XLI - Zoé

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27 décembre.

Toc toc toc

Je grogne et me tourne dans mon lit.

Toc toc

- j'arrive. ai-je grogné.


Je m'étire le dos. Ce derniers craque plusieurs fois. Je m'assoie en tailleur dans mon lit et me tire les cervicales. Elles craquent elles aussi. Je souffle encore endormie. Je tends mes jambes devant moi et attrape mes pieds avec mes mains. Le bas de mon dos craque une fois encore. Puis je me couche sur le dos en soufflant.

Je me frotte les yeux et finis par sortir du lit. J'enfile un leggings et descend au salon. Nous parlons des journées passée ensemble et rigolons de chacun de nous. Tout le monde est plutôt de bonne humeur. Cette dernière journée devrait se passer dans le même état d'esprit.


J'enfile des collants, une jupe noir et un pull col rond rouge foncé. Je mets mon collier ras du cou en argent avec une étoile au centre. Je me maquille simplement puis j'enfile mes bottines à talons.

Je descends par la suite en m'attachant les cheveux sur le trajet, queue de cheval et mèches rebelles. Cette année je n'ai eu aucune remarque sur mes mèches, alors je ne m'en prive pas. Je me dirige vers la cuisine et enroule mes bras autours des hanches de ma mère, qui me tourne le dos. Cette dernière continue de discuter avec mon père.

Victoire, Jacob, Nick, Maria et Guy arrivent. Nous nous saluons chaleureusement tous. A part Victoire qui me toise et m'évite. Moi qui pensais que le repas allait être plutôt détendu, ce sera sans compter sur Victoire. Je souffle. Je m'adosse contre le comptoir, les bras croisés et observe Sofia finir les plats.

Mon grand-père passe la porte d'entrée en criant, tout heureux. Il embrasse tout le monde et finit par venir à la cuisine pour nous saluer.


- Tiens ma belle, j'ai ramené du bon vin, le père Girelli l'apprécie bien celui-ci. Dit l'homme grisonnant à ma mère.


Mon cœur rate un battement. Mon souffle est court et je manque de m'étouffer avec ma propre salive.


- Pardon ? Je demande paniquée.


Mon regard fait la navette entre mon grand-père et ma mère. L'aîné fronce les sourcils sans comprendre le problème. Ma mère quant à elle, ouvre la bouche essayant de dire quelque chose et la referme aussitôt. Ses yeux sont aussi paniqués que les miens et elle essaye désespérément de trouver quoi dire.


- Zoé, écoutes...

- Non, non. Tu étais au courant et tu ne m'as rien dit. Tu attendais quoi ? Que je sois sur le cul lorsqu'ils passeront la porte et que tout parte en vrille.

- Je crois que j'ai oublié de mentionner...

- Que la famille de Noa allait manger avec nous. Oui je crois aussi. Je réponds avec sarcasme.


Mes mains ont agrippées le plan de travail. Respire Zoé, respire. Je souffle de rage et passe mes mains sur mes cheveux et dans un grognement de frustration je remonte dans ma chambre. Je claque ma porte et m'assois sur mon fauteuil face à la fenêtre.

Je dois me calmer. Respirer. J'entends la porte d'entrée s'ouvrir et les voix de Noa et Luca, puis de deux autres personnes. Je jure. Voilà les problèmes. Ce repas va finir en réel fiasco. 

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