néanmoins, malgré le fait que je comprenne qu'elle se fait du soucis pour moi et qu'elle ne veut pas que je souffre. J'ai du mal à comprendre pour quoi voir Zoé comme une menace. Elle n'a rien fait qui pourrait laisser penser qu'elle n'est en rien une personne bien. 

Elles ne se sont que côtoyé deux fois. Et les deux fois, Zoé n'a montré aucun visage qui pousserait Léonie à penser de la sorte. Je ne comprends pas. Je ne sais pas si elle a des informations que je n'ai pas. Ou si ce sont seulement des appréhensions face au personnage. 

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