le mystère des croix rouges (en autoedition)

Chapitre 21 / Rentrer à tout prix

- Il est mort ?

- Probablement, répondit Wilson.

- Quel sort horrible. Pauvre homme. Il ne méritait pas ça. Quand je pense que je voulais à tout prix qu'il se fasse renvoyer. Que pouvons-nous faire maintenant ?

- Je suis désolé mais aucun policier n'est prêt à risquer sa vie. Nous n'avons pas de volontaires pour rester avec vous pour le moment.

- Comment ça, pas de volontaires ? Nous protéger est votre devoir. Vous ne pouvez pas refuser.

Frida se mit à hausser le ton.

- J'exige quelqu'un pour remplacer Mr Novak sur le champ. Je vous paierai personnellement si c'est nécessaire.

- L'argent ne fait pas tout madame. Je comprends votre position, mais il est trop dangereux pour nous de vous envoyer quelqu'un en sachant qu'il aurait de fortes chances de mourir.

- Je n'arrive pas à y croire.

- Si ça vous rassure, une équipe fait le tour du quartier toutes les deux trois heures environ. C'est le maximum que nous puissions vous proposer. Je suis désolé.

- C'est une plaisanterie. Vous vous moquez de moi ! Allez viens Gabriel, on rentre. J'en ai assez entendu.

- Attendez je n'ai pas fini.

- Que voulez-vous encore ?

- Il y a quelque chose que vous ignorez sûrement. C'est à propos de la fille qui logeait la maison en face de la vôtre dans le quartier dans les bois.

- Elle est vivante ? s'exclama Gabriel en se levant de sa chaise.

- Je n'en sais rien, mais en tout cas, j'ai découvert des informations suspectes en analysant son sang.

- De quoi parlez-vous ?

- Pour la première fois depuis que je travaille dans ce bureau, deux individus qui ne se connaissent pas, mais qui sont indirectement liés partagent un groupe sanguin AB-. Ce groupe sanguin est sans aucun doute le plus rare qui existe. Je parle de Sarah ainsi que celui du tueur.

- Ils sont identiques ?

- Tout à fait. Drôle de coïncidence vous ne trouvez pas ? Vous savez, depuis que je travaille pour la police, et je peux vous dire ça fait très longtemps, je n'ai connu qu'une personne qui possédait ce groupe sanguin. Vous êtes sûr que votre amie ne vous cache rien ? Demanda l'enquêteur en suspectant Gabriel.

- Je confirme, répondit Frida, c'est étrange.

- Sarah n'a absolument rien à voir avec ce tueur, rétorqua Gabriel. Comment pouvez-vous savoir que c'est le leur ?

- Aucun doute là-dessus. Ils ont été analysés avec attention. Le sang que nous pensons appartenir au tueur a été retrouvé près du corps de certaines victimes ainsi que dans le quartier dans les bois. Quant à celui de Sarah, nos scientifiques en ont retrouvé dans sa chambre quand ils ont fouillé vos domiciles. Bon, vous m'excuserez, mais j'ai du travail, je vais devoir vous laisser.

Gabriel et sa mère sortirent du commissariat.

Il ne fallut que quelques secondes avant que l'assistant de Wilson ne vienne montrer son étonnement envers son supérieur.

- Vous êtes sûr de ce que vous faîtes ? lança-t-il d'une voix douteuse.

- De quoi tu parles ? répondit Wilson.

- Par rapport à ce que vous avez dit tout à l'heure à madame Miller et son fils. Depuis des années vous êtes considéré comme un des meilleurs enquêteurs du pays, mais là vous décidez de ne rien faire du tout. C'est absurde !