Ma Destinée

Chapitre 21

                                                                                        ELIJAH

Je suis dans la voiture avec Daisy pour retourner à l'appartement. Elle reste silencieuse, regardant par la vitre. Je lui jette des coups d'œil de temps à autre mais elle ne me regarde pas. Je ne sais pas si elle est en colère ou frustrer de m'être vengé pour tout à l'heure.

Elle devrait me connaître, j'ai toujours été joueur et en particulier avec elle. Depuis toujours.

Ma dulcinée pose son menton sur son bras, le vent passe par la vitre légèrement ouverte et fait virevolter ses cheveux.

Son regard perdu dans le vide, sa bouche pulpeuse et maquillé, ses joues rouges dû à l'alcool ingurgité un peu plus tôt.

Bon Dieu, je pourrais l'admirer toute une vie si on me le permettait.

Je garde l'une de mes mains sur le volant et l'autre vient se poser sur sa cuisse. Elle se crispe à mon contact mais ne retire pas ma main ce qui me soulage. Je caresse sa peau chaude et nue, rien que ce contact pourrait m'envoyer tout droit au septième ciel.

Je remercie Eugène de nous avoir laissés pour partir avec son coup d'un soir.

-Tu m'en veux ?

Je dois lui poser la question. J'ai besoin de savoir.

-Non, je me suis laisser avoir à mon propre jeu.

Elle regarde dans ma direction en me faisant un clin d'œil alors que je m'arrête au feu rouge. Ses yeux quittent les miens et je presse sa cuisse entre mes doigts.

-Qu'est ce qui te tracasse alors ?

Elle baisse la tête et commence à triturer ses doigts. Plusieurs secondes s'écoulent avant qu'elle relève la tête vers moi.

-Je...c'est nous. Je ne sais pas si c'est une bonne idée ce qu'on fait...tu sais.

Je savais que ça lui causerait du souci. Je suis certain qu'elle pensait garder cette distance entre nous, ce statut d'amis, collègues mais putain je ne peux pas. Et elle non plus, je le sais. Je le vois dans son regard comme elle a besoin de moi, comme son corps me réclame. Putain nous ne sommes pas des inconnus, ni des amis ou des putains de collègues. Il faut qu'elle le comprenne et qu'elle arrête de culpabiliser pour tout ce qu'elle fait par envie. Parce que Daisy agit différemment avec moi ces deux derniers jours, elle se laisse enfin vivre. Elle était bloquée dans cette vie qu'elle pensait aimer ou en tout cas persuader d'aimer. Et maintenant elle devrait se sentir coupable de vivre ? D'être insouciante et de pouvoir enfin faire ce qu'elle veut vraiment ?

Non, je ne peux pas la laisser culpabiliser alors que je connais la vraie Daisy, celle que j'ai toujours connu.

-Qu'est-ce que toi tu veux réellement ?

Elle semble y réfléchir sérieusement alors que je me gare sur le parking.

-Je ne sais pas.

Elle refuse encore d'écouter son cœur, d'écouter son instinct.

-Rentrons.

Je n'insiste pas la faisant entrer dans l'immeuble.

Quand nous passons le pas de la porte, je plaque Daisy contre le mur ce qui la surprend. Je pose une main au-dessus de sa tête et l'autre vient trouver son visage. Je la regarde alors que ses yeux sont posés sur mes lèvres. Je sais qu'elle en a envie mais elle se retient, elle refuse de se laisser tenter. Je caresse sa joue et je trouve enfin ses yeux verts encrer dans les miens.