Chapitre 21

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J'ouvre les yeux aveuglés par le soleil qui me pulvérise les yeux. Je suis courbaturé, putain de merde !

Wow, OK. Cette soirée est passée en un clin d'œil. À tel point que je ne me suis pas rendu compte qu'on s'était endormi tous les deux... Il a la tête sur mes cuisses, étalée de tout son long sur les places restantes du sofa. Je sens son souffle sur mon ventre. Mon t-shirt a été soulevé par sa main qui s'est incrustée dessous. Il est beau à pleurer.

Il a l'air bien...

Je n'ose pas bouger même si ma vessie hurle de douleur et que mes membres sont endoloris à cause de la position inconfortable de la nuit. Je vais quand même devoir faire quelque chose, alors je pose ma main sur sa tête et caresse ses cheveux blonds en bordel. Il papillonne des yeux et les plonges dans les miens en souriant ! J'ai des chatouilles dans le ventre en le regardant. Putain de merde, j'ai bouffé une chenille ? Ce n'est pas possible autrement !

— Salut toi. Bien dormi ?

—'Jour ! Ouais, génial ! Tu es confortable.

— Ravi de le savoir !

Je n'ai pas arrêté de jouer dans ses cheveux, il ne semble pas m'en vouloir. Heureusement ! Pour être franc, c'est la meilleure façon de commencer une journée agréable ! Il se redresse doucement en s'étirant comme un chat. Il est fabuleusement beau ! Je veux passer ma vie à admirer ce spectacle !

— Tu as besoin que je t'aide à te lever ?

— Oui, tu es un ange !

— Ah ! Mais, je sais !

Un rapide détour par la salle de bain, je m'assieds à la table de cuisine. Je l'ai regardé préparer du café. Aisément comme s'il naviguait en terrain connu. C'est beau à voir, comme si tout était parfaitement normal.

— Sur la table basse du salon, il y a une enveloppe...

Ah non ! Merde ! J'étais sûr de l'avoir rangé...

— C'est l'écriture de mon frère n'est-ce pas ?

— Ouais, c'est ce que ton père m'a donné...

— Tu ne l'as pas lu.

— Non. Je ne me sens pas légitime, si je veux être franc.

— C'est de ça que tu me parlais hier, les devoirs compliqués que ton psy te donne ?

— Il aime brasser la merde.

— Non, il veut t'obliger à mettre de l'ordre dans ton passé. C'est bien, je trouve. Tu devrais te plier à sa demande. Tu serais étonné du bien que ça fait !

— Je te promets de la lire même si ça doit être un ramassis d'insultes et de...

— C'est pas mon frère ce que tu décris là et tu le sais ! Tu dois la lire ! Ne serait-ce que pour valider ta théorie ou la mienne.

Ça m'emmerde bon, point. Je n'ai pas envie de l'ouvrir et d'en prendre plein la gueule ! Même s'il a arrêté d'en parler, ça tourne dans ma tête, si Jess avait raison et c'était moi qui étais dans l'erreur...

Qu'est-ce que je risque au fond ? Il ne peut rien me faire de plus.

— Et hum, j'emprunte la tasse de voyage que j'ai trouvé en haut de l'armoire, je la ramène dès que je peux. Je travaille dans une heure et j'ai peur d'être en retard si je dois m'arrêter en chemin.

— Ah eh oui, OK.

Il coule son café dans la tasse et met son manteau. Le voir partir creuse un vide dans mon ventre. Il avance vers moi avec un sourire franc, se penche à la hauteur de mon visage et m'embrasse doucement. Je reste con avant de sourire comme un abruti.

Le prix du péchéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant