Chapitre 17/ Un nouveau départ

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Il ne fallut pas longtemps avant que Frida ne regroupe toutes ses affaires. La police avait quitté les lieux et le couple toujours présent décida de partir à leur tour.

- Gabriel, prépare ton sac ! On part à l'aube, lança sa mère.

- Non maman on ne peut pas !

- Je ne te demande pas ton avis.

- Tu ne comprends pas. Le tueur va s'attaquer à Sarah demain soir, elle a besoin de moi ici. Et puis si on part, ça ne changera rien. Il nous suivra partout.

- C'est quoi ces conneries ! Nous aussi on est en danger, pas que cette Sarah. Ma décision est prise. Demain matin, on laissera cet horrible quartier. Je ne comprends même pas pourquoi tu me demandes de rester.

- Et pour Sarah ? Je ne peux pas la laisser.

- Qu'elle s'en aille aussi si elle veut survivre. Elle se débrouillera, j'ai aucun doute là dessus.

- Comment tu peux être aussi cruelle ?

- Alors tu ne comprends pas la réalité, rétorqua sa mère.

- De quoi tu parles ?

- Mon mari est mort ! L'homme que j'aimais a été assassiné. Qui était près de lui quand on a trouvé son corps ? Elle ! Pas toi ni quelqu'un d'autre, c'était cette fille. Alors excuse moi je ne veux pas rester avec elle, mais on ne la connaît pas et pour moi c'est une suspecte comme tous les autres.

- Je n'y crois pas, tu es en train de l'accuser ? Alors que je t'ai pourtant dit qu'elle n'y était pour rien.

- Tu ne peux pas savoir qui elle est vraiment. Le monde est rempli de menteurs. La seule personne à qui tu dois faire confiance c'est moi, ta mère. Je suis la seule qui ferait tout pour te sauver.

- Tu es en train de faire tout le contraire, conclue-t-il.

Gabriel sortit de chez lui pour retourner auprès de son amie.

- Je suis vraiment désolé. Tu comptes tellement pour moi, je ne veux pas te laisser. Tu es une fille spéciale, je n'ai jamais ressentis ça pour personne d'autre.

Sarah s'approcha de lui et l'embrassa sur la joue avant de reculer de quelques pas tout en cachant son visage de ses larmes.

- On savait que ça arriverait à un moment, balbutia-t-elle d'une voix triste. C'est là que nos chemins se séparent.

- Ça ne peut pas se terminer comme ça. Je ne te laisserai pas tomber, je te le promets. Je trouverai une solution et je reviendrai pour t'aider.

- Merci Gabriel mais désormais, c'est à mon tour d'agir. Mais si jamais je ne me sauve pas, je compte sur toi pour trouver un moyen de mettre fin à tout ça. Comme tu le fais depuis le début.

- Ne dis pas ça. Je sais que tu peux le faire. Tu es la fille la plus forte que je connaisse.

La peau de Sarah devint rouge écarlate.

Après ça, ils échangèrent un long regard. De nombreuses larmes coulaient sur leur visage. Aucun des deux ne se sentait près à lutter contre le tueur seul. Gabriel s'approcha de Sarah, la serra dans ses bras et repartit chez elle.

Avant de rentrer, elle resta immobile devant son paillasson. Elle ne bougea pas pendant quelques instants puis elle se retourna et courra.

-Gabriel ! cria la jeune fille d'une voix triste.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Elle prit une grosse inspiration et le regarda dans les yeux.

- Tu sais ce soir, c'est probablement la dernière fois que je te vois. Peut-être la dernière nuit avec mon arrière-grand-mère. J'ai été très contente de te rencontrer et je ne regrette aucun moment qu'on a passé ensemble. Je tenais à ce que tu le saches.

Elle repartit dans la direction inverse où la porte de sa maison était restée ouverte.

Après ça, Gabriel demeura figé en plein milieu du quartier tout en regardant sa voisine s'en aller. Ses émotions s'étaient emparées de lui. L'image de Sarah se reflétait dans ses pensées. Il paraissait immobile, ne pouvant bouger aucun de ses membres. Il ressentait enfin ce sentiment d'amour, qu'il n'avait jamais éprouvé auparavant.

Le jour suivant, il n'eut même pas le temps de déjeuner qu'il dut préparer sa valise pour prendre la route. Il sortit ses cartons, rangea ses affaires et quitta la maison sans perdre la moindre seconde.

Avant de partir, la première chose qu'il se précipita de faire, fut d'aller saluer Sarah. Il toqua à la porte mais personne ne répondit. Il comprit tout de suite qu'il était trop tôt et qu'elle était probablement en train de dormir.

Sa mère, déjà prête à partir, commença à klaxonner pour appeler son fils qui était toujours devant le paillasson. Il attendit jusqu'à la dernière seconde avant de partir. C'était fini, la fille qu'il aimait allait probablement vivre ses dernières heures sans qu'il ne puisse la protéger.

Sur la route, il y eut très peu de communication entre Gabriel et sa mère. Il l'accusait encore de tout ce qu'il s'était passé tandis que Frida ne comprenait pas pourquoi il agissait ainsi.

Ils arrivèrent sur place en même pas une demi-heure et cette fois, le quartier était beaucoup plus accueillant. C'était une rue, pas très longue mais assez spacieuse pour contenir une cinquantaine d'habitants.

Les maisons étaient petites et toutes identiques les unes aux autres. Il y avait également des arbres plantés pour séparer les demeures. Il n'était pas très loin du centre et contrairement à l'ancien, de nombreuses familles résidaient dans les lieux.

Quand ils arrivèrent devant leur nouveau logement, un homme les attendait devant l'entrée.  

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