Ne m'attends pas - Daniel Ricciardo // Max Verstappen

27. ne m'attends pas - avril 2018

Nicolò Zaniolo et toi avez quitté Milan en pleine nuit à bord d'un jet privé. Un coup de téléphone a suffi pour organiser le voyage. Tu as laissé derrière toi Pierre Gasly, la valise ramenée de Shanghai et toutes les affaires que tu as achetées ces trois derniers jours. Pour ne pas inquiéter le Français, tu lui as tout de même envoyé un texto:

Je pars pour Rome, j'en ai besoin. Je te suis éternellement reconnaissante... ne t'inquiète pas, tout finira par s'arranger.

Quelques minutes seulement après avoir transmis le message, ton téléphone s'est mis à vibrer. Pierre a essayé de t'appeler une dizaine de fois avant de laisser tomber.

Nicolò et toi n'avez qu'une seule idée en tête: coucher ensemble aussi souvent que possible. Vous êtes insatiables. Vous l'avez fait dans le petit avion qui vous a emmené à Rome, puis dans la voiture qui vous a conduit jusque chez lui. Le programme est le même depuis que vous êtes arrivés à la villa il y a deux jours. Il t'accorde tout de même un peu de répit le matin quand il part s'entraîner.

Puisque tu n'as pas pris d'habits avec toi, tu passes tes journées complètement nue. Nicolò t'a aussi refilé quelques t-shirts larges. Ce dimanche matin, l'Italien a remédié à la situation en faisant du shopping après son entraînement. Il t'a acheté quelques habits, tous plus sexy les uns que les autres, mais surtout de la lingerie fine. Le jeune homme sait se montrer généreux. D'ailleurs, à ta plus grande surprise, il a respecté son engagement. Pour chaque nuit que vous passez ensemble, il verse 10'000 euros sur ton compte en banque. Tu lui as dit plusieurs fois que ce n'était pas nécessaire, mais il ne veut rien entendre.

Tu n'as pas quitté la villa depuis ton arrivée. D'après Nicolò, la presse italienne raffole de sa vie amoureuse. Si vous sortiez de votre planque ensemble, il est certain que vous feriez la couverture des magazines.

Vous profitez de votre dimanche après-midi étendus sur des chaises longues. Devant vous s'étend une magnifique piscine bleue azur. Il y a encore quelque minutes, ta bouche entourait son membre durci. Tu l'as tant sucé que tes genoux sont éraflés. Le soleil tape fort sur vos deux corps allongés. Vous parlez peu. Il n'y a rien à dire de toute manière. Nicolò t'attire terriblement, mais tu ne ressens rien de plus pour lui. Lui non plus ne recherche rien de sérieux. Et puis vous savez tous les deux, qu'un jour ou l'autre, tu t'en iras. Cette parenthèse folle ne peut pas se prolonger éternellement. Couchée près de lui, tu caresses sa peau caramélisée. Rêveuse, tu lui avoues:

- Je crois que je ne serai jamais heureuse.

- Pourquoi tu dis ça?

- Je suis en Italie au bord d'une piscine avec un beau garçon... et je ne peux pas m'empêcher de penser à ma vie d'avant.

- Tu penses à Max?

Dans sa voix, tu discernes une pointe d'agacement. Quand vous couchez ensemble, il dit parfois: « tu peux tomber amoureuse d'un autre, tant que tu me laisses te baiser ». Tu pensais que ce n'était que des paroles en l'air, mais tu n'en es plus si sure. Sa possessivité t'effraie. Après ce que Max t'a fait subir, tu n'es pas prête à t'ouvrir à quelqu'un d'autre.

- Je ne pense pas à Max. Mais à tout ce qui allait avec lui: la Formule 1, Monaco et Milton Keynes... c'était mon rêve de travailler pour un pilote. Et quand j'ai enfin réussi à l'atteindre, j'ai du tout abandonner.

Ce que tu n'avoues pas, c'est que Daniel te manque. Tu pensais qu'en t'éloignant de lui, tu l'oublierais instantanément. Mais vous avez été confrontés l'un à l'autre pendant si longtemps que tu ne te rendais pas compte de la place qu'il occupait dans ta vie. Au moins, quand tu sortais avec Max, tu savais que l'Australien n'était jamais loin. Depuis que tu as fui Shanghai en catastrophe, tu te surprends à penser à lui de plus en plus souvent.