Au fond de ma tête -Feat.Plk/Nekfeu [Terminer]

•30•

|Au fond de ma tête|

Chloé, années 20 janvier 2018

Cela faisait déjà deux semaines que Ken était repartit pour Chicago avec sa copine et il me manquait déjà, plus les jours passaient et plus je réfléchissais à un cadeau pour lui, pourquoi pas lui faire la surprise d'aller le voir le 3 avril ? Il fallait que je regarde à ça.

Ici Mathieu était entrain de finir de plus en plus ses sons, de les envoyer au mixage et de préparer l'album. Dans 2 mois, il sortira et beaucoup de gens étaient impatients.

Mathieu -J'sors avec Ormaz ce soir, ne m'attends pas. T'es déjà assez crevée comme ça de m'attendre tout les soirs quand je rentre du stud'.

-Je peux pas venir avec toi ?

Honnêtement sortir un peu n'allait pas me faire de mal, j'en avais même besoin. Rester enfermé ici devenait de plus en plus oppressant. Mathieu passait ses journées de l'autre côté de la ville et c'était super long.

Mathieu -On va juste entre mec.

-Je vais m'ennuyer ici toute seule.

Mathieu -Me soule pas, j'veux juste décompresser.

-Mais moi aussi ! J'en ai marre de rester enfermer à longueur de journée.

Mathieu -Bah sors mais pas avec nous.

-C'est sympa franchement. J'ai l'impression d'être la bonne à tout faire ici et de ne jamais voir le soleil.

Il levait les yeux en l'air en partant dans notre chambre mais je n'en avais pas fini, loin de là.

-Écoute moi !

Mathieu -Tu me les casses d'accord ? J'ai pas envie de discuter.

-Ça fait deux semaines qu'on fait plus rien ensemble.

Mathieu -J'ai un album à faire moi.

-Et moi, j'animerai retrouver mon copain.

Mathieu -Tu veux quoi, que j'te fasse l'amour et qu'on en finisse ?

-Tu rigoles là ? Tu le vois comme ça ?

Mathieu -Me mets pas les nerfs. On sortira plus tard.

-C'est toi qui t'énerve solo, je dis juste que j'aimerai que nous aussi on sorte, que tu sortes avec eux je m'en fous, mais t'as même plus de temps pour nous. Tu dors dans le salon parfois, c'est invivable.

Mathieu -C'est bon j'me casse avant de faire une connerie.

Il attrapait sa veste et claquait la porte d'un coup sec. Que venait-il de se passer ? Je n'en savais rien. Ça n'était jamais arrivé ce genre de dispute.

Sans m'en rendre compte, mon téléphone sonnait et le nom de Ken apparaissait sur l'écran.

Ken ~Salut Chloé ! J'ai enregistré un son aujourd'hui, j'ai hâte que tu l'entendes.

~Il est partit.

Ken ~Hein ? Qui ça ?

~Mathieu. Il est partit.

Ken ~Mais pourquoi ?

~Je sais pas. Il s'est énervé et il est partit. Il était super énervé.

Ken ~Putain mais quel con, j'vais le démonter. Pourquoi il s'est énervé ?

~Je voulais juste qu'on sorte et il a pas été d'accord, il m'a prit pour une conne random, il m'a dit mot pour mot « tu veux que j'te fasse l'amour et qu'on en finisse ». Je l'ai jamais vu comme ça.

Ken ~Il t'a touché ? J'te jure que si il t'a touché je reviens en France et j'lui casse la gueule.

~Non non il m'a pas touché. Mais je comprends pas. Je sais pas où il va aller.

Ken ~C'est qu'un con, j'te jure que si j'le croise a mon retour, ça va pas le faire.

~Faut que j'te laisse, j'avais essayer de lui sonner.

Ken ~T'es sur que ça va ?

~Oui, j'ai hâte d'entendre le son Ken. Et de te revoir aussi. Bisous.

Et d'une traite, je raccrochais, réfléchissant à quel endroit il aurait bien pu aller.

Aucun endroit ne me venait en tête, Chloé concentre-toi. Le studio c'était impossible. Dans les rues de Paris peut être mais comment le retrouver ?

Je décidais, peu certaine de mon choix, de lui envoyer un message.

À Math ;
S'il te plaît reviens, je voulais pas qu'on se dispute.

Aucune réponse. À quoi je pensais aussi en faisant ça ? Qu'il rentre directement et qu'il m'embrasse en disant qu'il m'aime ? Laissez-moi rire.

Les minutes passaient et devenaient des heures. C'était insupportable et pesant.

Il était presque minuit maintenant et alors que mes yeux se fermaient au fil des secondes qui défilaient, la porte se claquait laissant entrer des bruits de pas et dans un bref soupire, je sombrais dans les rêves, bien moins douloureux que la vraie vie.

« Quand tout est noir, venir parler, c'est plus la peine

Un peu de haine -Mental »