Chapitre 23/ La seule épargnée

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Elle était là. Devant ses yeux. Elle, qu'il avait tant espéré revoir un jour, se tenait debout juste en face de lui.

Gabriel, encore pris par cette forte émotion, resta devant la porte à la regarder.

Sarah, tout aussi heureuse le serra dans ses bras.

- Entrons, fit Sarah. Je vais t'expliquer ce qu'il s'est passé.

Frida réapparut lentement.

- Qu'est ce qu'elle fait là ? lança-t-elle avec un regard haineux. Gabriel recule toi, c'est peut-être elle la tueuse !

- Maman s'îl te plaît, fais moi confiance. Je te te dis qu'elle n'y est pour rien.

Il resta près d'elle, lui serrant la main et la regardant avec des yeux remplis de joie.

- Comment pourrais-je en être sûre ?

- Laissez-moi vous expliquer ce qu'il s'est passé, fit Sarah. Je vous en prie.

Frida accepta sans conviction. Ils s'installèrent autour du canapé. Sarah se leva et se mit à raconter son histoire qui d'après son visage pâle et apeuré semblait être assez troublante.

- L'histoire n'est pas très longue, mais je pense que tu seras bien surpris une fois que je te l'aurais raconté. Hier soir, vers deux heures du matin je me suis caché dans ma chambre, un couteau à la main, en attendant l'arrivée du tueur. Mon arrière-grand-mère, quant à elle, n'avait pas résisté et s'était endormie sur le canapé du salon devant la télé, trois heures plus tôt. Depuis quelques jours, je la voyais devenir faible et je savais qu'il ne lui restait plus longtemps. Comme on avait pu le comprendre dans la pièce secrète, le tueur est extrêmement rapide et il ne reste en général que très peu de minutes dans les maisons de ses victimes avant de repartir. Et c'est là que ça devient étrange. Vers deux heures trente du matin, j'entends le bruit de la porte d'entrée qui s'ouvre et qui se referme aussitôt. À ce moment-là, la seule chose que je peux faire, est de prier pour ma pauvre arrière-grand-mère qui est restée en bas.

Etrangement, les secondes passent sans que ni le bruit d'une arme à feu, ni celui d'un couteau retentissent dans la maison. De longues minutes s'écoulent et le silence devient total. Pas même un bruit de pas. Un quart d'heure plus tard, alors que je m'apprête à descendre, les bruits reprennent, mais cette fois ils s'intensifient. Ce sont les escaliers qui tremblent sous les pas de l'intrus. À cet instant je comprends que je vis probablement les dernières secondes de ma vie. Je ferme les yeux et je décide de ne plus les ouvrir jusqu'à l'arrivée du tueur dans ma chambre. Ma porte s'ouvre. Il est là. Devant mes yeux, il y a l'assassin sur qui on a enquêté pendant toutes ces journées. Celui qui nous a rendu dingue et qui nous a empêché de fermer l'œil durant de nombreuses nuits. Je suis toujours cachée derrière mon lit en espérant qu'il ne me voie pas. J'arrive à distinguer à travers une petite caméra que j'ai mis dans ma chambre qu'il porte un masque rouge recouvrant l'entièreté de son visage, excepté ses yeux et sa bouche. Le reste de sa tenue est uniquement noire. Dans ses mains, il n'a rien. Seul un vieux téléphone. Probablement un des tout premiers smartphones qui ont été inventés. D'après son physique, je dirai qu'il a entre quarante et soixante ans.

- Et il t'a vu ? l'interrompit Gabriel d'un ton ébranlé.

- Laisse-moi te raconter la fin, tu comprendras.

Gabriel écoutait l'histoire très attentivement. Il n'avait pas bougé la tête pendant tout le récit et il continuait à observer Sarah sans la quitter du regard.

- La seconde d'après, je me paralyse. Le tueur s'approche de moi et me regarde. Pendant un long instant, ses yeux ne regardent que moi et rien d'autre que moi. Au même moment, il se met à sourire. Je ne dirais pas que c'était un sourire diabolique mais plutôt celui d'une personne heureuse. Je suis tellement prise de panique qu'aucun membre de mon corps ne bouge .Ce qu'il fait juste après est encore plus choquant. Il sort son téléphone, le pointe dans ma direction et me prend en photo. Après ça il quitte ma chambre, descend les escaliers et il s'enfuit dans la forêt. Ça m'a tellement traumatisée, que je suis restée dans cette position sans bouger d'un centimètre durant toute la nuit. Tout semblait vide autour de moi. Je voyais flou, je n'entendais plus aucun bruit et j'arrivais à peine à bouger ma tête.

Gabriel ne pouvait pas y croire. Comment se faisait-il qu'elle était la seule que le tueur n'avait pas tué ? Le mystère ne faisait que s'amplifier dans sa tête.

- Le lendemain matin, continua Sarah c'est-à-dire aujourd'hui, en me réveillant j'ai découvert que mon arrière-grand-mère était morte sur le tapis du salon avec les bras croisés et un couteau planté au milieu de sa poitrine. J'ai pleuré presque toutes les larmes de mon corps en me demandant pourquoi il l'avait tué et pourquoi pas moi. J'ai beaucoup réfléchi, mais je n'arrive pas à comprendre. Et maintenant me voilà, je suis devenue la seule fille épargnée par le tueur aux croix rouges.  


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