Chapitre 20

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À la guerre comme à la guerre, comme on dit.

Après m'être séché du mieux que je pouvais j'attache la serviette autour de ma taille, histoire de cacher ma nudité ! Merci velcro ! Debout devant la vasque, j'essaie tant bien que mal de rester en équilibre sur ma saloperie de jambe valide qui s'épuise vraiment trop vite ! Je dois me coiffer ! Ma crête est foutrement trop longue pour en faire quelque chose de potable, je dois au moins les attacher pour ne pas avoir l'air d'un schlague en décomposition ! Entre deux essais infructueux, Sam me rassied en ricanant.

— Ménage des forces, tête de mule ! Tu te fais du mal.

AH, MAIS FERME TA GUEULE PUTAIN ! Respire Ez, te le mettre à dos n'apportera rien de bon ! Inspire, expire.

— Tu peux m'aider, s'il te plaît.

— Ah ben, il était temps que tu mettes ta foutue fierté de côté !

Et le voilà les doigts dans mes cheveux. Plusieurs gestes habiles de ses deux connasses de main en bon état, il me fait une queue de cheval pas trop dégueulasse. Reste que je dois trouver quelqu'un qui va remettre de l'ordre sur ma tête, c'est juste plus possible !

— Je dois m'habiller...

— No shit Sherlock ! Je pensais que tu voulais lui faire une surprise de la plus belle partie de toi !

Il rit en me soulevant de la cuvette fermée ! Connard, fini ! Quel trou de cul franchement ! Dès que mes côtes sont guéries, je me libère de cette tête de gland !

— Alors Casanova, quel short on met !

Ah ouais, encore un truc que j'avais zappé. Je ne peux pas porter un pantalon ! Mon genou sera trop comprimé dans n'importe lequel ! Foutue, jambe étroite ! Si j'avais su, j'aurais pris des pattes d'éléphant. En même temps, non... c'est juste immonde ! MERDE !

— Coton...

— Tous ceux que j'ai sont gris. Aucune chance que je mette ça ! C'est pour faire du sport...

— Ça laisse voir le monstre que tu as !

C'EST LE FESTIVAL GRAVELEUX OU QUOI ? Il me cherche, ce n'est pas possible autrement !

— Ah non, ceux-là ! Je suis sûr que tu dois avoir un cul à ce damné là-dedans !

— REPOSE ÇA ! C'est pour faire du vélo, tête de nœud !

Il fait vraiment exprès !

— Oh, je sais ! Mais si j'étais gay j'apprécierais qu'on me reçoive comme ça... Kary porte ses cuissardes sans que j'aie besoin de lui dire que c'est sexy !

RAH ! MAIS FAITES-LE TAIRE, PAR PITIÉ ! Je n'ai aucune envie de savoir que lui pense baiser quand Kary et moi on part pour faire du vélo ! NON ! Putain, voilà ! J'ai l'image, fais chier !

— Ouah, J'savais pas que Kary avait pris celui-là aussi !

Elle a fait quoi de la recherche archéologique dans mes tiroirs ? Son aire de vainqueur machiavélique sur le visage, il se retourne ! MERDE DE BITE ! Mon short spécial gay pride ! Il a voulu se marrer en coupant le bas d'un jeans trouer et m'a défié de le porter avec un marcel en résille. De toute beauté. Mon torse était grillé comme un steak sur le grill...

— TU FAIS CHIER ! REMETS ÇA OÙ TU L'AS PRIS ET FILE-MOI MON SHORT NOIR EN JEANS !

— Arrête d'être un connard et de crier, j'essaie de te détendre !

— ET BIEN, ÇA NE MARCHE PAS. FERME TA GUEULE ET AIDE-MOI À ENFILER ÇA !

— On dit s'il vous plaît !

Le prix du péchéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant