Chapitre 8/ Une nouvelle rencontre

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Gabriel sursauta. Il fut surpris d'entendre une voix dans une maison où un meurtre avait été commis la veille. Il se retourna brusquement et se retrouva face à une fille. Elle avait un âge similaire au sien et le regardait d'un sourire radieux.

Ses yeux bleus illuminaient son regard d'une lueur exquise et contrastaient avec ses cheveux bruns finement bouclés. Mais ce que Gabriel apprécia le plus était son sourire éclatant malgré des dents imparfaites.

Gabriel l'observa un long moment sans dire le moindre mot puis se lança d'une voix tremblante et hésitante.

- Salut, moi c '...c 'est Gabriel. Ce n'est pas ce que tu crois. Je n'ai rien volé et ce n'est pas moi qui ai... je...je...je te le promets. Je ne suis pas un voleur. La porte était ouverte ; alors je suis entré.

- Ne t'en fais pas, je ne vis pas ici. J'habite dans la maison juste en face de la tienne. Je m'occupe de mon arrière-grand-mère.

Gabriel respira soulagé.

- Et tes parents, où sont-ils ?

- J'ai grandi seule avec mon arrière-grand-mère. Je ne les ai jamais connus.

- Je suis désolé, ça n'a pas dû être facile.

- Effectivement...

- Que fais-tu là ?

- La même chose que toi. J'ai vu la porte qui était ouverte il y a environ une heure. Alors je suis venue. Tu as vu le corps, n'est ce pas ? fit-elle d'une voix posée, comme si tout lui paraissait normal.

- Evidemment que je l'ai vu, reprit-t-il. Sinon je ne serais pas dans cet état. Il faut dire aux gens de s'en aller ! Ils ne peuvent pas rester ici.

- Il y a encore plein de choses que tu ignores. Pour être honnête, je t'attendais.

- Tu m'attendais ? Tu veux dire que tu connais cette légende et tous les événements étranges qui se passent dans notre quartier ?

- Oui, malheureusement. Jusqu'à présent, j'étais la seule à l'avoir découvert avec l'homme qui habitait ta maison. Mais maintenant qu'il est mort, c'est devenu compliqué.

- Tu parles de mon père ?

- Oui.

- Si tu le connaissais, tu sais peut-être comment il est mort ?

- Suis-moi, je vais tout te raconter. Mais on ne peut pas rester ici, c'est trop dangereux. On ne peut pas prendre le risque de se faire voir.

Gabriel l'écoutait sans comprendre ce qu'elle disait. Il se demandait comment elle pouvait savoir autant de choses sur cette légende alors que tous les autres habitants semblaient l'ignorer. Ils s'assirent autour de la table de la maison de Gabriel. Sarah commença son histoire.

- Quand ton père est arrivé ici, il a aussitôt découvert la légende. Il a voulu partir mais c'était déjà trop tard. Le tueur avait commencé avec la première croix du quartier. Quand il a compris qu'il était la cible, il a cherché à en savoir la raison. Il a enquêté sans répit et après plusieurs jours il est revenu. Il s'est enfermé dans sa maison. Ne me demande pas pourquoi il est rentré, je ne pourrai pas te répondre. Avant de repartir, il est venu me voir et m'a dit qu'il pensait avoir trouvé la solution. Il m'a également parlé de ta venue et m'a assuré qu'on devait agir ensemble. Je me rappelle qu'il m'a sorti une phrase très étrange : « La clé est en toi ». Je n'ai toujours pas compris ce qu'il entendait par ces mots. C'est pour ça que je t'attendais. Quant à ton père, je ne l'ai plus revu.

- Donc mon père avait des informations sur ce tueur. Attends une seconde, « La clé est en toi » cette phrase me rappelle quelque chose que mon père m'a écrit. Quand j'ai découvert la légende, j'ai trouvé un papier avec marqué : « Tu ne dois jamais la quitter » Cette personne, c'était peut-être toi !

le mystère des croix rouges (en autoedition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant