Chapitre 15/ Interrogatoires

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Quand les voisins entendirent les sirènes, ils se précipitèrent à l'extérieur.

- Oh mon dieu, s'écria Mme Cerna, que se passe-t-il ici ?

Wilson arriva aussitôt.

- Bonjour madame, vous habitez le quartier ?

- Oui, je vis la maison d'en face.

- Nous avons découvert que votre quartier a été victime de nombreux homicides dans les derniers jours et semaines. Pas loin de vingt meurtres ont été commis dont des enfants et des personnes âgées.

Mme Cerna resta abasourdie par cette atroce nouvelle et s'effondra en pleurant sur le sol.

- Oh quelle horreur ! C'est ignoble de faire ça à des pauvres innocents. Comment ai-je pu passer à côté pendant tout ce temps ? murmura-t-elle avec regret.

Peu de temps après, deux personnes les rejoignirent. Un homme et une femme s'avancèrent, la tête basse. La femme semblait vouloir cacher des rougeurs qu'elle avait sur les bras. Elle évitait par tous les moyens de croiser le regard de celui qui paraissait être son mari. L'arrivée de la police avait été un soulagement. Sans trop de surprise, l'inconnu que Sarah espionnait, resta à l'écart. Comme d'habitude, il avait gardé ses volets fermés et ses lumières étaient éteintes.

Tous les morts furent emmenés et John était parmi eux. Gabriel n'arrivait pas à y croire. Il ne pouvait s'imaginer une vie telle que celle-ci. C'était un cauchemar dont la fin semblait être toujours plus loin.

Monsieur Wilson, accompagné de son assistant s'avança et fit regrouper le peu de survivants au milieu du quartier. L'arrière-grand-mère de Sarah ne tarda pas non plus à arriver dans son fauteuil roulant. Elle se présenta devant la police, sans comprendre ce qu'il se passait autour d'elle.

- Venez tous ici s'il vous plaît. Bon, comme vous avez pu le voir, beaucoup de vos voisins sont décédés dans leur domicile.

C'est un des cas les plus meurtriers dans cette ville depuis près de cinquante ans.

Pour l'instant seuls vous sept êtes encore en vie et j'ai cru comprendre qu'il y a quelqu'un d'autre qui ne s'est pas montré ce soir, ai-je raison ?

- C'est lui le tueur ! hurla Mme Cerna. Assassin !

- Calmez-vous madame, je vous en prie. S'il est toujours ici, nous allons le faire sortir, ne vous inquiétez pas. Vous êtes donc huit. Comme il y a deux enfants et une personne âgée, je dirais que vous êtes cinq suspects potentiels. Je vais tous vous interroger un par un pour voir si vos alibis tiennent la route. L'un de vous est peut-être le responsable. Je ne peux pas prendre le risque de vous relâcher sans preuve de votre innocence. Suivez-moi.

Pendant ce temps, l'inconnu avait fini par sortir. Il portait une capuche noire et des lunettes de soleil.

- Vous nous emmenez tous au commissariat ? râla Mme Cerna.

- Non, Nous allons rester ici.

- Qui passe en premier ?

- Vous, monsieur, venez avec moi. Votre nom ?

- Fred. Fred Garcia.

- Suivez-moi monsieur Garcia, je mènerai l'interrogatoire chez vous.

- Chez moi ?

- Oui. Cela vous pose problème ?

- Non, absolument pas. Je n'y vois aucun inconvénient.

- Parfait. Alors allons-y !

le mystère des croix rouges (en autoedition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant