Chapitre 12/ Une mort incertaine

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La tempête s'abattait sur la grande villa où résidaient Gabriel et ses parents. Désormais, seulement cinq maisons étaient encore habitées dans le quartier et la mission du tueur commençait à toucher à sa fin.

John et Frida avaient tout découvert. Les croix rouges, les cadavres aux bras croisés et maintenant, la pièce secrète. Cette journée avait été bien plus qu'épouvantable.

John avait demandé à ce qu'on lui explique la situation dans les moindres détails. Comme Gabriel avait pu le prévoir, il s'était mis dans un état de colère indescriptible. Il lui avait raconté la légende et tout ce qu'il s'était passé depuis le début de leur enquête. Frida, quant à elle, n'avait rien voulu écouter. Elle était sortie au beau milieu de la tempête et personne ne savait où elle était allée. Le matin suivant, elle n'était toujours pas revenue.

- Depuis tout ce temps, lança John. Depuis notre arrivée, vous étiez au courant et vous ne m'avez rien dit ! On parle de morts, vous en êtes conscient ?

- Je comprends ta réaction, continua Gabriel. Mais c'était trop dangereux de tout vous dire. Imagine ce que dirait maman si elle avait appris toute la vérité. Elle ne m'aurait jamais cru.

- C'est vrai qu'elle a l'habitude de paniquer dans ces moments. Elle est sûrement allée se payer un hôtel pour la nuit. C'est ce qu'elle fait en général quand elle ne va pas bien. En tout cas, à partir de maintenant, c'est moi qui décide. Vous ne faites plus rien sans mon accord, c'est compris ?

Gabriel et Sarah hochèrent la tête sans contester.

Ils avaient passé toute la matinée à échafauder des plans et chacune de leurs idées avait été élaborée pour trouver un bon moyen de survivre.

- Vous êtes en train de me dire que des pauvres innocents meurent chaque nuit et que vous ne faites rien pour l'en empêcher ? Vous n'êtes pas bien ! s'écria John.

- On ne peut rien faire, répliqua Gabriel. Les gens meurent dans tous les cas, on ne peut pas changer ça.

- L'histoire dans le journal de l'autre jour est liée n'est ce pas ? À propos des gens qui sont morts près des monuments.

- Oui, murmura Sarah. Ce sont des gens qui ont essayé de s'enfuir.

- Tu sais qui a été la victime cette nuit ? demanda Gabriel.

Sarah répondit tristement.

- Oui, le couple de retraités, il me semble. Les pauvres, leur vie semblait être si paisible.

- On ne peut pas les laisser mourir comme ça, répliqua John qui guettait par la fenêtre au cas où quelqu'un viendrait. Je refuse de les laisser crever comme de vulgaires animaux. J'irai moi-même me charger de ce tueur cette nuit, je vous en fais ma promesse.

- Mais vous mourrez ! répliqua Sarah. Vous ne pouvez pas y aller.

- Je préfère me sacrifier en essayant de sauver des vies plutôt que de ne rien faire et rester ici.

Au même moment, le téléphone de la maison sonna. Gabriel se précipita pour répondre

- Allô ?

- Oui bonjour, j'appelle depuis le centre de police de Prague. Vous êtes bien de la famille de Jack Miller ?

- Oui tout à fait, je suis son fils. Il y a un problème ?

- Je me rappelle de vous. Je suis l'enquêteur Wilson, l'homme avec qui vous avez parlé la dernière fois. Figurez-vous qu'après notre rendez-vous, je suis revenu sur l'enquête et j'ai découvert des choses assez surprenantes.

- Si vous essayez d'admettre que mon père n'était pas un voleur, merci mais, j'étais déjà au courant.

- Non, je ne vous aurais pas dérangé pour si peu.

- Qu'est-ce que vous voulez me dire dans ce cas ?

- J'ai découvert que votre père n'était pas l'intrus que nous avons soupçonné.

- Comment ça ?

- En fait, il n'était même pas sur place.

- J'avais raison, fit Gabriel, le sourire aux lèvres. J'en étais sûr. Alors où était-il ?

- Je n'en ai aucune idée. Il y avait bien un homme ce jour-là. Et d'ailleurs, nous avons cru que c'était monsieur Miller car tous les indices menaient à lui. Mais en regardant les caméras de surveillance et en analysant les empreintes, il n'y a aucun doute, votre père n'était pas sur les lieux du crime au moment où ça s'est passé.

- Ça veut dire qu'il est toujours en vie ?

- Hélas, je n'en suis pas sûr. Nous avons quand même retrouvé son sang chez lui ainsi qu'une arme posée par terre. Nous avons interrogé certains de ses voisins, et ils nous ont assurés d'avoir entendu deux coups feu avec un temps de quelques secondes entre les deux. La chose étrange est que le cadavre a disparu.

- S'il n'y avait aucun cadavre, ça ne veut pas dire qu'il est mort, n'est-ce pas ?

- Toutes ses affaires étaient encore chez lui et personne n'a reçu de ses nouvelles. C'est peu probable qu'il s'en soit sorti. Je suis désolé. Je pensais que vous étiez dans le droit de savoir ce qui est vraiment arrivé à votre père. C'est pourquoi je vous ai appelé.

- D'accord, merci de m'avoir prévenu, au revoir.

Gabriel raccrocha aussitôt.

Près de lui, John et Sarah se tenaient assis sur le canapé. Ils avaient tout entendu à travers le téléphone et de ce fait ils préférèrent rester muets.

- Je pense qu'il vaut mieux qu'on reparle de la légende plus tard, reprit John. En attendant, reposez-vous et essayez de penser à autre chose. Par contre je vous interdis de sortir ! C'est beaucoup trop dangereux. Désormais on ne quitte plus nos domiciles.

Gabriel était parti entamer un nouveau roman alors que Sarah était rentrée chez elle et s'était allongée sur son canapé, près de son arrière-grand-mère.

Dans les maisons voisines, tous les rideaux étaient fermés et très peu de lumières demeuraient allumées. L'ambiance entre les habitants ne faisait qu'empirer chaque jour et plus personne ne semblait vouloir se parler.  

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le mystère des croix rouges (en autoedition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant