Chapitre 25

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Encore un matin. Et la sonnerie de mon téléphone hurle.

— Bonjour Kaylee.

Il est à peine sept heures, elle est de bonne heure sur le pont !

— Bien dormi ? Comment va mon frère ? Du nouveau ?

Trois questions et je sais qu'elle attend une seule réponse. Je vais la lui donner !

— Non Kay, toujours rien. Tu seras prévenu direct, je te le promets.

Elle est tête de liste des gens à mettre au courant s'il se passe quelque chose. Elle m'arracherait les yeux si j'omettais de la prévenir !

— Je sais, je n'en doute pas, mais ça reste le meilleur prétexte pour t'appeler et te demander comment toi tu vas !

Elle est inquiète pour moi je le sais, mais c'est du grand n'importe quoi.

— Ne t'en fais donc pas pour moi. J'ai de quoi m'occuper, j'ai mangé et j'ai même pris une douche !

En fait, la douche c'est pour après, mais elle n'a pas besoin de le savoir !

— C'est bien. Mais à quand remonte la dernière fois où tu as dormi dans un vrai lit ?

Je n'en ai aucune idée... Si je le lui demande, elle va me le dire.

— Ça fait combien de jours depuis l'accident ?

— Dix-neuf jours.

Déjà ? Ce n'est pas si terrible, alors !

— Bah la voilà ta réponse !

— Tu devrais rentrer. Je vais venir prendre ta place et tu pourras aller dormir !

Elle se moque de moi là !

— Arrête ça, avec le bébé en route tu ne dois pas t'épuiser. Tu as passé la journée d'hier ici, repose-toi.

— Je n'ai pas de chance de te faire changer d'idée, n'est-ce pas ?

Je dois mettre un terme à cette conversation rapidement avant de céder !

— Ha ha, non ma belle. Je te souhaite une bonne journée. Je t'adore.

Elle est inquiète je le sais, mais je ne sais pas pour qui elle l'est plus. Pour son frère ou pour moi...

Mon regard se pose sur Jess et sur nos mains jointes. Il me manque tellement. C'est infernal.

Ses doigts s'agitent. Qu'est-ce que ?

De magnifiques yeux bleus me fixent. IL EST ÉVEILLÉ !

— Kay ?

— hm

— Ramené toi, tout de suite.

Et je raccroche, je sais que je viens de créer un danger publiquement. Mais là tout de suite, je dois vite appuyer sur la cloche d'appel des infirmières. Elles m'ont informé de la marche à suivre. Il touche l'embout dans sa bouche qui l'empêche de parler. J'y lis de l'incompréhension, mais pas de peur !

— Ne panique pas mon ange, tout va bien. Tu es à l'hôpital. Tu as eu un accident de voiture. Mais tout va bien maintenant. J'ai appelé la responsable. OK, garde tes yeux ouverts. Regarde-moi. Tu m'as tellement manqué. Je t'aime mon cœur.

Ses yeux se froncent et il semble rire de moi. Il me regarde un peu endormi, mais bien présent. Il est tout à fait éveillé ! C'est le plus beau jour de ma vie.

Une ribambelle d'infirmières apparait dans la chambre. Je me laisse bousculé jusqu'au fond de la pièce. Elles peuvent bien faire ce qu'elles veulent de moi, je n'en ai plus rien à foutre. Un sourire con qui fendait mon visage en deux, je n'ai jamais été aussi heureux de toute mon hostie de vie !

Le prix du péchéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant