Ne m'attends pas - Daniel Ricciardo // Max Verstappen

24. la revanche de Heidi - avril 2018

! Ce chapitre contient le récit d'un viol et de violences conjugales !

Les qualifications au Grand Prix de Chine se sont terminées il y a déjà deux heures. Max est lessivé. Après la séance, il s'est immergé dans un bain d'eau glacée et s'est fait masser le haut du dos. Sa nuque lui fait mal. Le Néerlandais n'a pas voulu te retenir pendant qu'il voyait son physiothérapeute. Tu es donc rentrée à l'hôtel. Assis seul dans sa cabine, le jeune homme se repose avant d'aller prendre une douche. Il regarde les meilleurs moments des qualifications sur son téléphone quand apparaît une notification d'un numéro inconnu. Max ouvre le message:

Max... ce qui va suivre va bouleverser ta vie. Assure-toi d'être seul pour lire ce que j'ai mis des semaines à prouver. Daniel et ta pute de copine ont couché ensemble en 2016  juste après le Grand Prix de Monaco. Elle l'a rejoint dans un cabaret où il a l'habitude de noyer son chagrin. C'est la danseuse qui s'occupait de lui qui me l'a raconté. Elle a retrouvé des capotes utilisées. Ensuite, ils sont partis ensemble main dans la main. Ils ont passé la nuit dans son appartement. Ça, je le tiens de votre ancien concierge.

D'après ce que je sais, il ne s'est rien passé depuis. Mais rappelle-toi de ce bal à Zürich et de ce dîner qu'on a partagé tous les quatre à Barcelone... tu es un homme intelligent. Je suis sûre que toi aussi tu as senti cette tension qui les lie aujourd'hui encore. Cette seule nuit suffit à tout expliquer. Pendant des mois, j'ai pensé devenir folle. Daniel m'a répété des dizaines de fois qu'il ne s'était rien passé. Je sais aujourd'hui qu'il me mentait. Toi aussi tu mérites de connaître la vérité. Ta copine n'est pas celle que tu crois. Elle se sert de toi. Max, si tu as un semblant de dignité, tu sais ce qu'il te reste à faire. Débarrasse-toi de cette pute.

Heidi

Encore incrédule, Max relit le message. Une douleur se propage dans sa poitrine. Elle est si vive qu'elle l'empêche de respirer normalement. Ses yeux s'emplissent de larmes. Il ne peut pas croire ce qu'il vient de découvrir. Il ne pensait pas qu'il était possible de souffrir si vivement. Le visage caché dans ses mains, le Néerlandais pleure maintenant sans retenue. Comment as-tu pu lui mentir? Et comment a-t-il pu être aussi naïf? Le jeune homme commence à faire le rapprochement. Il passe en revue tous ces moments passés à vous observer toi et Daniel. Ils se comptent sur les doigts d'une main. Ce n'est pas cette valse à Zürich qui l'enrage. Ni même ces rires partagés à Barcelone. Ce qui le met hors de lui, c'est cette distance trompeuse que vous avez maintenue pendant de si longs mois. Vous étiez conscients d'avoir commis quelque chose d'inavouable et vous n'avez jamais cherché à le réparer. Max aurait sûrement été furieux si tu lui avais avoué la vérité, mais avec un peu de temps il aurait été capable de te pardonner. Alors que maintenant... la seule chose qui lui importe est de te faire souffrir.

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Max n'est pas rentré après les qualifications. Il t'a laissé un simple message te demandant de ne pas l'attendre. Tu as essayé de l'appeler, mais il ne t'a pas répondu. C'est la toute première fois que le Néerlandais te fait un coup du genre. Tu es inquiète. Tu t'imagines que son problème de nuque est plus grave qu'il ne l'imaginait. Quelque chose cloche. Le pilote n'est pas du genre à bouleverser sa routine la veille d'un Grand Prix.

Il est déjà minuit quand Max pousse enfin la porte de votre chambre d'hôtel. Tu ne l'as pas encore remarqué mais il sent l'alcool. Le jeune homme s'appuie contre le mur pour retirer ses chaussures. Les lumières sont encore allumées. La télévision aussi. Tu es couchée, mais tu n'arrives pas à dormir. Tu comprends immédiatement que quelque chose ne tourne pas rond. La respiration du Néerlandais, que tu entends depuis ton lit, est lourde. Tu te relèves sur tes coudes pour l'observer. Visiblement saoul, il peine à défaire ses lacets. Tu quittes ton lit pour le rejoindre. Ton premier reflex est de vouloir l'aider. Tu t'agenouilles et avances tes mains vers ses chaussures. Il te laisse faire sans rien dire. En lui enlevant ses chaussures, tu finis par lui demander: