Chapitre 20/ La disparition

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- Il est peut-être juste rentré chez lui pour la journée, répliqua Gabriel.

- Impossible. Il m'aurait prévenu. Je vais demander à la police de nous attribuer un autre policier en espérant qu'il sera plus compétent que le dernier. Ce n'est vraiment pas croyable. On ne peut faire confiance à personne ici !

- Tu penses que c'est grave ?

- Je ne sais pas et je n'ai aucune envie de le savoir. Tout ce que je veux c'est nous protéger toi et moi.

- À propos de ça, maman, j'aimerais qu'on parle.

- D'accord mon chéri mais ça devra attendre. J'ai un appel de la police. Il faut que je réponde, c'est sûrement important. Allô.

- Oui bonjour, Mme Miller c'est bien vous ?

- Qui d'autre voulez-vous que ce soit ? Alors, des nouveautés ?

- Oui et pas qu'une, fit l'enquêteur Wilson.

Pendant ce temps, Gabriel était parti sur la terrasse et avait pris avec lui le dernier livre qu'il lui restait. Il s'était ensuite installé sur la table extérieure près de la porte d'entrée. Il lut quelques phrases puis fut interrompu par sa mère qui lui ordonna de se préparer.

- Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

- Pour le moment rien. On doit se rendre là-bas. Ils vont tout nous expliquer sur place. Il n'y a pas une seconde à perdre. Il faut dire qu'ils sont plutôt débordés en fin de semaine.

Une fois dans le commissariat, un homme qui les avait vus de loin se précipita vers eux.

- Ah vous voilà enfin, fit l'enquêteur Wilson, une tasse de thé à la main. Venez, venez dans mon bureau. Je vous en prie, asseyez-vous, faites comme chez vous. Rappelez-moi d'où vous venez déjà ?

- De France.

- Oh la France, quel beau pays, avec une culture et une histoire extraordinaires.

- Vous habitez à Paris ?

- Non. On a préféré partir vivre ailleurs.

- Quel dommage. Je trouve Paris magnifique. Bon, passons au vif du sujet. Cela va faire bientôt quatre heures que vous nous avez signalé la disparition du lieutenant Novak, n'est ce pas ?

- Oui tout à fait. 3h50 pour être exact.

- Nous n'avons toujours aucune idée d'où il se situe, mais ce que nous savons en revanche c'est qu'il s'est fait enlever.

- Comment ça ? s'écria Frida.

- Nous avons pu localiser son téléphone portable et il s'avère qu'il se trouve dans une cabane perdue près de la ville. C'est un emplacement stratégique pour un tueur qui connaît les environs car il sait que c'est un lieu difficilement accessible.

- Ça ne signifie pas qu'il s'est fait enlever, si ?

- À vrai dire, ce n'est pas tout. Nous avons reçu une carte provenant d'un inconnu. Il n'y avait aucun nom dessus mais seulement une signature. Et cette signature est une croix rouge, dessinée avec du sang humain. Nous avons fait analyser ce sang et nos scientifiques sont presque certain qu'il s'agit de celui du lieutenant Johnson.

- Oh mon dieu ! C'est horrible.

- Je sais et pourtant ce n'est pas ce qu'il y a de pire. Il y a encore autre chose. Attendez ici, je vais vous chercher la carte si vous le voulez bien.

Gabriel accepta d'un hochement de tête pendant que sa mère s'assombrissait au fil des minutes.

-Tu as entendu, Gabriel, ce qu'il s'est passé ? Le lieutenant est probablement en gros danger. Et tout ça c'est de notre faute !

Mme Miller se mit à pleurer. C'était une femme très sensible qui avait du mal à gérer ses émotions.

- C'est lui, répondit Gabriel. Il nous punit pour ce que nous avons fait.

- Mais de quoi tu parles ?

- C'est ce que je voulais te dire tout à l'heure maman. Cette légende est bel et bien réelle. Des gens s'amusent à l'imiter pour des raisons que j'ignore totalement.

- Mais quelle légende. Qu'est-ce que tu racontes ?

L'enquêteur Wilson était revenu. Une carte noire à la main, il regardait Gabriel et Frida, assis, avec un regard d'angoisse.

Il leur donna le papier et leur indiqua de l'ouvrir.

Gabriel voulant savoir ce qu'il s'était passé, déplia la carte sans aucune hésitation. Contrairement à son fils, Frida ferma ses yeux. Il y avait à l'intérieur, exactement ce que Gabriel aurait pu imaginer.

On distinguait deux pages. La première était complétée d'une phrase écrite en rouge avec la même encre que la croix. Gabriel regarda sa mère et lut à voix haute.

"Voilà ce qu'il se passe quand la police s'en mêle"

La deuxième était une photo en noir et blanc. Elle représentait le lieutenant assis sur une chaise, les bras croisés. Son sang coulant le long de son corps.  

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le mystère des croix rouges (en autoedition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant