Chapitre 5/ une découverte effrayante

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Le lendemain, Gabriel se réveilla en sursaut et tomba sur le sol. Comme la nuit précédente, il venait d'entendre des cris résonner dans tout le quartier. Mais cette fois, il en était convaincu, ces bruits étaient réels. Encore emmitouflé sous sa couverture, il se leva de son lit et décida d'aller voir. Lui qui croyait passer ses vacances à dormir jusqu'à midi se réveilla avant la lumière du jour.

Heureusement, ce matin-là, la météo s'annonçait clémente. À l'extérieur, pas de pluie ni de tonnerre. Seul le vent soufflait d'un air paisible comme pour rappeler sa présence aux habitants du quartier.

Gabriel prit son courage à deux mains et décida de se rendre à l'extérieur. John avait sûrement raison. À part quelques bruits effrayants, que pouvait-il arriver d'anormal ?

Il mit ses vêtements, enfila ses chaussures et sortit doucement pour ne pas déranger sa mère et son beau-père qui dormaient à l'étage.

Dehors, il faisait encore sombre. Gabriel alluma aussitôt sa lampe torche pour ne pas glisser sur les marches étroites de l'entrée. Le jeune garçon commença à marcher. Plus il avançait, plus il remarquait que le calme régnait dans les environs. Bien loin de l'atmosphère bruyante des grandes villes. Ici, le silence était tellement puissant qu'il devenait angoissant. Le seul bruit qu'il entendait était celui des oiseaux ou de quelques animaux qui vivaient dans les bois.

Gabriel arriva au bout de la rue et s'apprêta à faire demi-tour. Quand il se retourna, il éclaira l'une des maisons se trouvant à sa gauche mais quelque chose l'intrigua.

Il pointa la lumière une seconde fois sur la façade du bâtiment. Son cœur se glaça et une sensation de frisson s'empara de lui. Il découvrit une nouvelle croix rouge peinte sur la fenêtre de la grande demeure. Cette croix ressemblait en tous points à celles qu'il avait vu en ville. Trop identique pour être une simple coïncidence. Comme à chaque fois qu'il était pris par une émotion intense, il ressentit une forte chaleur dans tout son être comme si son corps l'alertait du danger qui l'entourait. Il sortit un bout de papier et un stylo qu'il gardait toujours dans sa poche et commença à écrire dans la nuit légèrement obscure :

Cette nuit, quelqu'un a peint une croix rouge sur l'une des maisons du quartier. La même que celle que j'ai vu ce matin. Pourquoi ? Dans les journaux, personne ne parle de croix rouges dessinées dans la ville de Prague. C'est comme si quelqu'un essayait de faire peur aux gens. Mais qu'est-ce que cela veut dire ? Est-ce grave ou mon imagination me joue-t-elle des tours ?

Il plia son papier et le rangea dans sa poche.

Il regarda ensuite les maisons autour de lui mais aucune ne possédait ce symbole. Il était encore trop tôt, Gabriel préféra ne pas déranger les propriétaires et décida donc de rentrer chez lui.

Les premiers rayons de soleil étaient à peine visibles. Comme chaque matin, seul John était debout.

- Ça va Gabriel, où étais-tu passé ?

- Juste dehors faire une promenade. Rien de plus.

- Comment ça juste dehors ! riposta John. Ne sort plus tout seul sans nous quand il fait nuit dehors, c'est compris ?

- Je croyais qu'il n'y avait rien à craindre, répliqua Gabriel.

John resta muet et laissa Gabriel repartir dans sa chambre.

Quelques heures plus tard, le premier rendez-vous eut lieu. John et Frida étaient assis face à un notaire qui parlait un anglais très approximatif. À la fin du rendez-vous, le notaire se leva. Il n'avait pas l'air satisfait. Sa tête basculait de gauche à droite par signe de perplexité.

- Vous allez devoir attendre plusieurs jours avant de recevoir votre argent, madame.

- Vous voulez dire qu'on doit rester ici encore longtemps ?

- Au moins quelques semaines, reprit le notaire d'une voix enrouée.

- On n'est pas près de quitter cette ville, répliqua Frida.

Durant les jours qui suivirent, Gabriel passait des heures tout seul. Il allait la plupart du temps à la bibliothèque de la ville ou dans des parcs pour lire et s'éloigner du monde. Il retrouvait ensuite ses parents le soir au moment où le bus passait pour rentrer avec eux. Mais comme à chaque fois, ils avaient très mauvaise mine.

Un après-midi, alors que sa mère et John étaient dehors, Gabriel retourna devant la maison avec la croix. Il sonna à la porte pour interroger le propriétaire sur ces événements étranges. Comme les lumières étaient éteintes, il alla observer la fenêtre du salon. Personne ne répondit. Il continua donc son chemin et avança vers les autres logements. Mais avant même de repartir, il constata le pire. Cette fois, en regardant les demeures, le jeune lycéen ne vit pas seulement la croix de l'autre jour, mais il en vit cinq peintes sur des maisons différentes. Il avait l'impression de se retrouver dans un film d'horreur avec un psychopathe qui faisait tout pour l'effrayer.

En plus de ça, un étrange détail attira son attention. C'était la cinquième journée qu'il passait dans ce quartier et la cinquième croix qui était peinte. Voulait-il dire qu'il y en aurait une sixième le jour suivant ? Et puis, que se passait-il dans ces maisons ?

Il nota toutes ses questions sur un bout de papier comme il l'avait fait depuis son arrivée. Malheureusement ses questions restaient sans réponse.

Il voulut interroger les habitants qui logeaient dans les maisons pour comprendre ce qu'il se passait. Il se présenta devant la première entrée et toqua à la porte. Il attendit quelques secondes mais personne ne répondit. Il essaya à nouveau avec les quatre autres mais à chaque fois, le scénario se répétait.

Personne ne venait lui adresser un mot. Seule une dame, plutôt âgée, lui ouvrit la porte et après avoir entendu ce que Gabriel disait, elle l'observa en chuchotant "Attention ! Il est de retour." Après ça, elle claqua la porte et refusa de la rouvrir.

Quand le matin suivant Gabriel sortit de chez lui, son hypothèse semblait se confirmer. Une sixième croix venait d'apparaître. Alors que faire ? Fallait-il partir ? Fallait-il appeler la police ? La situation ne semblait pas assez grave pour les contacter. Gabriel devait enquêter sans l'aide de personne. S'il voulait comprendre ce qu'il se passait, il allait devoir travailler comme un vrai détective.

Est-ce que ces centaines d'heures à lire des livres policiers allaient l'aider ? Mais cette fois, contrairement aux romans, c'était la réalité.  

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le mystère des croix rouges (en autoedition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant